Cyril Gouyon : « La tournée sud-africaine a été une vraie réussite »
De retour de leur campagne en Afrique du Sud, les Boys ont repris les cours aujourd’hui pour rattraper le retard accumulé durant leur quinze jours d’absence pour les quatre (Paul Elissalde, Edgar Catherine, Pierre Mazier et Victor Veyret) ayant disputé la Ten Nations Cup.
Car, sportivement, ils n’ont pas perdu leur temps. Bien au contraire : « Ils ont beaucoup appris et ne seront plus jamais les mêmes », affirme Cyril Gouyon, leur coach.
En débarquant dans la province du Cap-Occidental après un épuisant voyage de vingt-quatre heures, les quatre Boys et leur entraîneur ignoraient qu’ils allaient être confrontés aux meilleures nations européennes et de l’hémisphère sud à l’occasion de la Ten Nations Cup : « Nous connaissions les huit autres équipes engagées mais nous ne savions pas quelles en étaient les compositions, poursuit le responsable du Pôle. Pour nous, cette compétition devait servir de préparation au South African Stroke-Play Championship pour leur permettre de d’habituer aux spécificités de la région. Mais, compte tenu du niveau de nos adversaires, les gamins ont dû donner le meilleur d’eux-mêmes face à des joueurs plus âgés auxquels ils n’avaient jamais été confrontés. Avant de partir, Paul (Elissalde) s’interrogeait à ce sujet. Il a été servi puisqu’il a partagé la partie du 2e mondial, l’Australien Brady Watt, le jour où celui-ci a envoyé un 62 ! »
Arrivés fatigués, les quatre Boys ont été pris dans le tourbillon d’une épreuve très protocolaire avec sa cérémonie d’ouverture, digne d’un championnat d’Europe, et ils n’ont jamais pu récupérer : « D’autant qu’après une première nuit très courte, nous avons effectué la première reconnaissance du parcours tôt le lendemain matin après un briefing et un petit déjeuner. Idem le lendemain avec, cette fois, la cérémonie d’ouverture en fin d’après-midi et la réunion des capitaines. Autant dire que le jour du premier tour, les ressources physiques des uns et des autres étaient déjà bien entamées. Et pourtant, Paul a établi le meilleur score et Pierre (Mazier), le deuxième. Puis, au fur et à mesure de l’enchaînement des tours, leurs forces les ont abandonnés sans que leur niveau de jeu soit remis en cause. Ils étaient tout crevés et moi avec. Si nous avions su, nous serions venus un jour plus tôt. «
Au South African Stroke-Play Championship, Elissalde, Catherine, Mazier et Veyret, rejoints par Thomas Le Berre, Nicolas Manifacier et Joris Etlin, ont retrouvé quasiment le même champ de joueurs avec, en plus, les meilleurs Sud-Africains. « La seizième place de Pierre et de Nicolas constitue une très belle performance, de même que celle de la qualification des sept Boys pour les deux derniers tours, reconnaît Cyril Gouyon. S’ils avaient pu mieux gérer la récupération, ils auraient pu prétendre à un meilleur classement. Leur comportement a été irréprochable. Ils ont été à fond tout le temps et ont tenu le coup sous la forte pression. La puissance physique des Australiens, des Néo-Zélandais ou des Africains du Sud a décuplé leur motivation pour la préparation physique. Ils ont été boostés, au point de refuser de s’accorder un break à leur retour. La vie en communauté dans la même maison a été très enrichissante pour eux mais aussi pour nos relations. Je suis ravi par cette expérience et ne souhaite qu’une seule chose, qu’elle soit reconduite l’année prochaine dans cette merveilleuse région offrant les meilleures conditions pour jouer et s’entraîner. »
En offrant à ces sept Boys l’opportunité de se mesurer à de tels adversaires, le staff du « Grand Pôle France » leur a permis de prendre un coup d’avance sur les joueurs de leur âge, et ce, à tous les niveaux. À eux d’en tirer profit lors des prochaines compétitions internationales, à commencer par la quadrangulaire à la mi-mars à Pont Royal.