Julien Brun continue, Thomas Perrot et Léonard Bem s’arrêtent là !
Alstom Open de France au Golf National (du 3 au 6 juillet 2014)
La troisième fois aura été la bonne pour Julien Brun, la preuve que dans un tournoi de ce niveau-là, l’expérience constitue un atout supplémentaire. Recalé en 2012 et 2013, l’Antibois a été reçu cette année et jouera donc les deux derniers tours ce week-end : « J’ai été sous pression tout au long de la journée car mon score a oscillé entre + 3 et + 4, déclare-t-il. Le jeu produit n’a pas été bon mais c’est passé. »
Après une bonne entame, le n°1 français a bataillé car il n’a touché que sept greens durant sa partie l’obligeant à de multiples sauvetages dans lesquels il a laissé beaucoup d’énergie. Le joueur de Cannes-Mougins a effacé son bogey du 13 par un birdie au 18 où il a planté un coup de fer 7 à trois mètres.
Au départ du 3, il a expédié son drive dans l’eau et pris un bogey sur ce par 5, suivi d’un autre à cause d’un tee-shot court lui ayant laissé un deuxième coup de plus de 200m. Mais, en glissant un putt de six mètres au 5, il est repassé au-dessus de la « cut line » et y est resté jusqu’au bout en évitant un bogey au 7 à la faveur d’un wedge-putt, en ne prenant que deux putts sur le 8 à douze mètres et en effectuant son meilleur coup de wedge de la partie au 9 à un mètre sans convertir cette belle occasion : « La journée a été épuisante mais j’ai été récompensé, poursuit-il. Mes deux précédentes expériences m’ont été très utiles dans la gestion de celle-là. La présence de Mike (Michael Boddy, son cadet) à mes côtés a été déterminante. Il m’a beaucoup aidé dans mes choix et les décisions à prendre. Sans lui, j’aurais commis deux ou trois erreurs et je ne serais pas passé. Il m’a permis de gagner quelques coups. » Demain, il démarrera dans la deuxième partie dès 8h18 en compagnie de l’Australien Wade Ormsby.
Cette première participation à l’Alstom Open de France a donné envie à Thomas Perrot d’en vivre d’autres : « Ce fut une expérience très enrichissante, reconnaît-il. J’aimerais bien jouer de tel tournoi toutes les semaines. » Le joueur de Saint-Germain a terminé agacé d’avoir offert autant de points au parcours : « Sur les deux tours, ce sont cinq ou six qui ne m’auraient pas permis de passer le cut, commente-t-il. Mais, au final, c’est énervant d’autant que sur un tel parcours, il est très difficile de réussir des birdies. »
Pourtant, l’étudiant de Memphis a débuté par un birdie en rentrant une « ficelle » de quinze mètres au 1. Sur le par 3 suivant, il a tapé une belle mise en jeu à 3,5m du drapeau mais n’a pas enquillé le putt. Au 3, une « virgule » l’a privé d’un autre birdie. Puis, sur les sept trous d’après, il a concédé quatre bogeys en loupant notamment un putt de 80cm au 10 pour sauver son par. Sur le 11, il a arrêté son attaque de green à trois mètres et ajoute un second birdie à sa carte (+ 2).
Mais, l’enchaînement 12-13 lui a fait mal. Au 12, il a manqué de réussite car sa balle s’est retrouvée enfoncée dans une touffe du rough à seulement trois mètres du fairway et au 13, il a pris un double en loupant encore moins d’un mètre pour bogey : « Mais, je me suis accroché sur la fin pour aligner cinq pars », ajoute Thomas Perrot, auteur d’un 76. Place à la Biarritz Cup et à la Copa Buena.
Fatigué et plus anxieux que la veille, Léonard Bem a manqué de patience en début de partie d’où un aller compliqué (+ 5) : « J’ai encore accumulé les « pull » et j’ai visité les roughs, affirme-t-il. À + 5 après sept trous, il n’était plus question de cut. Je me suis fixé pour objectif avec Christophe (Angiolini, son cadet) de jouer dans le par sur mes onze derniers trous, histoire de retrouver la motivation. »
Un peu plus détendu, l’Angoumoisin a déposé un coup de fer 8 à un mètre au 12 pour son premier birdie. Mais, derrière, une attaque de green dans l’eau au 13 lui a valu un double. Il a réagi par un second birdie au 14 à la faveur d’une superbe sortie de bunker de 25m au mât avant de conclure par un bogey à cause d’une mise en jeu dans l’eau pour une carte de 78 : « C’était génial de prendre part à ce tournoi car j’ai pu me faire une idée du niveau du champ des joueurs, de celui du parcours et de l’organisation, explique-t-il. Aujourd’hui, je peux témoigner que jouer et suivre, ce n’est pas la même chose. C’est beaucoup plus confortable de venir au Golf National en spectateur. J’ai eu un peu mal à la tête en regardant mon score total (157) mais, le parcours est tellement dur et sélectif. Cette expérience a dévoilé mes faiblesses. J’ai plutôt bien chippé alors que j’appréhendais un peu. Je me suis bien adapté au putting. Je regrette de ne pas avoir disposé d’un bon jeu de fers, habituellement mon point fort. Mais, tout ça demeure très positif.
Léonard Bem est désormais prêt pour livrer un grand championnat d’Europe en Finlande.