E Viva Édouard España !
Masters 13 au golf de Pont Royal (du 17 au 20 octobre 2013)
Ignacio España s’était bien gardé d’annoncer à son fils qu’il le rejoindrait pour le dernier tour du Masters 13. Ce matin, Édouard a donc vu débarquer son père à Pont Royal pour le caddeyer tout au long de sa dernière partie comme il y a deux ans lors de sa victoire à la Mouchy.
Sa présence à ses côtés l’a aidé à gérer la stratégie si particulière d’un dernier tour en tant que leader. Après avoir mené dès le premier jour, le Bordelais se devait d’achever le travail en maintenant à distance ses principaux adversaires. Mais, pour y parvenir, il lui fallait absolument commettre un minimum d’erreurs afin de ne pas leur offrir l’opportunité de recoller au score.
Dans des conditions rendues difficiles par un fort vent d’Est (mais heureusement sans pluie), Édouard España a tenu bon jusqu’au bout et remporté (avec un total de 275, – 13) sa deuxième victoire sur le Alps Tour après celle au Peugeot Open à Madrid.
Ce succès dans la dernière épreuve de ce circuit lui a permis de terminer à la deuxième place de l’Ordre du Mérite derrière l’intouchable Anglais Jason Palmer et son golf étonnant. Tous les deux, ainsi que les Anglais Steven Brown (3e), Ben Evans (4e) et l’Autrichien Lukas Nemecz évolueront l’an prochain sur le Challenge Tour.
Édouard España se rendra donc sereinement aux PQ2 européennes en sachant qu’il tient déjà une catégorie sur le Challenge Tour.
Aspergé de champagne par son partenaire d’entraînement, Julien Foret, le Girondin rayonnait de bonheur après la remise des prix : « Je suis hyper content, confiait-il. J’ai disputé dix tournois cette saison sur le Alps Tour et j’en ai gagné deux. C’est super car ça récompense tout le travail accompli avec Olivier Léglise, mon entraîneur depuis dix ans, sans qui je n’en serais pas là aujourd’hui. Cette victoire est différente de la précédente car à Madrid, j’étais revenu sur les leaders avant de les battre en play-off. Cette fois, j’ai été en tête dès le premier jour et j’ai réussi à concrétiser. Et ça, c’est bien car c’était compliqué aujourd’hui avec le vent. Je suis resté concentré sur mon jeu. Je n’ai jamais regardé les différents leaderboards jusqu’au 16. Et, quand j’ai vu que je comptais quatre ou cinq points d’avance sur le deuxième, j’ai joué plus relâché. J’ai vécu une magnifique semaine avec pour conclure la victoire en présence de mon père qui m’a fait la surprise de venir de Bordeaux dans la nuit. Il me porte bonheur. »
Édouard España rentrera chez lui ce soir et s’accordera une journée de repos demain avant de reprendre l’entraînement avec Olivier Léglise pour les PQ2 qu’il disputera, du 2 au 5 novembre, à Valle Romano dans le Sud de l’Espagne avec l’ambition de se qualifier pour la finale.