Arnaud Abbas creuse l’écart, Louise Gateau-Chovelon nouveau leader
40e Coupe Didier Illouz au golf de La Boulie (du 18 au 20 mai 2013)
Auteur du meilleur score avec Mathieu Decottignies-Lafon (69), Arnaud Abbas a confirmé sa performance de la veille (68) et surtout conforté sa première place. Le Strasbourgeois dispose d’une confortable avance de six coups sur le Nordiste, sur Mervin Rocchi et Paul Elissalde à la veille du dernier tour.
Les mauvaises conditions météorologiques annoncées pour demain l’incite à demeurer prudent : « Il va falloir s’accrocher car il devrait pleuvoir toute la journée, indique-t-il. Je suis content d’avoir signé de nouveau une bonne carte. C’est bon pour la confiance. » Celle-ci n’a pas été entamée même après son double au 3 consécutif à une très mauvaise mise en jeu atterrissant dans un bunker, suivie d’une sortie, d’un chip et de deux putts. Mais, l’Alsacien a tout de suite réagi en réussissant son premier birdie au 4 grâce à une sortie beaucoup mieux exécutée. Il a concédé un bogey au 5 avant un très bon enchaînement de trois birdies sur les quatre derniers trous de l’aller. Au 6, il a planté son coup de sandwedge à 2m et enquillé un putt délicat avec pas mal de pente. Au 7, Arnaud a rentré un putt de 4m et au 9, il a mis son chip au drapeau.
« C’est un – 1 bien payé », reconnaît-il. Le tournant de sa partie s’est situé au 10 : « J’ai tapé le même coup de fer 7 merdique qu’au 3, précise Arnaud. La balle a fini dans un bunker. J’en suis sorti mais la balle a glissé sur ce green en descente. J’avais un putt de 3m que j’ai mis. »
Deux birdies (12 et 17) et quelques autres occasions ont jalonné son retour : « C’est très bien mais deux ou trois putts supplémentaires auraient pu tomber. Mais bon, je ne vais pas me plaindre », conclut-il.
Pour conserver le trophée et le remporter pour la troisième fois d’affilée ce qui constituerait une grande première dans l’histoire du tournoi créé en 1975, Mathieu Decottignies-Lafon devra mieux négocier les par 5 sur parcours de La Vallée. Par rapport au premier tour, le joueur de Bondues a touché plus de fairways (dix au lieu de deux) et donc s’est offert davantage d’opportunités de birdie. Mais, il n’a concrétisé aucune de celles entre 3 et 6m. Sa journée a débuté comme la précédente par huit pars et un birdie au 9. Sur les neuf derniers, « Decott » a inscrit trois birdies (12, 14 et 18) et un bogey (15) : « Ce score me permet de me replacer, affirme-t-il. Mais, ma gestion des par 5 n’a pas été performante. Depuis deux mois, je n’arrive pas à optimiser mes parties, à grappiller deux ou trois points. »
Mais, hier soir, le jeu a été interrompu en raison de fortes pluies. Une cinquantaine de joueurs boucleront leur deuxième tour demain matin à partir de 8 heures.
Louise Gateau-Chovelon a été la seule joueuse à descendre sous le par (71) aujourd’hui. La Racingwoman (146) a gagné cinq places au classement et devance désormais Aurélia Hamm (147), Marion Veysseyre et Élise Genoux (149). Rien n’est donc joué.
Mais, ce score va l’aider à reléguer aux oubliettes le passage à vide du début de saison. Depuis la Golfers, Louise s’est ressaisie et la confiance revient petit à petit.
Un excellent coup de fer 7 à moins d’un mètre du drapeau au 1 lui en a donné aussi. Elle a enchaîné par un bogey consécutif à un chip médiocre. Elle a récupéré ce point perdu dès le 3 à la faveur d’un solide putt de 4m. Ayant bouclé son aller à – 1, il a entamé la suite par un bogey au 10 après une sortie de bunker et deux putts. Elle a profité du par 5 suivant pour repasser sous le par (- 1) puis à – 2 au 15 en rentrant un putt de 5m. Mais un 3 putts (à 2m) au 17 lui a coûté un ultime bogey dont elle aurait bien aimé se dispenser. « J’ai fait deux cadeaux au parcours sur les deux par 5 du 4 et du 8, remarque-t-elle. C’est dommage. Mais, je suis satisfaite de ma partie. »
En tête hier en compagnie d’Élise Genoux, Aurélia Hamm (76) a mal terminé son parcours avec un double au 17 suivi d’un bogey. Trois points qui l’ont privée de la première place.
Marion Veysseyre (3e) s’est intercalée entre les « ciel et blanc ». Malgré un driving peu précis, elle a rarement raté les greens. Mais, les putts ne sont pas tombés aussi souvent qu’elle l’aurait espérée.
Ayant souvent visité les roughs épais de La Vallée, Élise Genoux n’en avait pas été trop pénalisée (+ 3 après seize trous). Après s’être battue tout au long de la journée, son triple du 17 a engendré une grosse frustration : « Finir comme ça est très frustrant, reconnaît-elle. Après, je me dis que je ne suis qu’à trois coups de Louise et que ça reste jouable. » Surtout si le mauvais temps s’en mêle.