Paul Barjon s’offre un quart et le droit de rêver à mieux encore !
118e édition de « The Amateur Championship » au Royal Cinque Ports Golf Links et Prince’s Golf Club (du 17 au 23 juin 2013)
Le Barjon de 2013 a passé un tour de plus que celui de l’an dernier. Mais, ce n’est pas une raison pour s’arrêter en si bon chemin et de ne pas aller au bout. En plus, à Troon, il était tombé en huitièmes de finale sur l’Irlandais du Nord Allan Dunbar, le futur vainqueur, et ne s’était incliné qu’au dernier trou.
La seule interrogation à la veille de son quart de finale face au Finlandais Toni Hakula (209e joueur mondial) concerne son état de fatigue. « Elle commence à se faire sentir, reconnaît-il. Il y a eu quelques coups qui ne sont pas bien sortis. »
Il est vrai que cette journée a été épuisante par l’enchaînement de trente-six trous et par les conditions. Il a beaucoup plu. Mais, Paul a pu compter sur le soutien de Christophe Pottier qui l’a caddeyé et conseillé durant ses deux tours.
Opposé à l’expérimenté Anglais Edward Richardson, ce matin, il a pris l’avantage sur les premiers trous et mené 3 up au 12. Mais, le Néo-Calédonien a concédé deux bogeys et son adversaire réussi deux birdies pour passer devant au score pour la première fois du match au 17.
Pour éviter l’élimination, Paul Barjon était donc condamné à réaliser un birdie sur le dernier trou pour égaliser et partir en play-off. En expédiant son drive dans les « foins », il a un peu plus entamé ses chances de succès. Mais, il a effectué un extraordinaire coup de fer 9 et déposé sa balle à 3m du drapeau avant d’enquiller le putt.
Ce sauvetage in extremis aurait été inutile s’il s’était incliné en play-off. Mais, c’est Edward Richardson qui a commis la faute en drivant dans un rough épais l’obligeant à se recentrer et à concéder un bogey synonyme de défaite.
« Ce fut l’un des plus beaux match-play de ma carrière », affirme Paul.
Un second Anglais s’est présenté en début d’après-midi sur le tee du trou n°1 de Royal Cinque Ports. Tout aussi coriace que le précédent. Pas vraiment en réussite au putting, le Français n’a pas concrétisé ses occasions de birdie malgré des attaques de green près des mâts. Jamais « down » cependant, il est resté sous la menace d’Ashley Chesters.
Après être passé square au 9, Paul Barjon a distancé l’Anglais au 13 en enquillant une « ficelle » d’une quinzaine de mètres pour repasser 1 up avant de s’adjuger le trou suivant. Ce fut sans doute le tournant de la partie.
Mais, un drive dans les « chachis » au 16 l’a empêché d’attaquer le green et il a cédé le trou (1 up). Un maigre avantage qu’il a conservé jusqu’au bout, son adversaire lui donnant même le 18 après avoir putté de l’extérieur du green alors que l’étudiant de TCU avait planté son coup de fer à 3m. « Cet après-midi, j’ai bien serré le jeu, résume-t-il. Demain, il va falloir encore se montrer patient. »
Et l’homme de Dumbéa ne manque pas de patience. Ni de talent d’ailleurs.