Un birdie au 18 envoie Cyril Bouniol sur le Tour européen
Finale des cartes européennes au PGA Catalunya Resort (du 15 au 20 novembre 2014)
Privé d’accession à l’European Tour pour deux coups l’an dernier (32e à – 7), Cyril Bouniol a décroché sa carte au bout d’un insoutenable suspense cet après-midi sur le Stadium Course avec le même score total qu’en 2013 qui l’a situé, cette fois, à la 27e place.
Parti du 1, le grand Tarbais a parfaitement négocié son aller en 34 (- 2) avec deux birdies donnés (6 et 7) : « J’ai tout planté mais pas mis un putt », indique-t-il. Après une nouvelle occasion de birdie loupée au 10, il a expédié sa mise en jeu du 11 dans un bunker. Sa sortie s’est bloquée à trois mètres du trou d’où il a pris trois putts. Ce double l’a remis dans le par. Mais, il a réagi tout de suite en « boîtant » son chip sur le par 5 du 12.
Au 14, c’est son attaque de green qui a terminé dans un bunker et il n’a pas rentré le putt pour sauver son par. Sur le par 5 d’après, il n’a pas glissé celui de quatre mètres pour eagle mais, le birdie lui a permis de redescendre sous le par (- 1). Pas pour longtemps. Au bord du green du 16, son premier putt a pris le bord du trou et sa balle a roulé à trois mètres à cause d’une pente. Il n’a pas mis le putt de retour. Toujours à – 8 et deux trous à jouer, il tenait un bout de la carte du Tour : « Je pensais engranger un autre birdie pour me mettre définitivement à l’abri », confie-t-il.
Arrivé au départ du 17, un par 4 dont le tee de départ surplombe le fairway, le vent était contre et le soleil éblouissait les joueurs : « J’ai tapé mon drive mais pas vu ma balle, raconte Cyril. Tout le monde semblait un peu inquiet autour de moi. Et là, un commissaire a agité un drapeau rouge. J’ai rejoué et ma provisoire a fini hors limites. À ce moment-là, l’idée d’un quadruple m’a traversé l’esprit. »
Après un seconde provisoire, il est descendu chercher sa balle qu’il a retrouvée dans les arbres : « J’ai droppé mais j’étais très mal placé et je l’ai à peine extraite, poursuit-t-il. J’ai planté un fer 7 à quatre mètres et suis resté court dans la ligne. » Ce double lui a asséné un gros coup derrière la tête : « J’étais abasourdi, reconnaît-il. J’ai regardé mon cadet et lui ai dit : c’est un birdie au rien, en sachant que le 18 n’est pas le trou le plus facile du Stadium (470 yards).»
Un très bon drive lui a laissé un deuxième coup de 152 yards pour le drapeau : « Sur les trois tours précédents sur ce parcours, j’avais déposé deux de mes coups de fer à moins de trois mètres et un donné. Je le sentais bien. J’ai tapé un fer 9 punché qui est bien parti en direction du drapeau. Mais, sa position au fond m’empêchait de voir celle de la balle. »
À 3,5m du trou, il lui fallait rentrer ce putt ou repartir pour une saison sur le Challenge Tour : « Je n’en avais pas enquillé un seul de la partie, rappelle-t-il. Le plus long dépassait à peine cinquante centimètres. Mon rêve était au bout de ce putt. J’ai effectué la meilleure routine de ma carrière et le meilleur putt du tournoi, un droite-gauche qui a plongé au fond du trou. Ce fut un énorme soulagement. »
Ce final a mis au supplice ses parents, présents comme l’an dernier au PGA Catalunya. Rentré à Tarbes avec eux, Cyril Bouniol se rendra demain à Londres pour rencontrer un agent puis partira au Maroc en compagnie d’Édouard España et Olivier Léglise pour préparer le premier tournoi de la saison 2015 organisé en Afrique du Sud où il tentera d’engranger des points.
Ce marathon golfique s’est donc bien terminé pour Cyril Bouniol mais plus cruellement pour Sébastien Gros. Auteur du meilleur score (67) du cinquième tour, le Lyonnais s’était hissé à la 23e place. À – 3 après quinze trous, il avait encore progressé de quelques-unes. Trois bogeys et un score de 72 l’ont relégué à la 28e place à un coup de son ancien partenaire de l’équipe de France amateur, le vingt-septième et dernier à obtenir son droit de jeu.
Les résultats des Français
27. Cyril Bouniol 73 (421), 28. Sébastien Gros 72 (422), 50. Jean-Baptiste Gonnet 70 (426), 67. Adrien Saddier 72 (429).