Le dernier capitanat de Pascal Grizot
Angleterre – France au Rochester and Cobham Golf Park (les 12 et 13 mai 2012)
Après avoir occupé pendant huit ans la fonction de capitaine de l’équipe de France masculine, Pascal Grizot aimerait passer la main à Fabrice Stoléar sur un dernier succès. « Certes, il nous manque Julien Brun et Clément Sordet, admet-il. Mais nous avons aligné la meilleure équipe possible avec les joueurs disponibles. Face à une formation anglaise en pleine reconstruction depuis les championnats d’Europe et dans une confrontation toujours très spéciale, nous visons clairement la victoire. »
Une de plus qui viendra s’ajouter à la longue liste de celles glanées sous son capitanat : « J’ai accompli la mission qui m’avait été confiée par le président Georges Barbaret, poursuit-il. Je suis heureux de transmettre le relais à Fabrice Stoléar. Je vais désormais en mener une nouvelle, celle de la Ryder Cup.
De celle magnifique aventure humaine avec l’équipe de France, Pascal Grizot n’a retenu que d’excellents souvenirs, au premier rang desquels figure le titre de champion du monde par équipes obtenu en 2010 en Argentine : « Je n’avais pas pu m’y rendre, précise-t-il. Mais j’ai éprouvé une grande fierté pour la France dont c’était le premier titre mondial (2e en 2002 avec Grégory Bourdy, Eric Chaudouet et Raphaël Pellicioli). Il y a eu ensuite celui de champion d’Europe l’an dernier puis dernièrement la victoire à l’European Nations Championship. Trois succès remportés avec trois capitaines différents : Maïtena Delamontagne en 2010, moi en 2011 et Fabrice Stoléar en 2012 et qu’aucune autre nation n’était encore parvenue à enchaîner. »
Ces titres et médailles, ainsi que ceux et celles décrochés par les sélections Boys et Girls, récompensent la politique sportive conduite depuis de longues années par la Fédération française : « Ils sont le fruit d’un travail collectif entrepris avec François Illouz, Christophe Muniesa, Maïtena Delamontagne, Patrice Amadieu, les entraîneurs des différentes équipes nationales ainsi que ceux des Pôles, ajoute Pascal Grizot. C’est ce travail qui a permis à nos jeunes joueurs d’en gagner autant. Peu de pays peuvent de prévaloir de disposer d’un aussi grand nombre de coaches extraordinaires et d’un tel potentiel. Nous fonctionnons comme au sein d’une entreprise. Mon rôle de capitaine a consisté à élaborer un calendrier en collaboration avec les entraîneurs, à constituer un staff en choisissant les bonnes personnes à chaque poste : prépateur physique, préparateur mental, kiné, afin que les joueurs soient mis dans les meilleures dispositions pour aborder les grandes échéances.»
Ce long capitanat lui a aussi offert l’opportunité de rencontrer des joueurs auxquels il souhaite le meilleur pour leur carrière professionnelle : « En remportant le British Amateur (2006), Julien Guerrier a validé la stratégie sportive mise en place par la Fédération, commente-t-il. Il y a eu Julien Grillon, Alexandre Kaleka, Benjamin Hébert, Victor Dubuisson et Romain Wattel. Les deux derniers ont conservé leur carte du circuit européen au terme de leur première saison. Il y a aussi Alexander Lévy, le seul à avoir été champion du monde et d’Europe par équipes. Tous sont très talentueux. Leur maturation sera plus ou moins longue pour atteindre le plus haut niveau. L’objectif de la Fédération est de réussir à en placer dans les cinquante premiers mondiaux, au sein de l’équipe européenne de Ryder Cup et sur le podium des jeux Olympiques de Rio en 2016.»
En attendant, Pascal Grizot va savourer ces deux dernières journées aux côtés des huit Français retenus pour la rencontre Angleterre – France. Dès son retour à Paris, il se replongera dans les multiples dossiers de la Ryder Cup 2018..