Langasque et Manifacier, deux champions d’Europe Boys au Masters 13
Masters 13 au golf de Pont Royal (du 17 au 20 octobre 2013)
Champion d’Europe par équipes Boys en 1988, Jean-Charles Cambon a accueilli avec satisfaction dans « son » Masters 13 deux de ses successeurs au palmarès, Romain Langasque et Nicolas Manifacier, heureux bénéficiaires d’une invitation.
Depuis son entrée au Pôle France il y a cinq ans, Romain Langasque a abandonné le tennis, l’enduro et le handball pour se consacrer uniquement au golf : « Et, c’est à cette période-là que j’ai eu envie d’en faire mon métier », déclare-t-il.
Depuis un mois et son installation à Terre Blanche, le jeune Azuréen a entamé un gros travail technique sous la direction de Renaud Gris et physique en compagnie de Bastien Mélani : « Nous avons effectué d’énormes changements sur mon swing après une saison 2013 très moyenne, confirme-t-il. Il y a eu le baccalauréat. Je suis revenu à un petit putter. J’ai perdu pas mal de poids aussi. Sans être des excuses, toutes ces choses cumulées ne m’ont pas aidé à obtenir de bons résultats. »
Il a donc mis les bouchées doubles à l’entraînement et tout semble aller dans le bon sens petit à petit comme l’a démontré sa reconnaissance d’hier au cours de laquelle il a très bien drivé : « Je vais disputer ce tournoi comme s’il s’agissait d’une partie amicale avec des potes, poursuit-il. De plus, j’ai la chance de partager les deux premiers tours en compagnie d’Édouard España. Je vais chercher à prendre du plaisir et à appliquer tout le travail effectué au cours du dernier mois. »
Cette participation au Masters 13, après celle à l’Open du Haut Poitou, lui permettra donc de se tester et de se situer par rapport aux pros : « Le niveau du Alps Tour ne me paraît pas être nettement supérieur aux grands tournois internationaux. Le Challenge Tour, c’est autre chose. »
Romain Langasque s’est fixé des objectifs élevés pour l’année prochaine : « Intégrer le top 50 mondial amateur. Mon meilleur classement avait été 69e et là, à l’issue de cette saison, j’ai plongé à la 490e. Je repars de zéro. »
Et, comme tous les meilleurs amateurs français, il pense aux championnats d’Europe et du monde pour lesquels il aimerait être sélectionné. « Il reste trois tournois à mon calendrier : le championnat de France cadets, le trophée des Régions et le Grand Prix de la ligue Paca. Après, j’entamerai une grosse préparation hivernale pour être prêt pour la Jones Cup. Puis, à la fin de l’année, je tenterai les cartes européennes et celles de l’Asian Tour. »
Nicolas Manifacier ne choisira pas la même voie que son ami et partenaire de double en équipe de France Boys. Du moins dans un premier temps. Il a décidé de poursuivre ses études universitaires aux États-Unis. Lui aussi a commencé à reconstruire son swing pour le mettre aux « normes américaines » en améliorant son grand jeu. Il aura besoin d’un peu de temps pour assimiler ce travail. « J’espère obtenir le meilleur résultat possible mais je ne me risquerai pas à un pronostic », confie « Nico ». Demain, il sera caddeyé par son parrain qui est à l’origine de sa passion pour le golf. En vacances à Hossegor en août 2006, Nicolas était allé le suivre sur le parcours et avait tapé quelques balles le lendemain : « Je ne regrette pas de m’être rendu à Hossegor ce jour-là », ajoute-t-il.
Même si son swing n’est pas encore totalement calé, sa connaissance de Pont Royal lui facilitera la tâche, d’autant qu’il l’a joué dans des conditions dantesques en mars lors de la Quadrangulaire : « Le vent avait soufflé en tempête, se souvient-il. Certains départs avaient dû être avancés. Ce n’est donc pas vraiment comparable. Mais, je sais qu’en bien drivant, il y a moyen de scorer. Les roughs sont plus costauds autour des greens et des fairways. J’aborderai ce Masters 13 comme un autre tournoi sans me prendre la tête. »
Mais avec la volonté de faire plaisir à son parrain.