Clémence Abrahamian de retour au pays…d’Aix
Coupe Yves-Caillol au golf d’Aix-Marseille (du 18 au 20 mai 2012)
Même si elle n’a pas encore totalement récupéré du décalage horaire (9 heures avec l’Arizona) depuis son retour à Aix, Clémence Abrahamian n’était pas en retard ce matin pour effectuer la reconnaissance du parcours en compagnie de son amie Camille Chevalier.
« Quand le réveil a sonné, je dormais profondément », plaisante-t-elle. Revêtue de sa belle tenue de l’université d’Arizona, elle a accompli neuf trous avec sa partenaire de l’équipe féminine d’Aix-Marseille. Puis, après une petite séance de putting, elle a rejoué quelques trous du retour avant de rentrer se reposer : « Je manque de jeu car, n’ayant pas été retenue dans l’équipe pour les « Regionals », je n’ai plus touché un club depuis trois semaines », précise-t-elle.
Arrivée à Tucson en janvier, l’Aixoise a beaucoup apprécié la vie sur le campus et au sein de l’équipe dirigée par Laura Ianello dans laquelle figurent Isabelle Boineau et Manon Gidali.
A raison de cinq entraînements par semaine, deux séances de préparation physique et une de cardio, Clémence Abrahamian a progressé : « Ce séjour m’a fait beaucoup de bien mentalement, reconnaît-elle. Les coaches américains sont plus axés sur le jeu et les sensations que sur la technique. J’ai donc pu m’en déconnecter. Ce fut très bénéfique. J’ai adoré l’ambiance dans l’équipe. Il y avait une saine émulation entre nous. Les meilleures tiraient les autres vers le haut. Nous organisions des matches en nous, c’était très « challenging ». Et puis Laura est vraiment géniale, à la fois très sympa et rigoureuse. Elles nous interdisaient de parler en Français entre nous »»
Terminant sa 3e année à l’INSA de Toulouse en Génie mathématiques et Modélisation, Clémence Abrahamian a effectué son deuxième semestre à l’université d’Arizona où elle a bouclé son programme et validé son année. Après avoir choisi les cours qu’elle souhaitait suivre, elle a travaillé comme tous les autres étudiants du campus : « Les cours étaient très intéressants, confirme-t-elle. Mais, durant les premières semaines, il a vraiment fallu me concentrer pour comprendre. Je sortais épuisée et avec la migraine. Puis, au bout d’un mois et demi, j’ai franchi un cap au niveau de la compréhension. Et, dans l’expression, je me suis sentie aussi plus à l’aise, plus spontanée. Petit à petit, j’ai pu soutenir une conversation. Pour consolider tout ça, il faudrait que j’y passe un semestre de plus. »
Clémence Abrahamian n’attend plus que l’accord de l’organisme américain gérant les échanges entre étudiants européens et américains pour repartir au mois d’août.
En attendant, elle disputera, à partir de demain, la coupe Yves-Caillol aux côtés de toutes ses amies de ce club d’Aix-Marseille dans lequel elle a grandi et auquel elle a apporté trois titres de championne de France.
En revanche, Emilie Alonso, elle aussi de retour d’Arizona et inscrite au tournoi, a dû renoncer à y participer en raison d’un torticolis : « Je souffre des cervicales depuis trois ans, explique la jeune Varoise. La semaine dernière, je me suis entraînée très dur physiquement. Au cours d’une série d’abdominaux, je me suis bloqué le cou. Malgré les manipulations de mon ostéo et la prise d’anti-inflammatoires, je ne suis pas apte à effectuer 54 trous. »
Dommage, car Clémence et Emilie auraient alors prolongé en France la rivalité (toute sportive ?) entre leurs deux universités : Arizona et Arizona State !.