Paul Elissalde frappe fort dès le premier tour
Grand Prix de Saint-Donat sur le golf de Saint-Donat (du 21 au 23 février 2014)
De retour d’une bonne « campagne » sud-africaine et sélectionné en équipe de France messieurs pour l’European Nations Cup à Sotogrande, Paul Elissalde a conforté les entraîneurs nationaux dans leur choix en réalisant un premier tour exceptionnel au Grand Prix de saint-Donat. Ou plutôt dix-sept trous.
Le jeune Biarrot a débuté par trois birdies en rentrant deux putts de trois mètres et une « ficelle » de dix mètres au 3. Après deux pars, il a repris sa série au 6 grâce à un coup de pitch à un mètre. Passé à – 4, le Basque l’a poursuivie au 10 en enquillant un putt de cinq mètres puis en plantant un coup de fer 8 à 1,2m du trou au 13 (- 6).
Sur le par 5 suivant, il a glissé un putt délicat de trois mètres en descente puis un autre plus long au 16 qui l’a mis à – 8 ! Au 17, il a sauvé un par extraordinaire. Son coup de fer 6 a accroché les arbres situés à droite du green et sa balle est tombée dans un ruisseau. En arrivant, il a hésité à enlever ses chaussures pour effectuer son chip. Mais, la balle reposait sur des cailloux et émergeait un peu de l’eau. Il a donc préféré les conserver pour avoir de meilleurs appuis. Il a réalisé un chip fantastique et a déposé sa balle à un mètre !
Du grand « Paulo ». Mais, son double du 18 lui a laissé un petit goût amer. Ayant expédié son drive dans le rough de droite, il devait taper un coup en fade afin d’éviter un arbre. Sa balle n’a pas tourné et a atterri dans le rough à gauche du green à deux mètres du hors limites. Son chip a accroché la frange du green et il est resté court. Puis, il a pris trois putts. « Pourtant, il y avait longtemps que je n’avais pas aussi bien putté (26 putts) », reconnaît-il.
Sans cet accroc, Paul Elissalde aurait assommé la concurrence. Avec ce 64, il compte trois coups d’avance sur son partenaire du Pôle France Boys, Thomas Le Berre, et sur Richard Jouven.
En délicatesse avec son putting sur ses neuf premiers trous (+ 1 avec un bogey au 5 à cause d’un « trois putt »), Thomas Le Berre s’est relancé grâce à un eagle au 14. Son attaque de green a pitché dix centimètres derrière le trou et sa balle a « spiné » dedans. Derrière, il a mis un chip donné au 15 et rentré un putt de six mètres au 17 : « J’ai très bien joué à l’aller mais je n’ai pas glissé un putt, indique-t-il. Mon jeu a été plus performant qu’en Afrique du Sud. J’ai pris seize greens en régulation. »
Trente-deuxième aux Internationaux du Portugal, Richard Jouven en a touché un de plus (17) que Thomas Le Berre mais a laissé échapper trois occasions franches de birdie à 1,5m, la première dès le 1. Au 2, il a failli réussir un eagle, sa balle se bloquant à trois centimètres du trou. Après un putt de 2,5m au 7 pour birdie, il a conclu son aller par une « virgule » le laissant à – 2. Son coup de 58° tout près du «poteau» au 11 a été converti en birdie (- 3). Agacé par son «trois putts» du 16, il a tapé un très bon fer 4 au 17 pour effacer ce bogey : « Je suis satisfait de ma partie même si mon putting m’a pénalisé, confie-t-il. C’est dommage car j’ai joué parfait. »
Nicolas Manifacier (68) partage la quatrième place avec Clément Hauchard. Perturbé ces derniers temps par ses examens pour intégrer une université américaine, le pensionnaire du Pôle France messieurs avait besoin de reprendre confiance après avoir raté le cut au Portugal.
Ses neuf premiers trous y contribueront sans doute. Auteur de deux birdies sur ses deux premiers trous, il a déposé son coup de pitch au drapeau au 5 puis «boîté» deux longs putts au 7 et au 9 (- 5). Malheureusement, «Nico» a mal négocié les par 3 du retour sur lesquels il a concédé trois bogeys : « Ce qui m’ennuie le plus, c’est de ne pas avoir réussi de birdie sur le retour pour rester à – 5, commente-t-il. D’abord, il est plus difficile que l’aller et les deuxièmes coups sont plus longs. J’étais donc plus loin des mâts. J’ai changé quelques trucs avec Renaud (Gris) et j’ai encore du mal à les appliquer. Mais, c’était déjà beaucoup mieux qu’au Portugal. »
À confirmer demain dans le deuxième tour. Quant à Victor Veyret (75), le tenant du titre, il n’a pas été en réussite sur les greens.