Quentin d’Ursel au service de Julien Brun
Il ne se passe pas une semaine sans que Quentin d’Ursel n’échange un message ou n’entretienne une conversation avec Julien Brun à Forth Worth. Lui même ancien étudiant de la Southern Methodist University à Dallas à la fin des années 90, il sait, mieux que personne, le plaisir éprouvé à recevoir des nouvelles du pays et de garder le contact.
Jouant depuis quatre ans à Cannes-Mougins, ce dynamique trentenaire belge a noué de forts liens d’amitié avec Julien Brun qu’il connaît depuis bien plus longtemps pour avoir partagé quelques parties amicales ou disputé quelques match-play des championnats de la ligue Paca opposant Cannes-Mougins à Monte Carlo, son ancien club.
« Au cours de l’une de nos discussions, je lui ai proposé de lui servir de cadet si jamais la Fédération lui accordait une invitation pour l’Open de France, explique Quentin. Quand il l’a obtenue, il m’a rappelé en me disant : tu es toujours d’accord pour me caddeyer. J’ai, bien évidemment, accepté tout en lui rappelant que ce tournoi était très important pour lui et que si la FFG mettait à sa disposition un cadet professionnel, je le laisserais s’acquitter de cette tâche d’autant que je n’avais jamais foulé les fairways du Golf National. Mais, très gentiment, il a renouvelé sa proposition. »
Quentin d’Ursel a donc découvert le parcours de l’Albatros mais aussi le poids imposant d’un gros sac de golf : « Pour les neuf premiers trous de reconnaissance, le sac de Julien ne disposait que d’une seule sangle, raconte le cadet du n°1 français. J’ai terminé bien fatigué car le poids était très mal réparti. Je suis allé au camion de Callaway en me présentant comme le cadet de Julien et ils m’ont donné une double bretelle. Le sac est toujours aussi lourd mais il est plus confortable à porter. »
Puis, il lui a fallu étudier le carnet de parcours : « Il comporte des indications, des photos, diverses marques de toutes les couleurs et une multitude d’annotations pour les greens. C’est là qu’on prend conscience qu’il s’agit d’un métier. J’ai dû aussi apprendre les règles à observer sur le parcours, les choses à faire et à ne pas faire. J’ai contacté Brian Nilsson, la cadet de mon ami Nicolas Colsaerts et il m’a bien renseigné. Mais, il y en a une que j’ai adopté tout de suite, la plus simple et la plus efficace, fermer ma gueule et avancer. Je suis au service de Julien. Si je le sens hésitant ou fébrile, je lui glisserai alors un encouragement. Pour le reste, il n’a pas besoin de mes conseils. »
Quentin d’Ursel a aussi constaté que les journées d’un cadet étaient longues. Levé à 6h30 ce matin, il a enchaîné au côté de Julien Brun la séance de practice, la partie d’entraînement, puis retour au practice l’après-midi : « C’est très enrichissant. Julien a passé un long moment avec Jean Fournier. Il a poursuivi sur le putting-green en compagnie de Renaud Gris avant de terminer par une séance de physique. Il est en pleine forme et a très bien joué. »
Le cadet et surtout l’ami n’en demandent pas plus.