Decottignies-Lafon, Daydou et Veyret, trois hommes en forme avant la « der »
Grand Prix de la ligue Paca au golf de Barbaroux (du 8 au 10 novembre 2013)
Comme chaque année, le Grand Prix de la ligue Paca clôturera la saison des compétitions en France. Aussi, la plupart des meilleurs amateurs ont-ils effectué le déplacement dans le Var pour le disputer en espérant pouvoir jouer trois tours. Car l’an dernier, il avait été réduit à deux en raison des fortes pluies tombées sur la région et en 2011 à un seul à la Grande Bastide inondée par des trombes d’eau.
L’édition 2013 devrait être épargnée par la pluie mais s’annonce ventée, très ventée même dimanche, un souci de plus à prendre en compte par les joueurs sur un parcours très exigeant.
Trois d’entre eux aborderont ce dernier Grand Prix plus sereinement que leurs adversaires après leurs excellents résultats de ces dernières semaines. Mathieu Decottignies-Lafon, Alexandre Daydou et Victor Veyret seront les hommes en forme dans un champ très relevé de quatre-vingt-dix compétiteurs.
Deuxième au Grand Prix de la Côte d’Opale (derrière Anthony Renard) et vainqueur de la finale des Grands Prix parisiens, « Decott » a enchaîné sur une nouvelle victoire au Trophée des Régions le week-end dernier. « Je dois cette belle série au travail accompli pendant quinze jours le mois dernier à Moliets avec Laurent Cabanne et Arnaud Subregis, déclare-t-il. Nous avons bossé essentiellement sur le wedging et le putting. J’étais mauvais au wedging et je suis devenu bon. Sur le putting, nous avons modifié l’approche. Avant, je prenais un « trois putts » par partie. Là, un seul sur mes huit derniers tournois. J’ai un bien meilleur dosage et je ne me focalise plus sur le trou. Grâce à ça, j’ai enquillé de nombreux putts importants au Trophée des Régions. »
Puissant, Mathieu a encore gagné en longueur au driving et se laisse désormais de petits clubs sur ses attaques de green : « En wedgeant mieux et en puttant mieux, je réussis davantage de birdies. Mon chipping aussi s’est bien amélioré. »
Fort de la confiance engrangée ces derniers temps, le joueur de Bondues figure donc parmi les favoris de ce Grand Prix : « Je ne me fixe aucun objectif de résultat, ajoute-t-il. Je vais surtout chercher à m’amuser sur le parcours et on verra bien. »
Rentré du Swaziland, où il a disputé la coupe d’Afrique des Nations avec l’équipe de La Réuion, deux jours avant le début du championnat de France cadets, Alexandre Daydou s’est idéalement préparé à ce rendez-vous de Palmola.
Il a laissé de l’énergie dans cette compétition et dans le long voyage mais a débarqué à Toulouse prêt physiquement et mentalement : « L’enchaînement des tours (6) au Swaziland m’a bien aidé, reconnaît-il. Aussi, à Palmola, j’ai parfaitement géré mes parties. J’ai un peu peiné le premier jour sur mes neuf premiers trous mais après je suis parvenu à scorer très bas. »
Le Réunionnais n’a pas chômé depuis la rentrée au Pôle et a donc été récompensé de son travail : « J’ai beaucoup gagné en maturité à l’entraînement et sur les parcours, indique-t-il. Jusqu’à présent, j’avais négligé la préparation mentale. Mais, j’ai compris son importance et ce qu’elle pouvait m’apporter dans la gestion de mes parties. De plus, la succession de bons scores a regonflé ma confiance. J’ai donc progressé. »
Alexandre Daydou l’a démontré en s’adjugeant son premier titre de champion de France et en remportant le Trophée des Régions avec l’équipe de la ligue Paca avec Marion Benzekri et Nicolas Manifacier.
Victor Veyret a survolé la catégorie minimes du Tournoi fédéral Jeunes à Montpellier-Massane avec un total de – 20 sur trois tours !
Ayant retrouvé le Pôle France en septembre et son entraîneur, Cyril Gouyon, il a pu retravailler dans tous les secteurs de son jeu négligés cet été à cause d’une multitude de compétitions l’ayant empêché de s’entraîner.
Redevenu plus solide et plus précis, le champion d’Europe par équipes Boys a envoyé du lourd : « J’ai énormément insisté sur le chipping, confie-t-il. Je me sens pus en confiance. J’ai aussi bossé sur mon driving mais ça se met en place plus lentement. Et, comme le putting est resté mon point fort, j’ai pu réaliser quelques « perf ». Je suis aussi plus fort mentalement que l’an dernier. »
Vainqueur du premier Grand Prix de sa jeune carrière à Saint-Donat pour l’ouverture de la saison, Victor Veyret serait heureux de remporter le dernier à Barbaroux : « J’adore ce parcours. Je le connais bien pour l’avoir joué souvent. Mais, je n’y ai jamais bien scoré. Tout dépendra du vent. »
Il faudra être fort mentalement et golfiquement pour résister au Mistral dimanche. Mathieu Decottignies-Lafon, Alexandre Daydou et Victor Veyret le sont.