Les retrouvailles victorieuses de Fabrice Stoléar avec l’équipe de France
En rejoignant l’équipe de France masculine dans le Sud de l’Espagne, Fabrice Stoléar a accompli un bond en arrière de près de vingt ans. À l’époque, il avait remporté les Internationaux d’Espagne à Valderrama (93) et disputé la Cherry Cup (l’équivalent de l’European Nations Championship) l’année (97) de la victoire de Sergio Garcia : « J’avais été champion de France en 96 et j’avais donc joué cette compétition sur le parcours de Sotogrande, indique le Cannois. Mais, depuis, j’en avais oublié le dessin. »
Membre des équipes nationales Boys et messieurs entre 1990 et 1997, Fabrice Stoléar a participé à toutes les grandes épreuves et rencontres inscrites au calendrier international amateur. Puis, il s’est consacré à ses études à la Faculté de chirurgie dentaire de Nice et pratique aujourd’hui dans un cabinet à Mandelieu-la-Napoule.
Il a continué à pratiquer le golf pour son plaisir et occupe la fonction de capitaine de l’équipe de Cannes-Mougins, championne de France de 1ere division l’année dernière.
Contacté en décembre dernier par Renaud Gris, l’entraîneur de l’équipe de France masculine, qui lui a proposé le capitanat de la sélection tricolore, Fabrice Stoléar n’a pas accepté tout de suite : « Compte tenu de mes contraintes professionnelles, je ne dispose pas d’une grande disponibilité, déclare-t-il. Nous nous sommes revus lors d’un stage à Terre Blanche et nous en avons reparlé en présence de Christophe Pottier. Ils m’ont expliqué ce qu’ils attendaient du capitaine et m’ont communiqué le calendrier de l’équipe. Pascal Grizot m’a appelé également. J’ai accepté en janvier. »
La semaine dernière, Fabrice Stoléar a donc renoué avec le haut niveau international dont il s’était éloigné ces dernières années : « Tout s’est bien passé, reconnaît-il. L’ambiance était très sympa. J’ai pris mes marques au fil des jours au côté de Christophe. Les joueurs ont été formidables tout au long du tournoi. Dans des conditions difficiles et avec des greens en béton, c’était pas gagné d’avance d’autant que ça n’a pas voulu sourire au cours des trois premiers tours. Puis, le dernier jour, un déclic s’est produit et trois d’entre eux (España, Decottignies-Lafon et Subregis) ont scoré sous le par. »
Son rôle de capitaine, Fabrice Stoléar le conçoit comme celui d’un manager au rugby : « Je n’interviens pas dans la technique assurée par les entraîneurs. Je suis plutôt un coordinateur. Je participe à l’élaboration de la stratégie et j’ai essayé d’être très présent sur le parcours en caddeyant chacun d’entre eux pendant quelques trous. J’ai pu ainsi mieux les connaître et me faire une opinion. »
Son prochain rendez-vous avec l’équipe aura lieu en mai à l’occasion du match Angleterre – France (il en a disputé quatre). Pascal Grizot assurera, pour la dernière fois, le capitanat avant de transmettre officiellement le relais à Fabrice Stoléar.
Par la suite, le Cannois reverra les joueurs lors de stages de préparation organisés à Terre Blanche : « La prochaine rencontre internationale a été fixée à la mi-septembre, contre le Japon. Après, nous partirons en Turquie pour le championnat du monde », conclut-il. Les trois joueurs retenus y défendront le titre remporté en 2010 en Argentine par Alexander Lévy, Johan Lopez Lazaro et Romain Wattel. Un sacré challenge à relever.