Thomas Perrot sur la route de Memphis
Le nombre de « golfeurs-étudiants » français augmentera d’une unité en janvier prochain avec l’arrivée à l’université de Memphis de Thomas Perrot.
Ayant obtenu son bac S (avec mention) cet été, le jeune Parisien s’est décidé à traverser l’Atlantique afin de pouvoir concilier ses études de commerce et le golf de haut-niveau : « Si j’avais intégré une école en France, j’aurais dû arrêter de jouer, déclare-t-il. Déjà au lycée, j’avais des difficultés pour mener les deux de front. Les professeurs n’appréciaient pas me voir partir pour disputer des tournois. De plus, j’avais du mal à m’entraîner à Paris, car je passais beaucoup de temps dans les transports. »
Pourtant, il y a encore deux ans, le joueur de Saint-Germain n’envisageait pas du tout de s’expatrier : « L’idée a mûri dans ma tête lorsque j’ai pris conscience des problèmes engendrés par la pratique du sport de haut niveau en France, poursuit-il. J’ai contacté un organisme (Overboarder) et l’un de ses responsables, Benoît Matival. J’ai beaucoup échangé avec ce Belge qui se partage entre son pays et les Etats-Unis. A l’occasion de ma participation au Doral l’an dernier, pas mal de coaches américains étaient aussi venus me voir. Au final, j’avais eu quelques propositions. Les choses se sont accélérées au cours des derniers mois car je devais choisir ma destination avant la mi-octobre. Je me suis décidé pour Memphis car j’ai été séduit par les infrastructures et le climat du Tennessee. La présence d’Erwan Vieilledent a également influencé ma décision. J’ai visité le campus en novembre. J’ai été très bien accueilli par Erwan et le coach, Grant Robins. J’ai rencontré les gars de l’équipe. Je ne pouvais pas refuser l’offre de Memphis d’autant que l’équipe me paraît correspondre à mon niveau. Je pourrai m’intégrer. Il n’aurait servi à rien d’en rejoindre une dans laquelle je n’aurais eu aucune chance de me qualifier. »
À 18 ans, Thomas Perrot donne donc une nouvelle orientation à sa vie pour les quatre prochaines années. « Je me sens prêt, reconnaît-il. J’ai hâte de commencer. »
Soucieux de décrocher son bac avec de bonnes notes pour être « éligible », il avait mis le golf entre parenthèses au cours du premier semestre d’autant qu’il était diminué par une blessure. Il n’a repris la compétition qu’après les épreuves du bac et il s’est classé dans le top 10 au Boys Amateur Championship, au championnat de France cadets et dans deux Grands Prix : « J’étais plus disponible et surtout beaucoup moins stressé ». Il a bouclé sa saison à la 54e place (son meilleur classement) du Mérite National (81e en 2011).
Mais il quitte avec regrets son entraîneur Matthieu Billaud et ses partenaires de Saint-Germain d’autant qu’ensemble ils avaient assuré l’accession du club en 1ere division au sein de laquelle il était absent depuis de longues années.
Thomas Perrot pourra peut-être participer à sa première Gounouilhou au printemps prochain si son emploi du temps et Grant Robins le lui permettent.