Julien Marot sur un nuage à Barbaroux
Au golf, il y a des jours (très rares) où tout paraît facile. Les mises en jeu coupent le fairway en deux, les attaques de green plantent les drapeaux et les putts tombent. Julien Marot a éprouvé cette délicieuse sensation durant (presque) tout son premier tour du Grand Prix de la ligue au terme duquel il a signé la meilleure carte (65) de sa jeune carrière.
Affaibli depuis le mois de juillet par une mononucléose, le pensionnaire du « Grand Pôle France » a parfois connu quelques coups de mou en compétition. Mais, pas aujourd’hui. Ayant débuté par un bogey à cause d’un drive dans les oliviers bordant le fairway du 1, le joueur de Marcilly a failli réussir un albatros sur le 3, son coup de fer 3 s’étant arrêté à moins de dix centimètres du trou.
Il a enchaîné par deux birdies (5 et 6) en enquillant deux putts de 5 et 3m. Puis, il a déposé son coup de fer 9 à 80cm du drapeau du 9 pour boucler son aller en 32 (- 4). Julien a poursuivi sur le même rythme en inscrivant deux autres birdies dès le début du retour (10 et 11) grâce à des coups de wedge tout près des mâts.
« À partir du 12, j’ai commencé à taper des coups un peu moins bons, indique-t-il. Mais, tout s’est bien goupillé notamment au 13 où j’ai boîté un putt de 16m de l’extérieur du green pour passer à – 7. »
Un coup de fer 6 donné au 15 et un putt de 3m au 16 lui ont permis de descendre à – 9. « Et là, j’ai senti la pression me gagner, reconnaît-il. Après un par au 17, j’ai hésité entre deux clubs sur le départ du 18. J’ai opté pour un fer 3 mais je l’ai enroulé à gauche. Ma balle est restée dans un trou du rough. Je l’ai prise un peu trop clean et elle a traversé le green. J’ai effectué un chip roulé derrière mais j’ai raté le putt. »
Julien Marot a donc terminé par un double mais à la première place avec son 65. « Je n’en espérais pas autant, confie-t-il. En début de partie, j’ai surtout cherché à bien jouer. Puis, entre le 8 et le 11, j’étais sur un nuage. Tout se déroulait au mieux. Tout était limpide et plus j’avançais, plus je pensais à déchirer le parcours. Il me semblait que rien ne pouvait se produire jusqu’au double. Mais, je suis vraiment très content car j’ai bien tenu physiquement. »
Si Thomas Elissalde a mal négocié sa fin de parcours, passant de – 5 à – 2 entre le 13 et le 18, son jeune frère, Paul, a envoyé du lourd aujourd’hui (66). Le nouveau pensionnaire du Pôle France a totalisé sept birdies pour un seul bogey (au 6 après trois putts). Mais, il avait scoré plus bas cet été au Grand Prix de Pau (62, – 7).
En prenant dix-sept greens en régulation, il s’est créé de multiples occasions de birdie à plaçant sa balle tout près des mâts (1 m) au 7, 11 et 14. « Tout a bien fonctionné, résume-t-il. Mon jeu a été solide et j’ai boîté un putt de 3m au 18 pour sauver mon par. »
Pénalisé par son putting au cours des deux derniers mois, Franck Daux (67) a été satisfait de n’en prendre que trente aujourd’hui (avec 3 putts au 8).
Après le premier de ses sept birdies au 3, le joueur de St-Nom en a inscrit trois d’affilée grâce à des putts entre 2 et 4m. À – 3 après neuf trous, il a réalisé une nouvelle série de trois birdies (11, 12 et 13) avec, notamment, un putt de 10m au 13.
Un mauvais choix de club au 18 l’a obligé à une sortie de bunker suivie de deux putts pour son second bogey : « Ce fut une bonne journée, affirme-t-il. J’ai vraiment bien joué et pris du plaisir à rentrer des putts ce qui ne m’était plus arrivé depuis longtemps. »
Derrière ce trio de tête, Frédéric Lacroix (69), Grégoire Schoeb (70), Hubert Tisserand (70) et le champion de France, Thomas Elissalde (70), sont placés en embuscade.
Demain, les prévisions météorologiques sont plutôt mauvaises avec 28mm de pluie annoncés et des orages. Tout le monde espère qu’ils se tiendront loin de Barbaroux pour permettre le déroulement du tournoi parti sur un rythme d’enfer. Car, déjà très humide, le parcours varois risquerait de ne pas absorber le surplus d’eau.
Clt | Prénom et Nom | Index | Club | T 1 |
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1 | Julien MAROT | – 2.8 | Marcilly | 65 |
2 | Paul ELISSALDE | – 2.5 | Biarritz | 66 |
3 | Franck DAUX | – 3.0 | St-Nom | 67 |
4 | Frédéric LACROIX | – 1.9 | RCF La Boulie | 69 |
5 | Grégoire SCHOEB | – 4.5 | Strasbourg | 70 |
6 | Hubert TISSERAND | – 3.0 | Lyon | 70 |
7 | Thomas ELISSALDE | – 5.8 | Biarritz | 70 |
8 | Matthieu PAVON | – 4.0 | Médoc | 71 |
9 | Jean-Pierre VERSELIN | – 2.7 | Ormesson | 71 |
10 | Edgar CATHERINE | – 0.1 | Set Golf | 72 |
11 | Timothé AUSSUD | – 0.1 | Pont Royal | 72 |
12 | Mathieu DECOTTIGNIES-LAFON | – 3.8 | St-Saens | 72 |
13 | Antoine SAMMARCHI | – 1.1 | Chamonix | 73 |
14 | Nicolas MANIFCIER | – 3.0 | Cannes-Mougins | 73 |
15 | Pierre MAZIER | – 2.6 | Ormesson | 73 |
16 | Mervin ROCCHI | – 3.9 | Ormesson | 74 |
17 | Joris ETLIN | – 1.3 | Ormesson | 74 |
18 | Antoine SCHWARTZ | – 4.7 | RCF La Boulie | 74 |
19 | Martial DUCLERC | – 2.9 | Ormesson | 74 |
20 | Sébastien GANDON | – 2.7 | Valence St-Didier | 74 |
21 | Yann PFEIFFER | – 2.3 | St-Nom | 74 |
22 | Adrien MONNIER | – 4.5 | St-Nom | 74 |