Julien Brun inscrit un premier tournoi professionnel à son palmarès

Allianz Golf Open Toulouse Métropole au golf de Toulouse-Seilh (du 20 au 23 septembre 2012)

Venu à Toulouse pour y préparer le championnat du monde par équipes (du 4 au 7 octobre en Turquie) avec ses partenaires et amis de la sélection française, Julien Brun a réalisé un authentique exploit en remportant l’Allianz Golf Open Toulouse Métropole inscrit au calendrier du Challenge Tour avec un total de 271 (- 13).

Des titres et des compétitions par équipes ou individuels, le n°1 français amateurs en totalisait déjà pas mal à son palmarès. Il vient d’en ajouter un aujourd’hui qui va sans doute compter davantage que les précédents puisqu’il s’agit de son premier tournoi professionnel.

Sans le savoir, Monsieur Brun, pas le vérificateur des Douanes de la trilogie de Marcel Pagnol, mais bien le jeune et talentueux golfeur azuréen est entré dans l’histoire de son sport aujourd’hui en devenant le sixième amateur à s’imposer dans une épreuve du Challenge Tour.

Malgré son expérience de la «gagne» acquise en France, en Europe et, depuis l’an dernier, aux États-Unis, Julien Brun était tendu ce matin au départ de l’ultime partie en compagnie de l’Italien Matteo Delpodio et de l’Anglais Simon Wakefield.

Un coup de fer 6 donné au 3 lui a offert son premier birdie et lui a permis de se détendre. Même lorsque l’Italien a pris la tête à la faveur de son deuxième birdie au 7, l’étudiant de TCUne s’est pas inquiété, ni même affolé. Il a continué d’appliquer son plan de jeu et à bien gérer son parcours.

Renaud Gris, Paul Barjon et Édouard España savourent, à ses côtés, la victoire de Julien Brun.

« Le tournant s’est situé au 11 et au 12, indique-t-il. Sur le 11, j’ai expédié mon drive dans l’eau. Je me suis donc droppé puis recentré. Après, j’ai planté mon coup de wedge à 2,5m et enquillé le putt pour par. Matteo n’en a pas profité sur ce par 5. Et, sur le trou suivant (un par 3), j’ai tapé un coup de fer 8 au drapeau pour birdie et repasser à la première place d’autant qu’il a concédé un bogey en prenant trois putts. »

Julien Brun n’a enchaîné que des pars jusqu’au 18 et s’est imposé en conservant le coup d’avance acquis la veille sur Matteo Delpodio, sous les yeux de Christophe et Claude Brun, tout heureux d’avoir assisté au succès de leur fils et petit-fils.

« Nous jouons au golf pour vivre ces moments-là, reconnaît-il. N’ayant plus l’occasion de disputer de tournois en France, j’ai beaucoup apprécié le soutien du nombreux public ayant suivi la partie. J’ai éprouvé un peu les mêmes sensations que lorsque, plus jeune, j’étais en tête d’un Grand Prix. Toutes les victoires sont importantes car elles aident à acquérir de l’expérience et de la sérénité dans de telles circonstances. Avec Édouard (España) et Paul (Barjon), nous nous sommes bien échauffés pour le championnat du monde. »

En programmant la participation des trois « Bleus » à cet Open, Renaud Gris était loin d’imaginer que l’un d’entre eux le gagnerait. Aussi, l’entraîneur de l’équipe de France était comblé de la tournure prise par cet ultime stage de préparation au « Mondial » : « C’est absolument génial, apprécie-t-il. Malgré la pression du contexte et la qualité de Matteo, Julien a su l’emporter. Il lui a suffi de bien régler la machine techniquement après, le reste il maîtrise parfaitement. Édouard a effectué une semaine satisfaisante même si lui la considère moyenne. Dommage que Paul n’ait pas jouer quatre tours. Mais, ses potes étant performants, ça va le booster pour revenir à son meilleur niveau car il a bien bossé à Toulouse. »

Rentré à Bordeaux en voiture en compagnie de Paul Barjon, Édouard España a salué la victoire de son ami Julien : « C’est une énorme satisfaction pour le groupe, déclare le Bordelais. Il va nous tirer vers le haut. Nous sommes tous en forme et si nous évoluons à notre niveau en Turquie, nous pouvons devenir champions du monde. En ce qui me concerne, je suis un peu déçu de ma 17e place (279, – 5) mais content de moi. Car il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agissait d’une semaine de travail. Nous avons tous bien bossé. Aujourd’hui (72, + 1), je n’ai pas bien tapé la balle et, de plus, je n’ai pas eu de réussite au putting. »

Un top 20 dans ces circonstances (il y avait pas mal de vent sur Toulouse-Seilh), c’est plutôt encourageant pour la suite.

Rendez-vous à Antalya.