20 Mai 2013

Marion Benzekri et Nicolas Manifacier remportent leur première « Caillol »

g.rancurel Compétition individuelle, Nationale 0

Coupe Yves-Caillol au golf d’Aix-Marseille (les 19 et 20 mai 2013)

Il n’est jamais facile de disputer une dernière partie, avec une victoire pour enjeu, en compagnie de deux amies et partenaires de club. Marion Benzekri a vécu cette expérience aujourd’hui lors du deuxième tour de la coupe Yves-Caillol. En tête à l’issue du premier avec deux coups d’avance sur Clémence Abrahamian et quatre sur Camille Chevalier, elle a eu beaucoup de mal à entrer dans sa partie, à rester concentrée : « Il n’y avait pas de rythme, indique-t-elle. Ça m’a paru très long et dur car mon jeu n’était pas en place. »

Passée en 40 à l’aller, Marion n’a réussi son seul birdie qu’au 13 et concédé quatre nouveaux bogeys sur le retour pour un score de 79 : « J’ai mal joué mais ce qui compte c’est de remporter mon premier Grand Prix de la saison et surtout ma première « Caillol ». C’est très agréable de gagner dans son club. Je dispose de deux semaines pour m’entraîner techniquement avec Fabrice (Tarnaud) pour être plus performance au trophée Jurion à Valescure. »

Marion Benzekri a devancé de trois coups trois joueuses (Emie Peronnin, Émilie Simmons et Clémence Abrahamian) départagées sur leur deuxième tour et classées dans cet ordre.

En réalisant le meilleur score (74) aujourd'hui, Emie Peronnin s'est hissée à la deuxième place.

Après son 81 d’hier, Emie Peronnin ne pensait pas reprendre cinq coups à la leader aixoise et finir deuxième : « C’est le hold-up du jour », plaisantait-elle.

Auteur du meilleur score (74), elle a privé les joueuses d’Aix-Marseille d’un triplé. À + 1 après sept trous, elle a pris un double au 8 en égarant sa mise en jeu dans le rough de droite. Son deuxième coup y est resté. Le troisième n’a pas atteint le green et son chip lui a laissé un putt de 5m pour bogey. Et, au 9, elle a enchaîné par un bogey. Elle s’est retrouvée + 5 après un nouveau bogey au 12. Mais, sur les six derniers trous, elle a aligné trois birdies (13, 14 et 17) : « Finalement, ma blessure au poignet (consécutive à une chute en scooter) m’a contrainte à adopter un bon rythme et j’ai bien drivé ce qui ne m’était pas arrivé souvent au cours des derniers mois. Sur le retour, j’ai pris des risques en allant chercher les drapeaux et j’ai été récompensée. En revanche, j’ai éprouvé pas mal de difficultés au putting. J’ai laissé échapper de nombreuses occasions de birdie. Je ne suis pas parvenue à trouver la bonne vitesse surtout sur les putts de moins de trois mètres. » Victorieuse l’an dernier à Aix, elle espère s’imposer, sur son golf, à Valescure à la fin du mois.

Deuxième en 2012, Émilie Simmons aurait bien aimé renouveler cette performance. Mais, en manque d’entraînement en cette année de baccalauréat, la Marseillaise a loupé trop de putts (comme au 9 où elle en a pris trois à 2m) durant les deux tours : « J’ai subi le parcours aujourd’hui, reconnaît-elle. J’ai multiplié les sauvetages mais réalisé aucun birdie. Je suis déçue et frustrée par mes deux parties. » Elle aura tout le temps d’améliorer son jeu et son putting lorsqu’elle aura intégrer son université dans le Kentucky en août prochain.

Battu d’un coup en 2011 par Gary Colinet après avoir mené pendant deux jours, Nicolas Manifacier a remporté le premier Grand Prix de sa jeune carrière avec un total de 143, le seul sous le par. Jusqu’à cet après-midi, il figurait au palmarès du Doral, l’un des plus prestigieux tournois au monde pour les jeunes, mais pas dans celui d’une compétition en France. Il a comblé cette lacune en l’emportant sans être pleinement satisfait : « Je ne suis pas vraiment content de conclure sur un 74 après avoir été – 2 au départ du 15 », précise-t-il.

Ayant commencé par un bogey, le pensionnaire du « Grand Pôle France » a très vite remis son compteur à zéro en enquillant un putt de 3m au 3, puis 8m au 8 pour attaquer le retour à – 2. Il a inscrit un troisième birdie au 13. Et, au 15, il a opté pour le driver au départ et a expédié sa balle hors limites : « J’avais décidé d’utiliser au maximum le driver sur ce tournoi, poursuit-il. Mais, sans doute, n’ai-je pas pris suffisamment d’infos avant d’exécuter mon coup. » Le joueur de Cannes-Mougins a perdu trois coups sur le trou et un quatrième sur le suivant.

À peine, la remise des prix terminée, il s’est engouffré dans la voiture de son père pour rallier le Creps d’Antibes car, demain, l’attendent les premières épreuves du baccalauréat.

Pour sa première "Caillol", Marlon Areno a signé la meilleure carte (73) du second tour et fini troisième.

Julien Cosentino, lui, prendra la direction de Chantilly pour participer à la Murat. Le Varois a signé la meilleure « perf » de son début de saison en décrochant la deuxième place à Aix malgré son manque de réussite au putting. De plus, il lui est arrivé une mésaventure au 8 où sa balle s’est logée dans une énorme buisson mais en suspension. Trop mal placée, il a préféré la dropper que de tenter un coup à la Ernie Els lors d’un British Open il y a quelques années.

Entraîné par Alexandra Janin au Luberon et Olivier Chabaud, le jeune Marlon Areno ne compte que trois ans de golf derrière lui. Pour sa première coupe Caillol, il a découvert le parcours des Milles et établi le meilleur score du second tour (73) avec quatre birdies et cinq bogeys. Ayant beaucoup travaillé le petit jeu à l’entraînement, il s’est sorti de situations délicates grâce à de bonnes approches qui lui ont évité d’abandonner des points. « Nous bossons ensemble depuis octobre, déclare Alexandra Janin. Nous avons établi un plan d’entraînement axé sur le petit jeu. C’est mon cheval de bataille. Il s’est tenu à la stratégie de jeu que nous avions imaginée et il a eu une excellente attitude. Pour son premier gros tournoi, il ambitionnait de passer le cut et il se classe troisième. C’est le top. » Rendez-vous l’an prochain.

Les résultats de la coupe Caillol 2013

Caillol_resultat_final_messieurs.pdf

Caillol_resultat_final_dames.pdf