Pierre Tillement pressé de découvrir la vie à Texas Tech
Dernières soirées à Paris entre potes, derniers préparatifs avant le grand départ, mardi, pour le Texas où Pierre Tillementva entamer une nouvelle tranche de sa vie de jeune homme et de sportif de haut niveau.
Diminué par une blessure au dos en décembre, le vainqueur du Doral en 2010 n’a pas accompli une bonne campagne américaine avec un cut raté au South Beach International Amateur et une 23e place au Junior Orange Bowl International Championship : « Au South Beach, je manquais d’entraînement et je revenais à la compétition, précise-t-il. Entre ce tournoi et l’Orange Bowl, j’ai passé pas mal de temps au practice et j’ai beaucoup parlé avec Alexandre Bosseray. D’ailleurs, j’ai mieux tapé la balle. Mon driving était solide, mon chipping moins. J’ai joué 73 (+ 2) au premier tour à cause de quelques erreurs stratégiques, puis 70 (- 1) au deuxième en prenant deux points de pénalité pour avoir enlevé une feuille morte située sous mon pied dans un bunker. C’est un coach américain qui l’a signalé à l’un des arbitres qui a considéré que j’avais amélioré mon lie. Très énervé, j’ai bouclé l’aller à + 3 mais j’ai fini le retour par birdie au 17 et au 18. Sans cette pénalité, j’aurais pu revenir dans le coup. J’ai rendu une carte dans le par (71) le troisième jour car je n’ai pas mis un putt. Le lendemain, j’ai bien joué sur les cinq premiers trous avant de concéder un double au 6. »
Fatigué, Pierre a lâché prise et terminé par un 76 qui lui a coûté de nombreuses places au classement. Pourtant, après plusieurs semaines d’interruption, son niveau de jeu l’a rassuré et sa blessure n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Même s’il ne cache pas un peu d’anxiété avant de partir, il lui tarde d’arriver à Texas Tech, de découvrir le campus, de s’immerger dans l’ambiance et de retrouver Clément Sordet (Ormesson) : «Je l’ai vu au South Beach, indique le joueur du Paris Country Club. Nous avons discuté de la manière dont ça se passe à l’université. Je sais qu’il m’aidera si j’ai un problème. Je me débrouille bien en anglais mais le parler toute la journée en cours, avec les profs, le coach, ça ne va pas être facile au début. »
Contrairement à la majorité des « freshmen », Pierre Tillement a préféré rejoindre son université américaine en janvier et pas en août : « Je disposerai d’un semestre pour prendre mes repères tranquillement, sans pression, mais je ne pourrai pas disputer de tournoi avec l’équipe. »
Il devra donc patienter jusqu’à l’été prochain, et son retour en France, pour s’aligner au départ de grosses compétitions. Mais après six mois d’une préparation « à l’américaine », Pierre Tillement n’en sera que plus redoutable pour ses adversaires.