Sabine Etchevers: « Adrien est bien dans sa tête et dans son swing »
Entraîneur depuis treize ans d’Adrien Saddier, Sabine Etchevers se souvient de ses débuts lorsqu’il consommait, en une seule séance de practice, sa carte de onze seaux de balles au grand dam de son père. « Le travail a payé, constate la pro du Golf d’Eséry. Depuis deux ou trois ans, il a eu une progression constante et phénoménale. »
Treize ans plus tard, le petit « Bidou » se situe aux portes de l’European Tour qu’il espère rejoindre à l’issue de la finale des cartes européennes programmée du 24 au 29 au PGA Catalunya.
Comme elle le lui avait promis, Sabine Etchevers l’accompagnera en Catalogne. Sa présence à ses côtés l’aidera dans les moments difficiles, le rassurera aussi.
Depuis sa participation à l’Omega European Masters, il a mûri, il a pris confiance, déclare la coach. Avant Crans, nous ne savions pas où nous allions, s’il allait être au niveau. Même sans un swing parfait, il a démontré qu’il avait sa place. Mentalement, cette expérience lui a été très profitable. »
Pourtant, la blessure au poignet survenue à El Saler a réveillé de très mauvais souvenirs chez Sabine Etchevers, elle-même victime d’une fracture du poignet : « Quand il est rentré de Valencia, j’étais inquiète, reconnaît-elle. Je lui ai donc conseillé de se soigner et de se reposer pendant quelques jours. Il m’a répondu que s’il s’arrêtait trois jours, il ne savait plus jouer. Il ne m’en a plus parlé, peut-être pour m’éviter de repenser à mes propres ennuis. Je lui ai demandé à plusieurs reprises s’il ressentait une douleur, il m’a répondu ne pas en souffrir. Nous avons quand même évité les coups dans le sol. Je suis contente car la fédération a appelé en nous annonçant que deux médecins seraient présents sur place pour s’occuper de la récupération et le soulager si besoin est. »
Après une ultime séance de practice hier, Sabine Etchevers, Adrien Saddier et Nicolas Guerindon (le cadet) s’envoleront cet après-midi pour Barcelone : « Il a tapé des balles tout l’après-midi d’hier, poursuit-elle. Nous n’avons touché à rien cette semaine si ce n’est revoir un peu la posture. Son swing est en place. Il est bien dans sa tête. Il ne lui reste plus qu’à rentrer les putts. C’est à ce niveau-là que se fera la différence. Ce n’est pas le moment de douter. Il doit s’accrocher encore une semaine et après il pourra souffler. Il l’aura bien mérité. »
Et fêter dignement l’obtention de sa carte de l’European Tour…