Kevin Turlan en quête de confiance pour se relancer en Asie

Il lui tardait que l’année 2013 se termine. Victime d’une fracture du bras la veille du premier tour de qualification de la Gounouilhou, Kevin Turlan a été diminué par cette blessure et les douleurs qu’elle a engendrées jusqu’à la fin de la saison.

Kevin Turlan passera beaucoup de temps sur les greens thaïlandais pour s'habituer à l'herbe.

Ayant repris deux mois avant les PQ1 européennes, le Racingman les a ratées au Portugal pour la deuxième année consécutive. Engagé dans les pré-qualifications du Alps Tour, il a essuyé un nouvel échec, encore plus douloureux moralement : « Ça m’a mis un gros coup sur la tête car j’étais parti trois semaines avant le tournoi pour mettre toutes les chances de mon côté, reconnaît-il. Je tapais bien la balle et tout se déroulait parfaitement. Mais, j’ai mal abordé la compétition. J’ai trop voulu jouer sur la défensive au lieu de pratiquer mon jeu habituel. Mon manque de confiance et de jeu ne m’ont pas aidé non plus. Tout ça est derrière moi désormais. »

Séduit par tout ce qu’il a entendu sur l’Asian Tour de la part d’Antoine Schwartz et de Romain Béchu, motivé aussi par la réussite de Lionel Weber en 2013, Kevin Turlan s’est inscrit à l’une des deux sessions des pré-qualifications des cartes de l’Asian Tour (du 5 au 8 février) : « J’aimerais bien évoluer dans un autre pays, confie-t-il. Mais, je suis conscient que ce ne sera pas facile car l’Asian Tour est le troisième plus gros circuit dans le monde. Il nous offre une formidable opportunité de brûler quelques étapes. Au pire, je me serai entraîné pendant plus d’un mois au soleil et dans de très bonnes conditions. Je verrai bien. »

La présence à ses côtés de ses deux meilleurs amis, Sébastien Gros et Antoine Schwartz, constituera pour lui un précieux soutien : « Antoine les a disputées l’an dernier, précise Kevin. Il connaît déjà les parcours et comment il faut pratiquer pour s’entraîner, se véhiculer, faire du sport. Ça nous fera gagner un temps précieux à Seb et à moi. »

Le Racingman a besoin de multiplier les parcours pour retrouver la confiance.

Kevin Turlan profitera des derniers jours le séparant encore du départ (le 15) pour peaufiner sa préparation : « Je vais surtout travailler physiquement, soigner une petite tendinite au bras et éliminer des douleurs récurrentes à ce bras et au dos, poursuit-il. J’ai connu pas mal de soucis de matériel qui sont résolus. J’effectuerai quelques séances de practice et peut-être quelques parcours si le temps le permet. Là-bas, il faudra les multiplier pour s’habituer à la texture de l’herbe. Nous insisterons beaucoup sur le wedging, le chipping et le putting. »

Le Racingman a aussi besoin de recouvrer sa confiance en enchaînant les tours : « Depuis mon passage chez les pros, je n’ai joué aucun tournoi que les pré-qualifications des cartes de l’European Tour et du Alps Tour. Ce n’est pas la même dynamique. »

S’il ne parvient pas à obtenir une catégorie sur l’Asian Tour, Kevin Turlan rejoindra d’autres Français sur le Pro Golf Tour : « Les parcours accueillant ce circuit sont de qualité. J’ai vraiment hâte de débuter la saison chez les pros. Ça me donnera un nouvel élan. »

Il mérite vraiment de se relancer après une année de galère.