Les PQ2 européennes après la médaille de bronze pour Édouard España
En décrochant une médaille de bronze au championnat du monde avec ses amis et partenaires de l’équipe de France, Paul Barjon et Julien Brun, Édouard España a brillamment mis un terme à sa carrière amateur.
Le Bordelais peut vraiment s’énorgueillir de tous les titres et médailles obtenus au cours de ses deux dernières années (champion d’Europe par équipes en 2011, vainqueur de l’European Nations Championship cette année, du St Andrews Links Trophy, de la Mouchy, etc), deux saisons riches qui l’ont conduit au sommet de la hiérarchie française et à disputer son premier (et dernier) championnat du monde par équipes en Turquie.
« Une belle aventure sportive et humaine s’est achevée, déclare-t-il. J’étais ému à la fin de mon dernier tour en réussissant un ultime birdie. Je me suis accroché car j’ignorais si ma carte comptait ou pas pour un éventuel départage. Ce fut génial d’obtenir la médaille de bronze et de confirmer ainsi les précédentes. Elle est l’aboutissement de deux années de préparation avec des stages, des tournois et des semaines «off» au cours desquels nous avons cimenté la cohésion de l’équipe. Nous nous sommes battus les uns pour les autres et formidablement bien entendus. Nous n’avons pas lâché un coup, un point bêtement. Nous avons été solides tout au long de cette semaine très perturbée. Et, si ça s’était mieux goupillé, nous avions le potentiel pour aller chercher les Mexicains, voire même les Américains. Nous n’avons pas été à notre meilleur niveau. Nous aurions pu produire un jeu encore plus performant, moi sur le troisième tour, Julien sur le deuxième et Paul sur les deux derniers. Nous en avions encore sous le pied. Pour ma part, je suis arrivé fatigué par l’enchaînement des compétitions précédentes. Je venais d’enchaîner le St Andrews Links, les PQ1, l’Allianz Open Golf Toulouse Métropole. De plus, j’ai laissé beaucoup d’énergie lors de mon deuxième tour pour rendre une bonne carte (68) alors que je ne jouais pas très bien. J’ai puisé dans mes ressources et je ne suis pas parvenu à me remettre dedans pour le troisième tour. J’étais cuit nerveusement et physiquement d’où mon mauvais dernier tour (cinquième après 36 trous, il s’est classé 19e avec un total de 210, – 4). Il m’a manqué un peu de fraîcheur. »
D’autant que l’incident survenu lors de la première journée (lire les articles sur le championnat du monde) l’a aussi perturbé : « Alain (Carmand) m’a remis l’épaule en place et bien massé sur le moment, poursuit Edouard. Il m’a aussi donné des médicaments. Jusqu’à la fin du championnat, il m’a massé et je n’en ai plus souffert. Mais, sur le moment, j’ai eu vraiment très peur. C’était vraiment un gros manque de chance. »
Fort heureusement, « Paña » n’a pas été diminué pour la suite de l’épreuve comme l’a démontré son excellent deuxième tour (68) qui a permis à l’équipe tricolore de rester au contact du groupe de tête.
De retour en Gironde, Édouard España va s’accorder une semaine de repos avant de préparer, à partir de mardi, l’autre gros objectif de sa saison, les Pré-qualifications 2 des cartes européennes. Vainqueur de la première session des PQ1 en Autriche (273, – 12), il s’entraînera physiquement en compagnie de Guillaume Chaubron et techniquement avec son coach, Olivier Léglise, à Arcangues. Il effectuera, sans doute aussi, quelques sérieuses parties d’entraînement avec Romain Wattel qui s’envole demain pour les États-Unis où il va disputer le « stage 1 » de la PGA Qualifying School.