L’inoubliable semaine espagnole de l’équipe de France masculine
Quelques jours après leur magnifique victoire à l’European Nations Championship à Sotogrande, la première d’une équipe de France dans cette grande épreuve internationale, Mathieu Decottignies-Lafon, Kenny Subregis et Adrien Saddier ont repris le cours de leur saison.
Les deux premiers ont décidé de s’accorder un petit break avant d’enchaîner sur les tournois inscrits à leur calendrier. Le troisième disputera, dès vendredi, les Internationaux de France de foursome avec son ami Jean-Pierre Verselin au golf de La Boulie avant de souffler un peu.
Ils sont revenus sur cette folle semaine espagnole et surtout la dernière journée au cours de laquelle ils sont passés de la cinquième place à la première grâce à un score cumulé de – 8.
« Nous sentions que nous pouvions accomplir une grosse performance, indique Mathieu Decottignies-Lafon. Nous avions confiance en nous. Nous avions tous envie d’exploser ce parcours après les frustrations éprouvées durant les trois tours précédents. Ça ne s’était pas vraiment bien goupillé pour nous. Et notamment pour moi au putting. Les putts n’étaient pas tombés et j’avais perdu pas mal de points (79, 74, 74, 70). Pourtant, le reste du jeu était plutôt bon. Tout en faisant gaffe à la stratégie et accompagné par Fabrice Stoléar, je suis passé à l’attaque le dernier jour. J’ai bouclé l’aller à – 2 en loupant au passage trois putts de 2m pour birdie. Au début du retour, j’ai raté trois nouvelles occasions, avec deux virgules. J’ai réussi un dernier birdie au 14 mais concédé un bogey au 18. J’étais énervé car je pensais que le championnat se gagnerait à – 10. Mais avec le – 5 de Paña et le – 1 de Ken, ça a tourné en notre faveur. »
Renseignés sur la performance de « Decott », ses partenaires lui ont emboîté le pas. « La pluie du dernier jour nous a un peu facilité la tâche, reconnaît Kenny Subregis. La vitesse des greens était à plus de 4m au début avec des pentes partout. C’était dur d’envoyer des birdies même après des coups de wedge entre 80 et 120m à exécuter. Donc, la pluie les a rendus un peu plus faciles. Perrine (Delacour) est venue me caddeyer sur les neuf derniers trous. C’était vraiment très sympa. Et puis finir la semaine avec le titre, et pour moi, une septième place en individuel, c’était super. »
La veille de la dernière journée, lors du débriefing, Christophe Pottier avait tenu à ses joueurs les mêmes propos qu’Édouard Bréchignac à ses filles, à savoir que pour gagner, il fallait scorer sous le par ce qu’ils n’étaient pas arrivés à réaliser depuis le début de la compétition. « Nous nous sommes tous regardés et dit que nous pouvions y arriver, déclare Adrien Saddier. Moi, j’ai manqué un peu de jus (73) mais je me suis accroché. J’étais + 2 au départ du 12 et j’ai fini à + 1. Edouard, Mathieu et Kenny ont parfaitement joué. Céline Boutier m’a rejoint sur le parcours pour me tirer le chariot. Ce fut un plus. Et quand elle m’a dit qu’elles avaient gagné, j’ai pensé que ce serait génial que la France effectue le doublé. »
Une grande première dans ce championnat d’Europe des Nations à mettre au crédit des équipes tricolores qui, en cette année de championnat du monde, ne pouvaient pas mieux débuter leur saison.