Un gros mois de juin attend Joël Stalter
Plus encore que pour son ami Julien Brun, les réveils sont difficiles pour Joël Stalter depuis son retour à Amneville. Mais la satisfaction d’avoir accompli une grande saison universitaire et la perspective de disputer quelques tournois prestigieux atténuent les effets de la fatigue due au décalage horaire entre la lointaine Californie et la Lorraine.
Vainqueur de six tournois (dont le Regional pour la première fois) avec l’équipe de California, Joël Stalter a vécu les quarts de finale et demi-finales du National sur le très difficile parcours du Riviera Country Club à Pacific Palisades.
Quatrièmes de la qualification, le Français et ses partenaires ont rencontré et éliminé San Diego State (3/2) en quarts, Joël apportant le point victorieux à sa formation grâce à un putt pour birdie de 6m sur le green du 17.
Le lendemain, contre Alabama (première de la qualification), les étudiants de Berkeley se sont inclinés 3/2 : « Pace Johnson a perdu son match au 18, indique Joël. Il a eu un putt de 3m pour partager le trou et partir en play-off. Quant à moi, après avoir été distancé (4 down), j’ai réduit l’écart (1 down) sans parvenir à égaliser. Il faut dire que mon adversaire, Hunter Hamrick, ne m’en a pas offert l’occasion. Je n’en ai eu qu’une au 17, un putt de 4m pour birdie et revenir square. Mais la balle a pris le bord du trou et effectué un 360 avant de ressortir. Ce fut le tournant du match. Je n’ai aucun regret car il a été un peu plus performant. »
Déjà, la veille, le Lorrain avait joué le match décisif pour la victoire contre San Diego State : «J’ai bien réussi à gérer le contexte, affirme-t-il. C’était à la fois stressant et excitant. Ca m’a beaucoup plu même si c’est mieux quand on gagne. Toutes les rencontres ont été extrêmement serrées. Aucun match ne s’est conclu avant le 16. Texas l’a emporté grâce à un putt de près de 10m de Dylan Frittelli sur le green du 18.» Pas étonnant avec un tel champ réunissant quelques-uns des meilleurs amateurs mondiaux.
Joël Stalter devrait retrouver certains d’entre eux au British Amateur en Écosse : « Le mois de juin va être chargé, reconnaît-il. Mais je suis content d’enchaîner le St Andrews Links Trophy, puis le British et l’Open de la Mirabelle d’Or sans la pression du résultat. »
Il fêtera le 8 juillet prochain son 20e anniversaire puis participera au début du mois d’août aux championnats d’Europe individuels en Irlande du Nord avant le retour en Californie et son entrée au sein de la très réputée Business School de Berkeley.
Quant aux championnats du monde par équipes en septembre en Turquie, il n’y pense pas vraiment :« Ça ne sert à rien car ce n’est pas de mon ressort, confie-t-il. Ma seule préoccupation est de jouer du mieux possible et de m’amuser sur un parcours. »
Ses résultats plaideront pour lui. Ou pas.