Adrien Monnier n’a rien changé à sa préparation
Qualification des cartes du Alps Tour à La Cala Campo America (les 13 et 14 décembre 2012)
Fort de son expérience malheureuse de l’an dernier dans cette même épreuve, Adrien Monnier s’est attaché à ne pas rééditer les mêmes erreurs. Cette année, le joueur de St-Nom a choisi de partir au dernier moment (mardi), de ne pas étudier les parcours sur le site du Resort de Malaga et d’éviter de se prendre la tête : « Je ne me suis pas rendu en Espagne pour reconnaître les parcours afin de ne pas trop cogiter avant, indique-t-il. Je les découvrirai au cours de mes reconnaissances et c’est à ce moment-là que j’élaborerai ma stratégie. Je me suis préparé comme d’habitude avant un tournoi. J’ai multiplié les séances de physique. Je me suis entraîné tous les jours au practice du golf de Cergy. J’ai rendu visite à Dominique Larretche pour « checker » le swing. Bien évidemment, nous n’avons rien changé. J’ai très peu putté. J’aime bien éprouver la sensation de retrouver mon putter. J’ai effectué quelques parcours au Golf National, à St-Nom et à Cergy. J’ai préféré rester dans mon coin, dans ma bulle. »
Ayant terminé la saison à la 21e place du Mérite National (35e en 2011), Adrien a démontré une belle régularité en marquant des points dans vingt-deux des vingt-quatre compétitions auxquelles il a participé : « Mais, je suis très déçu de ne rien avoir gagné, regrette-t-il. J’ai obtenu de très nombreuses places d’honneur (2e au Classic du Prieuré, 3e à la coupe Illouz, au Grand Prix de Pau, d’Ozoir-la-Ferrière, de la Côte d’Opale, 4e à Saint-Germain et 5e du Trophée des Régions) mais aucune victoire. Je ne suis pas parvenu à bien gérer mes derniers tours. Je me suis montré trop passif et j’ai même déjoué parfois en me mettant trop de pression. »
Ces résultats prouvent toutefois son très bon niveau de jeu. Après son ultime Grand Prix de la saison à Barbaroux, le Cergyssois a posé ses clubs pendant une semaine avant d’entamer sa préparation : « Maintenant, j’ai hâte d’être à mardi (il partira à 7h), de retrouver la compétition après un mois d’interruption, ajoute-t-il. Il y a dix ans que je pense à mon passage chez les pros et que je m’y prépare. L’an dernier, sans doute, n’étais-je pas tout-à-fait prêt. Je vais revoir des gars que je côtoie tout au long de l’année et que j’apprécie comme Antoine Schwartz, Jules Bordonado et d’autres. »
Et s’il ne réussit pas à décrocher sa carte du Alps Tour, Adrien Monnier envisagera peut-être alors de s’orienter vers l’enseignement tout en disputant, ici et là, quelques tournois. Mais, à 23 ans, rien ne presse. En golf aussi, il convient de savoir donner du temps au temps.