Lévy et Lopez Lazaro : « Paul, Julien et Edouard peuvent conserver le titre mondial »
Deux ans déjà et pourtant Alexander Lévy et Johan Lopez Lazaro n’ont rien oublié de leur victoire en compagnie de Romain Wattel au championnat du monde par équipes en Argentine.
« À l’Open du Kazakhstan, un joueur m’a reparlé de mon putt de 15m pour birdie que j’avais enquillé au 17, déclare Alexander Lévy. J’ai même la vidéo chez moi. Ça reste le plus grand souvenir de ma carrière amateur et je le conserverai toute ma vie. »
Troisième au Kazakhstan (- 18) après avoir occupé la première place à l’issue des trois premiers tours, « Alex » a effectué hier la reconnaissance du parcours de Toulouse Seilh, accueillant l’Allianz Open de Toulouse Métropole à partir de demain, avec Paul Barjon, Julien Brun et Édouard España.
« Paul a accompli d’énormes progrès, constate Alexander Lévy. « Bruno » et « Paña » jouent très bien. Le premier a l’habitude de gagner et le second est en confiance après sa victoire aux PQ1. Tous les trois ont le niveau pour conserver le titre mondial. Ils sont capables de scorer très bas. Ils s’entendent bien et vont bénéficier de l’expérience des coaches déjà présents en Argentine. Ils peuvent réussir. Il leur suffit d’y croire, de prendre du plaisir sur le parcours et d’éviter de se mettre trop de pression. C’est extraordinaire de vivre une telle expérience avec ses potes. »
Pour Alexander Lévy, l’une des clés du succès des Français en 2010 a été d’aborder la compétition comme s’il s’agissait d’un tournoi individuel : « Notre force fut de nous concentrer sur nous-mêmes, d’être à fond, poursuit-il. Nous savions que nous jouions pour l’équipe de France mais nous nous battions pour sortir le meilleur score individuel possible en sachant qu’il n’y en a que deux sur trois qui sont retenus. Dans nos discussions, avant la compétition, nous avions insisté sur le classement individuel. Si deux joueurs sur les trois figurent dans le top 5, l’équipe possède alors de grandes chances de s’imposer. Je le répète, Paul, Julien et Édouard ont le niveau pour devenir champions du monde. »
Johan Lopez Lazaro se souvient de son dernier tour dans les moindres détails. « J’étais + 4 après six trous et j’ai fini dans le par grâce à un putt de 8m pour birdie au 18, se rappelle-t-il. Quelques minutes plus tôt, j’avais entendu Alex crier sur le green du 17 après son birdie consécutif à un putt énorme sur le trou le plus difficile du parcours. Le drapeau se situait à 4m après l’obstacle d’eau et il était impossible à aller chercher car, en plus de la position, il y avait du vent. Après l’arrivée d’Alex, nous avons attendu Romain. Quand il s’est pointé sur le green du 18, il nous a interrogés du regard et nous lui avons dit que c’était dans la poche. Il s’est retenu pour ne pas laisser éclater sa joie. Moi, j’étais vraiment content pour l’équipe car, à l’exception du dernier jour, je n’avais pas très bien joué. Heureusement qu’Alex et Romain étaient là. Dès leur arrivée, je les avais sentis en pleine forme. Alex ne tapait que des missiles, Romain était une machine. Ils auraient pu jouer à deux. »
De ce qu’il a vu au practice du jeu de Paul Barjon, Julien Brun et Édouard Espana, Johan Lopez Lazaro est convaincu qu’ils peuvent l’emporter en Turquie : « C’est vraiment propre ce qu’ils font, ajoute « Jojo ». Je suis persuadé qu’ils obtiendront un bon résultat. Après, comme l’a dit Alex, ils doivent éviter de penser à l’enjeu pour se concentrer uniquement sur leur propre jeu afin de perdre le moins de coups possibles. Leur forte cohésion constituera un atout supplémentaire. »
Et d’atouts, « Paulo », « Bruno » et « Paña n’en manquent pas.