Gateau-Chovelon, Ambroise, Jouven, Roussel et Platret sous le par
Coupe Yves Caillol au Golf Club d’Aix-Marseille (du 30 mai au 1er juin 2014)
Rentrée des Etats-Unis il y a deux semaines après sa première année à l’université de Baylor, Louise Gateau-Chovelon a d’abord pensé à souffler un peu avant de reprendre les clubs et d’établir son programme de tournois pour les « vacances ».
Pour son retour à la compétition après les « Regionals » à Tallahassee, la Racingwoman a choisi de disputer la coupe Yves Caillol. Bien lui en a pris puisqu’elle a établi le meilleur score (70) de la première journée, l’un des cinq sous le par, avec ceux d’Emma Ambroise, Richard Jouven, Robin Roussel et Nicolas Platret (71), la preuve que le parcours d’Aix-Marseille s’est très bien défendu.
Louise Gateau-Chovelon a concédé un premier bogey au 2 après une attaque de green ayant manqué sa cible. Mais, elle a tout de suite récupéré ce point en rentrant une « ficelle » de neuf mètres au 3. Elle a enquillé un putt de six mètres au 4 (- 1) mais en a pris trois au 5 : « J’ai commis un erreur de club et je suis restée très courte », indique-t-elle. Revenue dans le par, elle a enchaîné sur un nouveau bogey au 6 avant un troisième birdie sur le par 5 du 7 à la faveur d’un chip à deux mètres du drapeau.
Passée en 36, elle a débuté son retour par un birdie en déposant un coup de fer 9 à 2,5m du mât. Au 12, la Parisienne a planté un coup de fer 5 à un mètre (- 2) puis profité du par 5 suivant pour réussir un bon chip – putt pour se retrouver à – 3.
Mais, sur le par 3 du 16, elle a expédié sa mise en jeu dans le rough de gauche, du côté du drapeau, qui lui a laissé une approche compliquée et elle n’a pas sauvé son par (- 2). « Ce fut une bonne partie, commente Louise. Mon grand jeu a été performant ainsi que mon putting. J’étais un peu en crise ces derniers temps mais là, c’était mieux. J’appréhendais un peu de chipper sur l’herbe française après une année aux Etats-Unis. C’était correct. »
Louise Gateau-Chovelon ne compte qu’un coup d’avance sur Emma Ambroise. À peine rétablie d’une contracture musculaire au dos, la joueuse de Terre Blanche s’est appuyée sur un bon petit jeu pour scorer sous le par (71). Auteur d’un bogey au 1, elle s’est montrée patiente avant de remettre son compteur à zéro au 7 à la suite d’un chip-putt. Une superbe sortie de bunker au 8 lui a évité d’abandonner un point. Toujours dans le par après neuf trous, elle a raté une franche occasion de birdie au 12. Sur le par 5 d’après, elle a égaré son drive dans le rough de droite. Elle a tapé un bois 3 qui est resté dans le rough. À 71m du drapeau, elle a exécuté un coup de sandwedge qui a terminé dans le trou pour un eagle bienvenu (- 2). Un « trois putts » sur le 14 lui a valu un bogey, suivi d’un autre au 15 malgré une excellente sortie de bunker. Après deux pars, elle a conclu par un birdie consécutif à un coup de wedge à deux mètres du poteau (- 1).
« Je regrette d’avoir loupé quatre putts à deux mètres pour birdie », déclare la Messine.
Marion Benzekri, la tenante du titre, se situe à la troisième place (73). A – 1 après sept trous, l’Aixoise a connu un passage délicat au début du retour sur lequel elle a aligné trois bogeys d’affilée en manquant, à chaque fois, son attaque de green (elle en a touché dix). Elle a réalisé ses deux birdies sur deux par 5 (7 et 13) : « Je n’ai atteint que huit fairways aujourd’hui mais j’ai bien putté (29 putts) », résume-t-elle.
Richard Jouven, Robin Roussel et Nicolas Platret partagent la première place avec un score de 71. Le joueur de Terre Blanche n’a pas été aidé par son putting en début de partie. Il n’a glissé son premier putt pour birdie qu’au 7 après plusieurs tentatives infructueuses. Sur sa lancée, il a enquillé le suivant aussi avant qu’un mauvais chip au 9 ne le remette dans le par. Les putts longs sont tombés au 10 (sept mètres) et au 11 (six mètres) (- 2). Il a échappé à un bogey au 12 grâce à une sortie de bunker bien négociée. Mais, pas celle du 14 après laquelle il a pris trois putts pour un double. Il a sauvé un énorme par au 17. Après un drive à droite tout près du hors limites, sa balle a heurté un arbre sur son deuxième coup. À 100m du drapeau, il a réalisé une balle basse qui s’est arrêtée à deux mètres. En rentrant un putt de 2,5m au 18, il a bouclé son premier tour sous le par (- 1).
Robin Roussel a touché huit greens sur neuf à l’aller et a été récompensé par deux birdies (7 et 9). Il aurait pu payer très cher sa mise en jeu hors limites au 10. Mais, il s’en est sorti qu’avec un bogey. Un peu déconcentré, il en a ajouté un second à sa carte sur le 11. Le joueur d’Ozoir a bataillé ensuite pour ne plus abandonner de points en multipliant les sauvetages grâce à des chip-putt avant de redescendre sous le par au 18 (- 1).
Avec un peu plus de réussite au putting, Nicolas Platret aurait pu accomplir un aller en 30. Après avoir loupé un putt de trois mètres au 1, il a ouvert son compteur à birdie au 2. Mais, il n’a pas concrétisé deux nouvelles occasions au 3 et au 4. Sur le 7, son coup de rescue à plus de deux cents mètres du drapeau a volé jusqu’au green pour se bloquer à un mètre pour un eagle (- 3). En rentrant un putt de cinq mètres au 8, il a grappillé encore un coup (- 4). Mais, la belle mécanique du Chalonnais s’est grippée au début du retour où il a enchaîné trois bogeys consécutifs (- 1). Un « trois putts » au 13, touché en deux, l’a empêché de se relancer. Pire, un nouveau «trois putts» au 14 l’a remis dans le par. Mais, une bonne sortie de bunker au 18 lui a offert un dernier birdie : « J’ai fait trop d’erreurs stratégiques », reconnaît-il.
La fin de partie d’Anthony Renard a été cruelle et terriblement frustrante. A – 4 au départ du 14, après deux eagles (2 et 7) obtenus grâce à des chips « boîtés », un birdie (3) et un bogey (6), la joueur d’Ozoir a joué + 5 sur les cinq derniers trous avec un balle perdue au 17 (double) pour terminer à 73 : « C’est vraiment dommage, confie-t-il. Mais, mon aller tenait du miracle et sur les quatre premiers trous du retour, j’ai sauvé quatre pars en accumulant les chip-putt ou les wedge-putt. Je n’ai pris aucun green en régulation sur les neuf derniers trous. Il reste deux tours. »
Nicolas Manifacier avait bien démarré (- 2 après deux trous). Mais, par la suite, son jeu s’est déréglé et il a embarqué ses balles à gauche sur ses coups de fer. Très pénalisé (double au 12 et au 16), il a conservé une chance de conserver son titre en bouclant sa partie par un eagle à la suite d’un coup de rescue à 1,5m du mât.
À l’issue du deuxième tour de demain, soixante messieurs et dix-huit dames seront qualifiés pour le dernier de dimanche et rien n’est joué tant chez les dames que chez les messieurs.
Les résultats du 1er tour
Les départs de demain