Karine Mathiot : « Le bilan du British est très positif »
Avec neuf Françaises (sur douze engagées) qualifiées pour les match-play, quatre ayant atteint les huitièmes de finale, deux les quarts et Perrine Delacour la demie, l’édition 2012 du Ladies British Open Amateur Championship a pleinement répondu aux attentes de Karine Mathiot.
Comme tous les entraîneurs, elle aurait préféré voir l’une de ses joueuses brandir le trophée plutôt que l’Irlandaise Stéphanie Meadow. Mais les Françaises ne sont pas reparties les mains vides d’Écosse puisque l’équipe de France, composée de Céline Boutier, Manon Gidali et Perrine Delacour, a remporté la coupe des Nations.
« C’est génial, déclare-t-elle. Le bilan est très positif. Nous avons pu tirer de précieux enseignements de ce grand rendez-vous. »
À commencer par l’exceptionnel niveau de jeu pratiqué par Perrine Delacour jusqu’en demi-finales alors qu’elle revenait à la compétition après une interruption de plusieurs semaines pour réviser puis passer les épreuves du baccalauréat : « Magnifique, lance Karine Mathiot. Elle a réalisé une grande performance. Elle a un peu coincé en demi-finales contre l’Espagnole après avoir laissé beaucoup d’énergie dans les stroke et ses premiers matches. »
Ariane Provot s’est hissée jusqu’en quarts de finale après avoir éliminé Laure Castelain au tour précédent : « Elle a accompli un excellent parcours, poursuit l’entraîneur national. Elle s’est bien adapté à ce golf très difficile et aux conditions de jeu en se montrant moins agressive qu’à l’accoutumée. Après un bon début de saison, elle avait connu coup d’arrêt à cause d’une blessure. Là, elle est repartie sur des objectifs élevés. »
Un bon tournoi également pour Isabelle Boineau, battue en huitièmes de finale dans les mêmes conditions que Céline Boutier : « Je suis déçue du final de son huitième, reconnaît Karine Mathiot. Elle ne doit jamais perdre compte tenu de son expérience et de ce qui s’était passé la veille avec Céline. Elle mène 1 up au départ du 18 et elle prend trois putts pour partir en play-off. »
La coach française a apprécié la belle réaction de Justine Dreher au deuxième tour de la qualification alors qu’elle était handicapée par une blessure à un doigt : « Elle a pris sur elle, s’est accrochée pour sortir un 75 et intégrer les match-play. Elle aurait pu aller plus loin sans ce pépin physique. »
Vingt-huitième de la qualification (153), sortie au 2e tour, Manon Gidali n’a pas évolué à son niveau habituel : « Je l’ai trouvée un peu en dedans, indique Karine Mathiot. Mais bon, nous la savons capable de scorer très bas. »
Laure Castelain et Émilie Alonso ont également disputé les match-play, la première jusqu’en huitièmes, la seconde écartée au premier tour.
Beaucoup de satisfactions donc mais également des déceptions au premier rang desquelles l’élimination en qualification d’Alexandra Bonetti, finaliste du tournoi l’an dernier : « Elle traverse une période difficile, indique Karine Mathiot. Elle est parvenue à bien jouer au deuxième tour mais par séquences. Ça n’a pas suffi. Nous allons nous occuper d’elle pour l’aider à se hisser au niveau qui était le sien la saison dernière. »
L’autre déception est venue de la défaite de Céline Boutier (première ex aequo de la qualification) au deuxième tour : « Sur la dynamique de la qualification, elle a balayé sa première adversaire, poursuit l’entraîneur de l’équipe de France dames. Contre Georgia Hall, elle a mené durant toute la partie. Elle était encore 1 up au départ du 18. L’Anglaise a enquillé un putt de 4m pour arracher le play-off et l’a gagné après s’être adjugé le gain des trois derniers trous. »
Karine Mathiot dispose encore de deux mois devant elle pour affiner sa réflexion sur la composition de l’équipe de France féminine qui se rendra en Turquie pour le championnat du monde programmé en septembre. Sans trahir de secret, Céline Boutier et Perrine Delacour tiennent la corde. Reste à savoir quelle sera la troisième ? Réponse à la fin du mois d’août.