Augustin Holé s’est bien battu avant de céder sur la fin face à Guido Migliozzi
Internationaux de France cadets, trophée Michel Carlhian, au golf du Médoc (du 17 au 21 avril 2014)
La dernière finale entre un Français et un Italien remontait à 2009. Elle avait tourné à l’avantage de Romain Wattel, vainqueur de Matteo Manassero. Cet après-midi, sur le parcours du golf du Médoc, Augustin Holé n’a pas réussi à l’imiter. Le jeune Biarrot s’est incliné (2 down) contre Guido Migliozzi au terme d’une finale très disputée jusqu’au 36e et dernier trou.
Pourtant, l’Italien avait très bien débuté en engrangeant trois birdies sur les sept premiers trous pour mener 2 up : « Il jouait bien et puttait très bien », confirme le Français. Après un bogey au 9 et une balle dans l’eau au 10, Augustin s’est retrouvé 4 down : « Je me suis dit, nous n’avons accompli la moitié du match, accroche toi, il y a encore beaucoup de points à prendre. »
L’Italien lui en a offert un au 11 en expédiant son drive dans l’eau et en lui donnant le trou. Il a enchaîné par deux bogeys et ainsi permis au Français de revenir 1 down : « Au départ du 14, il a mis un nouveau drive dans l’eau, précise l’élève de Mickael Magher. Je l’ai senti fébrile. Mais, il s’en est très bien sorti avec un par pour partager le trou. »
Augustin Holé a pris trois putts au 16 et perdu le trou (2 down) mais il a bouclé ce premier parcours par deux birdies pour égaliser : « J’étais content d’être square à l’issue de ces dix-huit premiers trous. Je n’avais pas très bien joué mais je ne m’étais pas énervé. Je n’étais pas aussi tendu que lors des matches précédents. »
Soutenu par ses parents venus le rejoindre après sept heures de route depuis la Normandie, il a bien récupéré avant d’attaquer la deuxième partie de cette finale : « Ma maman m’a massé les mollets. J’étais heureux de les retrouver car je n’ai pas souvent l’occasion de les voir. J’ai alors pensé que j’entamais une autre partie dans laquelle j’avais toutes mes chances. »
Jamais devant au score tout au long le matin, le pensionnaire de l’American Golf Academy d’Ilbarritz a commencé par un birdie pour mener 1 up. Un avantage qu’il a conservé pendant deux trous avant de le perdre au 4 à cause d’un double : « J’ai effectué un mauvais drive dans un bunker de fairway, explique-t-il. J’ai commis une erreur en cherchant à attaquer le green avec un fer 5 alors que lui était très mal placé dans un autre bunker. J’aurais dû taper un fer 9 et me mettre devant le green. Là, ma balle a frappé dans la lèvre et elle est retombée dans le bunker. »
Sur le par 3 suivant, il a cédé à nouveau le trou à cause d’une balle dans l’eau derrière le green. Et la série s’est poursuivie au 6 avec une balle plugguée dans le sable. En trois trous, Augustin venait de passer de 1 up à 2 down. « Sur le par 3 du 8, j’ai loupé un birdie à trois mètres qui aurait pu me relancer. » Mais, au 9, un putt de sept mètres pour sauver le par lui a évité le pire et surtout donné le droit d’espérer encore.
Un bogey de Guido Migliozzi au 10 (28e trou) a remis le Français à 1 down. L’Italien a tout de suite réagi par un birdie sur le trou d’après pour se redonner un peu d’air. « En gagnant le 13, je me suis dit que c’était encore faisable et qu’il fallait que je ne lâche rien. »
Mais, comme sur les trous précédents, alors qu’il paraissait en mesure de revenir à la hauteur de son adversaire, Augustin Holé s’en est encore éloigné en envoyant son coup de bois 3 dans un obstacle d’eau (2 down).
Toujours 2 down au départ du 17, il a rentré un putt pour le par de trois mètres après une sortie de bunker tandis que l’Italien prenait trois putts (1 down).
Condamné à réussir un birdie pour partir en play-off, son drive dans un bunker lui a ôté toute chance d’y parvenir : « Je suis très déçu et frustré de ne pas avoir pris l’avantage plus tôt, analyse Augustin. J’ai couru après le score. Mais, ça reste un très bon tournoi. J’espère qu’il va m’ouvrir quelques portes. J’ai accompli une bonne qualification aussi. Le travail de l’hiver a payé. »
À la fin de la semaine, il disputera, comme tous les meilleurs Français, la Frayssineau-Mouchy à Fontainebleau, avant la Gounouilhou avec Biarritz. Quant à Guido Migliozzi, vainqueur en individuel de l’European Nations Cup au mois de mars, il s’est montré très solide après avoir frôlé l’élimination lors de ses trois premiers matches conquis en play-off au 24e, 23e et 19e trou.