Les nouvelles ambitions de Clément Sordet
Comme la plupart des « freshman », Clément Sordet n’a bénéficié que de quelques jours de repos à son retour en France, à peine suffisants pour récupérer du décalage horaire. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui lui a manqué de poser les clubs et d’aller retrouver Marie sur les bords de la Méditerranée.
Mais, rentré à la fin du mois de mai après une éprouvante et longue première saison universitaire à Texas Tech, le jeune Lyonnais a presque tout de suite disputé le St Andrews Links, puis le British Amateur, avant de rejoindre Paul Barjon, Julien Brun et Edouard Espana aux Arcs 1800 pour un stage de préparation physique.
À la fin du mois, il partira en Hollande en compagnie des trois autres « Bleus » pour prendre part à un tournoi. Puis il enchaînera sur le championnat d’Europe individuel en Irlande avant de repartir pour le Texas le 22 août. Un planning chargé qui ne laissera que peu de temps au farniente.
Débarqué à Lubbock au Texas en août de l’année dernière, Clément Sordet a été confronté aux mêmes difficultés que tous les autres Français ayant intégré une université américaine, à savoir le rythme soutenu des cours, des entraînements, des devoirs et surtout la barrière de la langue : « Au début, je ne comprenais rien, confie-t-il. Mais, Greg Sands, le coach de l’équipe de golf de Texas Tech, m’a beaucoup aidé. L’université a mis des tuteurs à ma disposition pour travailler mes cours. En dehors des cours et des entraînements, je n’ai pas vraiment pu profiter des installations de l’université. Pour assumer la grosse charge de travail, je finissais tard le soir. Ce n’était pas évident. Ma famille, mes amis et Marie m’ont beaucoup manqué aussi. »
Ses bons résultats golfiques (victoire à la Carmel Cup à Pebble Beach et Spyglass Hill Golf Course) l’ont aidé à s’intégrer encore plus vite au sein de la formation texane : « Tout s’est très bien passé, confirme-t-il. Je me suis immédiatement bien entendu avec le coach. Il est jeune et cool. J’ai été titulaire au sein de l’équipe composée de deux Américains et trois étrangers. Au début, Greg Sands organisait des qualifications avant chaque tournoi. Puis au deuxième semestre, il en choisissait deux sur cinq et j’étais toujours dans les deux retenus d’office. »
Clément Sordet a beaucoup apprécié les conditions d’entraînement à Texas Tech : « Les structures sont fantastiques, déclare-t-il. Nous disposons d’une zone de putting, chipping et wedging, d’un golf de 18 trous, le Rawls Course. L’université a des accords de partenariat avec des parcours à proximité sur lesquels nous allons joué les qualifications. Elle vient de terminer un club-house qui a coûté plusieurs millions de dollars. »
« Nous avons effectué certains de nos déplacements en jet privé car l’un de nos partenaires est issu d’une riche famille. Pour les autres, nous avons voyagé en avions ou en van. Nous descendons toujours dans de super hôtels. Tout est mis en œuvre pour que nous abordions les tournois dans les meilleures dispositions. »
Beaucoup plus à l’aise en anglais grâce à cette immersion totale, le Lyonnais a aussi beaucoup progressé dans tous les secteurs de son jeu : « Sauf le grand jeu, rectifie-t-il. Je vois très peu Renaud (Gris). Je suis en contact avec lui mais ça ne vaut pas une bonne séance en sa compagnie comme ici aux Arcs. Et puis, aux Etats-Unis, ils insistent énormément sur le chipping et le putting. Si tu n’es pas performant, t’es mort. »
La saison prochaine, l’équipe de Texas Tech va enregistrer l’arrivée de trois nouveaux joueurs : « Elle sera meilleure que celle de cette année et j’espère que nous nous qualifierons pour le National, poursuit Clément. Pour ma part, j’ambitionne de gagner plus de tournois. »
Mais, avant de retourner à Lubbock, il aimerait bien décrocher la médaille d’or au prochain championnat d’Europe, début août, sur le parcours (le Carton House) signé par Colin Montgomerie à Maynooth près de Dublin.