Sébastien Gros : « Le British, un magnifique souvenir »
De sa qualification pour le tableau des match-play puis de son parcours victorieux jusqu’aux demi-finales du British Amateur 2011, Sébastien Gros n’a rien oublié. Il se souvient de tout, dans les moindres détails. Comment pourrait-il en être autrement ? Après les victoires de Philippe Ploujoux en 1981 au St Andrews Links et de Julien Guerrier en 2006 au Royal St George’s Golf Club, le Racingman était devenu le troisième Français de l’histoire à se hisser dans le dernier carré du tournoi le plus prestigieux du monde sur le parcours du Hillside Golf Club.
Sortir des qualifications comprenant 288 joueurs relève déjà de l’exploit : « J’avais très bien joué au premier tour de qualification sur le parcours de championnat mais moins bien au second », se rappelle-t-il.
Après les éliminations au 1er tour de Gary Stal et Victor Perez, puis celles en seizièmes de finale d’Adrien Saddier et Kenny Subregis, Sébastien Gros avait poursuivi seul son chemin : « Je n’ai pas éliminé de gros clients mais n’importe quel joueur passant le cut au British est un redoutable adversaire, déclare-t-il. Il me semble qu’il se situait à + 4 ce qui, compte-tenu des conditions de jeu et de la difficulté du parcours, n’autorise pas beaucoup d’erreurs. Puis, affronter les Anglais sur un links constitue un vrai test à chaque fois et mon putter était chaud. »
Pourtant, c’est un Anglais, Michael Stewart, qui l’a éliminé avant d’être lui-même battu en finale par l’Australien Bryden MacPherson : « Sur le coup, j’ai été très déçu de ne pas jouer la finale, d’échouer si près d’une possible invitation pour le Masters et le British Open, ajoute-t-il. Mais après, j’ai mieux mesuré la portée de cette performance. Et c’est la raison pour laquelle j’en garde un magnifique souvenir. »
À quelques jours de l’ouverture de la 117e édition à laquelle participeront trente Français, Sébastien Gros a confié quelques clés de sa réussite qui pourront leur être utiles : « Je me suis appuyé sur une bonne stratégie et je n’en ai pas changé, insiste-t-il. J’ai accepté de concéder des bogeys et surtout je n’ai jamais rien lâcher. Les phase de récupération sont également capitales car le tournoi est excessivement long. Les matches ne se gagnent pas aussi bas que ce que l’on pense. »
Et l’ambiance ? : « Identique à celle des autres tournois. Mais, au fur et à mesure du déroulement des match-play, elle devient de plus en plus tendue. On se rend compte alors de l’importance de cet événement. Skysports filme. Les photographes sont partout. Un public nombreux suit les parties. Et, à partir des quarts de finale, un arbitre accompagne chacune d’entre elles. »
Après avoir vécu un tel British Amateur, Sébastien Gros, aujourd’hui professionnel, ne rêve que d’une seule chose : jouer le British Open et performer.
En attendant, il poursuit son apprentissage sur le Alps Tour. Engagé dans le Alps Open of Andalucia à San Roque, il a bouclé son premier tour à – 1 (71) avec un eagle sur le 3, un coup de 52° de 112m dans la «boîte» : « ‘est le deuxième de l’année et il m’a bien aidé », conclut Sébastien Gros.