Nicolai Kristensen s’installe en tête, Manon Mollé solide leader
85e édition de la Biarritz Cup au golf de Biarritz Le Phare (du 11 au 14 juillet 2013)
Les paroles d’encouragement de Jean Garaialde à Ugo Coussaud, quelques minutes avant son départ, n’ont pas eu les effets espérés par l’immense champion basque. En tête pour la première fois d’un tournoi aussi relevé, le jeune Angoumoisin n’est pas parvenu à gérer la pression inhérente à sa position malgré la présence à ses côtés de son jeune cousin Pablo. « Je n’ai pas bien frappé la balle, reconnaît-il. J’ai aussi commis trop d’erreurs au putting. »
Après deux bogeys sur les sept premiers trous (4 et 7), le leader après deux tours (125) a remis son compteur à zéro à la faveur de deux birdies consécutifs (8 et 9) pour boucler son aller dans le par. Il a entamé le retour par un bogey tout de suite effacé par un birdie au 11. Ugo a raté deux petits putts au 12 et au 13 qui lui ont coûté deux bogeys et l’ont remis à + 2. Puis, il a terminé par cinq pars : « J’étais trop loin des drapeaux à cause de mauvais coups, regrette-t-il. Mais, demain, je vais tout remettre en place. Aujourd’hui, le Danois m’a repris sept coups. Je peux bien combler mon retard demain. »
Au lendemain de son score record de 60, le plus bas de sa jeune carrière, Nicolai Kristensen a joué quatre coups de plus aujourd’hui (64) pour s’installer à la première place (avec un total de 193) devant l’Anglais Ryan Evans (194) et Ugo Coussaud (196).
Malgré une frappe de balle qui ne l’a pas totalement satisfait, il a quand même totalisé cinq birdies, un eagle, et concédé deux bogeys. Son objectif principal est de se faire plaisir demain dans la dernière partie qu’il partagera avec son ami Ryan Evans.
Auteur d’un 65, l’Anglais n’a pas apprécié la qualité de son putting sur des greens marqués en fin de journée. Mais, il espère, bien évidemment, être à nouveau performant dans ce secteur demain pour remporter le tournoi : « Je vais me battre jusqu’au dernier trou », indique-t-il.
Tout reste encore possible pour Victor Perez et Mathieu Fenasse. Le premier a établi le meilleur score de la troisième journée (62) et s’est hissé à la quatrième place en compagnie du Toulousain.
« Je n’ai rien réalisé d’exceptionnel, confie-t-il. Ma partie s’est bien goupillée. » À – 3 après neuf trous, il a abandonné un point au 11 : « Un sale bogey sur un trou facile », ajoute Victor. Mais, une superbe sortie de bunker au 14 lui a offert une nouvelle occasion de birdie. Deux autres ont suivi (15 et 18) : « J’ai évolué au même niveau qu’aux deux premiers tours mais, aujourd’hui, j’ai été plus performant sur les derniers trous. Ce score me remet dans la course. » Le travail accompli avec son entraîneur américain, Michael Magher, à Ilbarritz durant la semaine précédant le Grand Prix de Chiberta, a porté ses fruits : « Nous avons bien bossé mais je ne pensais pas gagner à Chiberta. Mais, j’ai vite assimilé. »
Dans quelques jours, Victor Perez repartira aux États-Unis pour disputer les qualifications de l’US Amateur en Géorgie, sur le parcours ayant accueilli le Nationals. Puis, il enchaînera sur le Western Amateur dans le Kansas.
Mathieu Fenasse (66) n’est pas arrivé à concrétiser toutes ses opportunités de birdie aujourd’hui à cause d’un putting moyen : « J’ai du mal à lire les greens et je n’enquille pas le putts. » Mais, lui aussi, peut encore devancer Nicolai Kristensen ou Ryan Evans.
Kenny Subregis a effectué une belle remontée grâce à son 63. Bien épaulé par son cadet Patxi, il a fini au pas de charge avec un birdie au 14, un eagle au 15 consécutif à un coup de fer 9 à 4m, puis deux autres birdies (16 et 18) : « Tout a bien fonctionné, apprécie-t-il. Je n’ai pas manqué beaucoup de coups et ma stratégie a été bonne. » Un peu plus tôt, Jérémy Gandon et Hubert Tisserand avaient signé une carte de 65.
Cette troisième journée a été plus compliquée pour les filles. Aucune des dix-huit qualifiées pour les deux derniers tours n’est descendue sous le par. Célia Mansour et Émilie Alonsoont été les seules à le jouer (69).
Manon Mollé (70) a donc conservé la première place et une avance de cinq coups sur la Varoise. « Je n’ai pas mis un putt, constate-t-elle. C’était pire qu’hier car les balles touchaient les bords des trous sans tomber. Heureusement, j’ai bien tapé la balle et plutôt bien négocié mon retour. J’ai limité la casse. » À + 3 au depart du 14, elle a profité du par 5 du 15 pour grappiller un point avant de planter un coup de pitch à 1,2m au 18.
Partageant sa partie avec la joueuse de St-Cloud, Émilie Alonso l’a entamée par huit pars. Elle a pris un bogey au 9. Elle a réalisé son premier birdie au 12 en rentrant un putt de 5m, suivi d’un bogey. Trois autres birdies (14, 16 et 18) et un bogey (13) ont jalonné sa fin de parcours : « Je n’ai touché que douze greens en régulation et six fairways, déclare-t-elle. Deux grosses erreurs m’ont pénalisée. La première au 13 où ma mise en jeu s’est collée dans la lèvre extérieure d’un bunker de green. Et, la seconde, au 17 où j’ai fait un top sur un chip facile, « pur beurre ». Deux points qui risquent de me manquer dans le final. Sinon, le jeu est là, le putting aussi (30 putts). »
La journée de demain attirera, à n’en pas douter, un nombreux public demain autour des dernières parties. Jean Garaialde les suivra avec beaucoup d’attention, lui qui ne cache pas son admiration pour ses jeunes amateurs capables d’envoyer des scores de 60 ou 62.
Les résultats
http://www.biarritz-cup.com/
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