Fabrice Stoléar : « Une médaille de bronze méritée »
Championnat du monde par équipes messieurs au Cornelia Golf Club et l’Antalya Golf Club
Battus lors des trois précédentes éditions de la compétition, les Américains (Chris Williams, n°1 mondial, Justin Thomas n°3 et Steven Fox, vainqueur de l’US Amateur) ont remporté leur quinzième titre depuis 1958 en pulvérisant tous les records de score (- 24 sur trois tours, – 13 au premier) et ainsi repris le Trophée Eisenhower aux Français.
Jamais retenu au sein de l’équipe tricolore à l’occasion d’un championnat du monde, Fabrice Stoléar, promu capitaine en début d’année, a vécu ce tournoi pour la première fois et a savouré pleinement chacun des dix jours passés en compagnie de Julien Brun, Paul Barjon et Édouard España, et du staff. « Je suis très heureux qu’ils aient décroché cette médaille de bronze, déclare-t-il. Ils l’ont amplement méritée car elle a été arrachée sur les derniers trous du troisième tour disputés dimanche. Ça restera donc un grand souvenir car ce n’est que la quatrième médaille obtenue en plus d’un quart de siècle. Et, le fait qu’elle ait été acquise deux ans après le titre mondial et un après la victoire au championnat d »Europe confirme la place de la France parmi les grandes nations du golf amateur. Elle a désormais acquis une respectabilité auprès de ses adversaires qu’elle n’avait pas auparavant . »
Seul habilité à donner des conseils aux joueurs sur le parcours durant le championnat, Fabrice Stoléar a servi de relais entre eux et leurs entraîneurs. Mais, durant ce tournoi très perturbé par les intempéries, il a dû se multiplier pour remplir toutes les tâches inhérentes à sa fonction : « À vrai dire, je suis beaucoup resté au côté de Paul (Barjon), indique le capitaine français. J’ai suivi ses parties. L’autre facette de mon rôle a consisté à motiver la troupe lors de nos briefings, à gérer au mieux le planning des journées (réveil, déplacements, repas, etc) afin que Julien, Paul et Édouard soient mis dans les meilleures dispositions. Le groupe a bien vécu ensemble durant dix jours. L’ambiance a été excellente. Il faut dire que tous les trois sont très sympas, pas compliqués et très amis. Ça facilite grandement les choses. »
Outre la médaille de bronze, Fabrice Stoléar retiendra de son premier capitanat au championnat du monde le 65 de Julien Brun : « Une super performance avec cet aller exceptionnel en 29, apprécie-t-il. Il était – 7 après quatorze trous. C’est ce qui me pousse à penser que nous pouvions aller chercher les Mexicains et peut-être même les Américains. Mais, pour y parvenir, il aurait fallu que chacun évolue à son meilleur niveau, qu’aucun grain de sable ne vienne gripper la machine et surtout qu’il bénéficie d’un peu plus de réussite. »
Comme au cours de la seconde partie du deuxième tour sur le Nick Faldo Course quand les putts de Julien Brun ne tombaient pas et qu’il a fini par commettre des erreurs (double et bogey) sur le retour, de même que Paul Barjon. Édouard España (68) a alors porté l’équipe de France à bout de bras. Julien Brun a fini dans le par. Mais, leur score de 140 les a peut-être privés de la médaille d’argent, voire de la médaille d’or. On ne le saura jamais.
Rendez-vous dans deux ans au Japon.