Emie Peronnin rejoindra l’université du Minnesota en août
Après avoir longuement réfléchi et discuté avec son père, Emie Peronnin avait décidé de disputer le Doral en décembre dernier. C’était l’année ou jamais. Avec une petite idée derrière la tête, commune à toutes celles et ceux qui débarquent en Floride, d’attirer l’attention d’un coach d’une université susceptible de la recruter.
« Lors d’une reconnaissance, Solène Le Coz a parlé avec Michel Redman, la coach de l’université du Minnesota, précise Emie. Mais, Solène avait envisagé d’en intégrer une autre. Je me suis dit : tape quelques bons drives, fait un peu de bruit et elle va peut-être s’intéresser à toi. J’ai bien joué, planté quelques drapeaux et elle m’a suivie avec son assistant. Après la partie, nous avons échangé quelques mots et ils n’ont pas caché leur intérêt. »
En février, John Cleary, l’adjoint de Michele Redman, est venu à Valescure pour revoir Emie : « Sa visite m’a beaucoup impressionnée, avoue-t-elle. Et elle a influencé ma décision. Je me souviens qu’il avait neigé pendant deux ou trois jours. Tous les golfs étaient fermés. J’ai téléphoné un peu partout pour savoir où je pouvais me rendre pour jouer. Le seul ouvert était celui d’Aix-Marseille. Nous y sommes allés mais il faisait un froid glacial et le mistral soufflait à 70 ou 80 km/h. Nous avons longuement dialogué et il m’a précisé le fonctionnement du staff. Lui s’occupe de l’aspect technique et Michele de l’approche mentale et stratégique des parcours et des tournois. Son expérience de joueuse du LPGA avec un grand nombre de top 5 dans les tournois majeurs a aussi compté. Je suis certaine qu’elle peut m’apporter énormément de choses et me permettre de franchir un palier. Je cherchais un coach expérimenté, je l’ai trouvée avec Michele. »
Emie Peronnin assume le choix de l’université du Minnesota, située à Minneapolis dans un état où l’hiver est très rigoureux : « Les entraînements ont lieu en indoor pendant six mois de l’année, ajoute-t-elle. Mais, les structures sont de qualité et le campus compte plus de 50000 étudiants. C’est l’une des cinq plus grosses universités américaines et sa business school figure parmi les meilleures. Tous ces arguments m’ont convaincu de tenter de ce pari. »
Dans moins de trois mois, Emie Peronnin s’envolera pour les États-Unis, comme Émilie Simmons, Camille Chevalier, Julien Marot et d’autres, pour poursuivre son apprentissage du haut niveau et préparer son avenir professionnel. Dans le golf ou le business !