Adonis Asikian : « Ce titre, c’est que du bonheur »
Deux jours après sa victoire au 21e trou de la finale des benjamins contre Gabriel Naveau, Adonis Asikian commencé à réaliser qu’il est devenu champion de France des benjamins. Lui qui n’avait jamais franchi le cap des quarts de finale en trois participations aux championnats de France, il savoure encore plus ce titre et surtout la manière dont il a été acquis au bout du suspense.
« C’est la récompense de tout le travail accompli au Pôle avec Mathieu (Santerre), déclare le jeune Cannois. J’ai beaucoup progressé durant cette année, dans tous les secteurs grâce au programme d’entraînement. L’année précédente, j’avais intégré une section Sport-Etudes à Cannes-Mougins mais, au Pôle, on s’entraîne davantage et notre coach nous suit tout au long de la saison lors des séances de travail mais également en tournois. »
Pour sa dernière année en benjamins, Adonis Asikian n’avait rien changé à sa préparation pour le grand rassemblement de Chantilly : « Je me suis préparé comme pour n’importe quelle autre compétition, poursuit-il. Je n’avais pas de pression particulière. Mon expérience des championnats précédents m’a été utile. Elle m’a aidé à aborder cette édition 2013. »
Auteur du deuxième score (144) de la qualification à un coup de Pierre Pineau, l’Azuréen a réussi son entrée dans le tournoi : « Oui, j’était assez satisfait de mes deux tours de stroke-play. Terminer deuxième ex æquo ça me permettait d’éviter de tomber contre un très bon joueur dès les seizièmes de finale même si, en match-play, mieux vaut se méfier de tout le monde. Après mon 70, je sentais que mon jeu était en place et que j’étais prêt pour les match-play. »
En seizièmes, il a rencontré Maxime Banzet qualifié la veille en play-off : « J’ai veillé a être concentré, à faire très attention car dans un premier match, tout peut arriver. J’ai bien débuté en prenant les deux premiers trous et ça m’a mis en confiance (victoire 4/3). »
Au tour suivant, Adonis Asikian a batailler pour éliminer Édouard Lordureau (3/1) : « La partie a été serrée mais j’ai été devant au score tout le long. J’ai gagné le 16 et le 17 pour me qualifier pour les quarts. »
Opposé à Simon Lespinasse, le pensionnaire du Pôle France a été mené pour la première fois (et la dernière) dès le 1. Puis, il est revenu « square » au 4 : « Après, nous avons partagé les trois trous suivants et j’ai pris le 8. Ensuite, j’ai creusé l’écart pour l’emporter 5/3. »
Face à Nicolas Raymond, « tombeur » d’Adrien Pendaries (vainqueur du Doral en décembre), d’Antoine Kuoch et de Hermes Ferchaud (champion de France des moins de 13 ans), en demi-finales, Adonis redoutait un peu cette confrontation : « Il venait de sortir trois joueurs figurant parmi les favoris de la catégorie. Mais, tout s’est bien déroulé. J’ai pris de l’avance (5 up au 12) et j’ai terminé au 14. »
Comme le disent les entraîneurs du monde entier, quelle que soit la discipline sportive : « Une finale ne se joue pas, elle se gagne. » Aussi, pour leur première, Adonis Asikian et Gabriel Naveau étaient tendus au départ : « D’ailleurs, pendant les sept premiers trous, nous n’avons pas été au top tous les deux, reconnaît le Provençal. Petit à petit, je me suis relâché et j’ai empoché le gain des 5e, 9e et 10e trous. »
Mais, le jeune Nordiste s’est accroché et a comblé son retard pour égaliser au 17 : « J’ai eu un peu peur car au 18, il a mis un très bon drive. Moi, j’ai tapé un bon bois 5 comme je l’avais fait les jours précédents. Je n’ai sorti le driver qu’une seule fois au cours de la compétition car les fairways étaient étroits et bordés d’arbres. Et puis, le parcours n’était pas très long et ne nécessitait pas qu’on utilise le driver. »
Sur le green, Adonis a eu une grosse frayeur. Après avoir loupé son putt de 2m, il en restait un d‘1,5m à son adversaire pour remporter la finale : « J’ai cru que j’avais perdu car je ne pensais pas qu’il le raterait. Son échec m’a redonné le moral. »
Sur les deux premiers trous du play-off, le joueur de Mormal a eu deux nouvelles occasions de conclure qu’il n’a pas saisies. En revanche, le Cannois a enquillé deux putts de deux mètres et plus pour continuer le match : « Nous avions effectué de bonnes séances de putting avec Mathieu tout au long de la semaine et il s’était bien amélioré au fil des tours. »
Au 21e, un par 3, Adonis Asikian a planté le drapeau à 1,5m : « François Micoulet et Thomas Boulanger qui se trouvaient près du green m’ont dit que ma balle avait touché le mât. J’ai rentré le putt pour birdie. Quand je repense à ces trois putts, je suis vraiment content. » Il lui ont offert son premier titre de champion de France.
Sur la dynamique de sa semaine à Chantilly, Adonis ne va pas s’accorder de vacances. Il est engagé au Grand Prix de Valgarde (9, 10 et 11) puis il enchaînera sur la Ganay et les Internationaux d’Italie. Pas question de poser les clubs. Il est infatigable.