Gounouilhou : le 50e anniversaire de la 2e victoire d’Aix-Marseille

Championnat de France par équipes de 1ere division messieurs au golf de Fontainebleau en 1973

Déjà championne de France en 1966 sur son parcours après une victoire (5 à 4) en finale face à Saint-Nom-la-Bretèche, l’équipe du Golf Club d’Aix-Marseille inscrivit son nom une seconde fois sur le socle du trophée sept ans plus tard sur le parcours de Fontainebleau.

Composée exclusivement de joueurs formés au club (Teddy Zarifi, Henri-Pierre Bonneau, Jean-Claude Santandrea, Pierre Jaillardon, Philippe Caillol, Patrick Cotton et le capitaine Yves Caillol), la formation provençale élimina tour à tour Saint-Nom-la-Bretèche, Chantilly et le Racing Club de France La Boulie, en finale, sur le score de 7 à 2.

«Je me souviens qu’en demi-finale, j’étais associé à Pierre Jaillardon pour le foursome, se rappelle Henri-Pierre Bonneau. Nous étions 3 down et trois trous à jouer. Nous avions gagné au premier trou de play off. »

A l’époque, les départs des match play étaient donnés en fonction des handicaps (index aujourd’hui). Patrick Cotton avaient dû affronter Hervé Frayssineau (St Nom) en quarts, Alexis Godillot (Chantilly) en demies, et Paul Coste (RCF) en finale. Trois matches pour autant de victoires de l’Aixois.

Yves Caillol, le capitaine de l’équipe d’Aix-Marseille, tient en main pour la seconde fois le trophée Gounouilhou.

L’année suivante, sur le golf de Nîmes Campagne, les Aixois et les Marseillais furent tout près de conserver leur titre. Ils s’inclinèrent (5 à 4) face à Chantilly en ayant offert un point à leurs adversaires.

En effet, alors qu’il menait 3 up, Henri-Pierre Bonneau fut contraint à l’abandon sur blessure et perdit son match : «C’était sur le par 5 du 8, se remémore le Marseillais. J’avais tapé un très bon drive puis un coup de fer 2. Et au moment de l’impact, j’avais ressenti une violente décharge au niveau des côtes. J’avais quand même terminé le trou par un birdie pour mener 3 up. Puis, au départ du 9, je n’ai pas pu monter le club. Je m’étais fracturé une côte, une fracture de fatigue car, à l’époque, je jouais beaucoup.

«En 1966, aux Milles, j’étais opposé à Hervé Frayssineau. J’étais 3 up au départ du 16 et j’ai perdu le trou ainsi que les deux suivants. Nous avons partagé le 19e. Et sur le 20e, nous étions tous les deux en trois sur le deuxième plateau du green. Sa balle a effectué une virgule et moi, j’ai rentré mon putt pour la victoire de l’équipe (5 à 4).»

Le Golf Club d’Aix-Marseille disputa une autre finale, en 1981 à Hossegor, et la perdit contre le Racing Club de France La Boulie.

Remontée en 1ere division l’an dernier, l’équipe va tenter de conserver sa place au sein de l’élite sur le parcours de Saint-Nom-la-Bretèche.

Patrick Cotton champion de France au Prieuré

L’année 1973 avait magnifiquement bien débuté, peu de temps avant le succès au Championnat de France par équipes de 1ere division, avec la victoire (1 up) au Championnat de France messieurs de Patrick Cotton aux dépens d’Hervé Frayssineau, battu pour la quatrième fois en finale !

Dans le top 10 de la qualification, cet ultime match était mal engagé pour le Provençal : «Il était tombé des trombes d’eau le matin, précise-t-il. Je me suis retrouvé 6 down au départ du 17 avant de gagner les deux derniers trous (4 down). Informé aux Milles de ce résultat, mon père avait lancé à Yves Caillol auquel il donnait une leçon : j’espère qu’il ne va pas prendre une raclée.»

Loin de se décourager, Patrick Cotton a comblé son retard petit à petit : «Je suis revenu 1 down au 10 mais, Hervé a pris les deux trous suivants pour se redonner un peu d’air (3 up). Au 13, j’ai sauvé un par en poussant un coup de putter et lui a pris trois putts. J’ai enchaîné par deux birdies pour égaliser (AS). J’ai réussi une sortie de bunker – putt au 16 pour le par qui m’a évité de repasser down. Au 17, j’ai mis mon chip donné et lui a loupé son putt. Pour la première fois de la partie, je menais au score (1 up). Nous avons partagé le dernier trou avec un par et je me suis imposé à l’arrache. Nous avons terminé trempés jusqu’aux os et j’ai même dû emprunter des vêtements pour aller à la remise des prix.»

Que de beaux souvenirs, un demi-siècle plus tard, pour Patrick Cotton et ses partenaires de l’équipe d’Aix-Marseille !