Première participation et première victoire pour Céline Boutier

Grand Prix de la ligue Paca dames au golf de Cannes-Mougins (les 18 et 19 février 2012)

Tout était réuni pour faire de ce premier Grand Prix de la saison une belle compétition : un plateau de qualité, un magnifique parcours et un temps ensoleillé quoique bien frisquet le premier jour.  Mais le niveau de jeu pratiqué par quelques-unes des meilleures joueuses françaises réunies à Cannes-Mougins a permis de hisser le tournoi au rang des plus spectaculaires et passionnants organisés par la ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Bien sûr, les nombreux spectateurs ayant suivi les dernières parties auraient souhaité voir les adversaires de Céline Boutier (Paris Country Club) lui tenir tête plus longtemps, lui mettre davantage de pression. Mais le dernier tour a vite tourné à un « match-play » entre la numéro 1 française et Ariane Provot (Toulouse).

En effet, dès le deuxième trou, Anaïs Meyssonnier (Nîmes Campagne), en tête avec la Parisienne (à – 1) à l’issue du premier tour, concédait un triple bogey sur ce par 3. Trop longue, sa balle s’arrêtait au pied d’un arbre, derrière le green. La Nîmoise tentait un coup mais, sans pouvoir monter le club, elle effectuait un air-shot. Elle parvenait toutefois à se dégager avec son putter mais la balle se bloquait, une nouvelle fois, contre un  autre arbre. Deux chips et un putt lui étaient nécessaires pour en terminer avec ce trou catastrophe.  Déstabilisée par cet enchaînement, Anaïs perdait un autre point au 3 et passait à + 3. Deux birdies consécutifs (7 et 8) la requinquèrent un peu moralement mais elle finit pas craquer (83).

Lorellen Gros (Mionnay), elle, a été distancée à cause d’un putting défaillant (3 putts au 4 et au 7) qui ne l’a jamais autorisée à rétablir des situations délicates et lui a coûté trop de points précieux pour se mêler à la lutte pour la victoire (74).

Ariane Provot se chargea d’ouvrir les « hostilités » en plantant son premier birdie au 5 pour revenir à une longueur de Céline Boutier. Qui, sur le trou suivant, lui rendit la pareille. Ayant l’honneur, la Parisienne expédia alors son drive du 7 sur le fairway de 8, à gauche : « Le club m’a glissé des mains » explique-t-elle. N’ayant pas entendu (ni vu) que son coup de recentrage avait heurté une branche, elle chercha sa balle de l’autre côté du fairway, aidée par ses partenaires et quelques spectateurs. Et c’est l’un d’entre eux qui la trouva de l’autre côté de l’endroit des recherches. Tentant à nouveau de se remettre sur la « piste », sa balle heurtait un arbre et revenait au milieu du fairway du 8 : « J’ai eu beaucoup de chance car, à ce moment-là, j’ai eu l’ouverture et j’ai pu passer au-dessus des arbres« , précise Céline Boutier qui s’en tira à moindre mal par un bogey alors qu’elle aurait perdre sa balle et peut-être même le tournoi sur ce trou. Nullement affectée, elle enchaînait par un birdie au 8, imitée en cela par la Toulousaine. À la faveur d’un nouveau bogey de Boutier au 9 (sortie de bunker, deux putts), Ariane Provot revenait à sa hauteur au total des vingt-sept premiers trous.

Malheureusement, dès le trou suivant, c’est elle qui lâchait un point à cause d’un deuxième coup un peu long la contraignant à un chip délicat. La numéro 1 française la remettait à deux longueurs grâce à son troisième birdie. Ariane Provot ne s’avouait pas battue et réduisait l’écart avec un birdie au 14. Mais Céline Boutier reprenait deux coups d’avance (birdie au 16). Les deux joueuses bouclaient leur parcours par deux pars et un 70 (- 2). De quoi ravir tous ceux qui les avaient accompagnées pendant cinq heures sur le parcours. Ils en redemandent.

Céline Boutier, vainqueur du Grand Prix de la ligue Paca, encadrée par Ariane Provot (2e) et Lorellen Gros (3e)

Le classement final