L’inoubliable semaine texane de Mathilda Cappeliez et Eva Gilly
Spirit International Amateur Golf Championship au Whispering Pines Golf Club (du 30 octobre au 2 novembre 2013)
De retour en France après une semaine de rêve au Texas et un long voyage depuis Houston avec une escale à Londres et une correspondance pour Genève ratée par Mathilda Cappeliez à cause d’un retard au départ des États-Unis, les deux jeunes Françaises sont revenues brutalement à une réalité moins magique avec des cours à rattraper pour l’une et un devoir surveillé de mathématiques dès ce matin pour l’autre. Ainsi va la vie des joueurs et joueuses amateurs de très haut niveau faite d’expériences exceptionnelles et du quotidien.
Revenues chargées d’or et d’argent, Mathilda Cappeliez et Eva Gilly ne sont pas près d’oublier celle vécue au Whispering Pines Golf Club en compagnie de Paul Barjon, Julien Brun et leur capitaine Patricia Meunier-Lebouc.
« C’est un tournoi à vivre, unique même car il ne ressemble à aucun autre, reconnaît Mathilda. Hors du parcours, ça me faisait penser à un camp de vacances de golf où tout est mis en place pour rendre notre séjour le plus agréable possible. Tout le monde est extrêmement gentil et convivial. Nous avons rencontré des filles adorables comme les Argentines avec lesquelles nous partagions notre grande chambre de dix lits occupés également par les Japonaises, les Australiennes et les Canadiennes. »
« L’ambiance est géniale, confirme Eva. Dès que nous avions terminé notre partie, nous pouvions nous livrer à plein d’activités. Nous avions à notre disposition des tables de ping-pong, un billard, un baby-foot. Il y avait une grande salle dans laquelle nous nous retrouvions pour nous connecter sur internet quand ça fonctionnait. Des soirées ont été organisées aussi notamment pour Halloween. »
Mais, dès que les joueuses des vingt nations engagées dans ce Spirit International remettaient les pieds sur un tee de départ, elles se métamorphosaient en redoutables compétitrices à l’image des deux Françaises, médaillées d’or par équipes et Mathilda Cappeliez, médaillée d’argent en individuel.
« Pourtant, lors des reconnaissances, je ne jouais pas bien, déclare-t-elle. Mais, Julien m’a rassurée en me disant qu’il me fallait récupérer de la fatigue du voyage et du décalage horaire. J’ai eu du mal à m’adapter à l’herbe, le bermuda grass. Après, tout s’est bien passé. »
« Moi aussi, affirme Eva. Pendant les « reco », je n’arrivais pas à sortir des roughs. Les balles s’enfonçaient et si on ne les touchait pas parfaitement, elles n’avançaient pas. Patricia m’a bien aidée. Les greens étaient très fermes aussi. Ils ne pitchaient pas beaucoup même après les trombes d’eau du mercredi. »
Au lendemain d’un premier tour un peu difficile et disputé sur deux jours, la Haute-Savoyarde et la Parisienne ont su parfaitement s’accoutumer à ce long et exigeant parcours ainsi qu’à son herbe. Leurs résultats l’ont démontré avec leur 64 (- 8) du deuxième tour : « La formule du quatre balles est très sympa et pas stressante, précise Mathilda. C’est un birdie, un par sinon on ramasse la balle et on passe au trou suivant. J’en ai totalisé six au deuxième tour mais j’aurais pu en mettre plus ce qui m’a agacée. Et, le dernier jour, j’en ai raté deux sur la fin, entre 1,5 et 2,5m pour gagner. »
« Je n’ai pas été performante au premier tour, indique Eva. Je n’ai réussi aucun birdie. Par la suite, la confiance venant, j’ai beaucoup mieux tapé et très bien chippé le dernier jour. J’ai débloqué mon compteur à birdie (6 au total). »
La présence de Patricia Meunier-Lebouc à leurs côtés a permis à Mathilda et à Eva de donner le maximum tout en réduisant au minimum leurs erreurs : « Elle nous a consacré beaucoup de temps, ajoute la joueuse de l’Evian Resort. D’ailleurs, quand elle était là, nous étions plus en confiance. Elle nous rassurait. Elle était toujours positive. » « Elle a été parfaite comme coach et capitaine, poursuit Eva. Elle nous a aidées sur nos choix stratégiques et de club car elle savait comment nous jouions et connaissait nos distances. Elle nous a tirées vers le haut. »
Mathilda Cappeliez et Eva Gilly la retrouveront certainement le mois prochain en Floride où elles viendront disputer le Dixie (pour la première), le Doral et l’Orange Bowl (pour la seconde). Elles disposent donc d’un peu plus de quatre semaines pour s’y préparer. Et se replonger dans leur cours. Au travail, les filles !