Mathilda Cappeliez et Romain Langasque qualifient leur équipe au bout du suspense
Championnats d’Europe girls, boys et messieurs en Suède, Ecosse et Danemark (du 9 au 13 juillet 2013)
Dans l’une et l’autre des demi-finales des championnats d’Europe Girls et Boys, la qualification s’est jouée lors du dernier match et en play-off.
Menées deux à zéro par les Anglaises à l’issue des foursomes de la matinée, on ne donnait pas cher des chances des Girls françaises d’atteindre la finale. C’était mal connaître la détermination de ces jeunes filles.
En s’imposant dans leur simple, Anyssia Herbaut, Eva Gilly et Emma Broze ont permis à l’équipe de France de rester en vie. Après la défaite de Shannon Aubert, l’issue de la demi-finale reposait alors sur les épaules de Mathilda Cappeliez.
« Square » au départ du 16 contre Alice Hewson, la joueuse d’Evian Resort a enquillé un putt de 2m au 16 pour demeurer à égalité avec son adversaire. Sur le trou suivant, l’Anglaise a planté le drapeau tandis que le coup de Mathilda a glissé hors du green. Elle s’est laissé un chip très difficile de 4,5m en descente qu’elle a boîté.
Au 18, la jeune Française s’est retrouvée avec un nouveau putt d‘1,5m crucial à rentrer, synonyme de play-off ou de défaite !
Toute l’équipe et le staff s’étaient rassemblés derrière Mathilda. Et, malgré une forte pente, elle n’a pas tremblé et l’a mis pour poursuivre la partie contre Alice Hewson.
Et, au 19e, elle a réussi un birdie pour arracher la qualification pour la finale pour la plus grande joie de ses partenaires et du staff.
Victorieuse en 2010 et 2011, l’équipe de France Girls peut rêver désormais d’un troisième sacre. Mais, un gros défi l’attend demain face à la Suède, tenante du titre l’an dernier à St. Leon Rot. Allez les Girls !
Les Boys se sont également battus jusqu’au dernier trou pour s’offrir leur première finale. Vainqueurs des deux foursomes face aux Italiens dont celui de Paul Elissalde et Victor Veyret au 22e trou, ils ne pouvaient mieux entamer cette rencontre. D’autant que Nicolas Manifacier a apporté le troisième point à l’équipe lors du premier simple en battant (3/1), le n°1 italien, Renato Paratore. « Je joue très bien depuis le début de la semaine mais, en revanche, mon putting n’est pas très performant, indique «Nico». Il s’améliore grâce au travail que j’ai accompli avec Cyril (Gouyon). Espérons qu’il soit au point demain. »
Mais, les Italiens se sont adjugé les trois suivants pour égaliser à 3 à 3. Les Boys français, comme les Girls, ont donc vécu un final à suspense. Romain Langasque et Federico Zucchetti ont eu l’issue de cette confrontation franco-italienne entre leurs mains.
Trois down après trois trous, l’Azuréen l’est resté jusqu’au 10. Puis, son putting s’est mis à fonctionner comme il l’espérait en rentrant 6m au 12 et 15m au 15. Revenu square, Romain a poussé son adversaire au play-off. « Le premier trou a été décisif, affirme-t-il. L’Italien a planté le mât et j’ai arrêté ma balle à 7m. Mais, j’ai boîté le putt. Il a sauvé son par au 2 après une mauvaise mise en jeu. Sur le trou suivant, après un coup de fer heureux, j’ai enquillé un putt de 4m pour aller en finale. C’était juste ouf ! Mon jeu a été performant sous pression et j’ai adoré cette situation même si elle aurait pu tourner dans l’autre sens. Come on boys. »
« Ce fut une journée de dingue, ajoute Pierre Mazier. La matinée s’est superbement déroulée encore. Puis, tout le monde a démarré poussivement les simples voire très mal comme moi. Nous avons lutté, nous nous sommes arrachés comme des fous mais ça ne suffisait pas. Nico a encore bien dégagé la voie et Romain était en play-off. En rentrant 4m au 3, il nous a délivrés de cette demi-finale. Ce fut un moment émotionnel fantastique. La finale sera énorme demain. » Les Français affronteront les Norvégiens pour remporter le premier titre européen des Boys depuis 1988.
En revanche, grosse déception pour l’équipe de France masculine, éliminée par l’Ecosse (4,5 à 2,5). Après la perte des deux doubles ce matin, les joueurs de Renaud Gris et Christophe Pottier ne sont pas parvenus à renverser la situation à leur avantage face à de solides Ecossais.