Julien Brun et Thomas Elissalde éliminés dès leur premier match
118e édition de « The Amateur Championship » au Royal Cinque Ports Golf Links et Prince’s (du 17 au 23 juin 2013)
Un British Amateur sans pluie ni orages ne serait pas un vrai British. Les seize joueurs, contraints de disputer un tour préliminaire ce matin en raison de leur place en qualification, ont dû s’armer de patience. Le premier match-play, initialement programmé peu après 7 heures, n’a pu débuter que trois heures plus tard.
Julien Brun était opposé à l’Anglais Nick Marsh. Et, comme l’an dernier face à Toby Tree, le n°1 français a été battu d’entrée (4/2).
N’ayant pu hausser son niveau de jeu médiocre lors des deux tours de stroke-play, il n’a jamais vraiment réussi à se mettre en position de birdie ni de gagner un trou. « Tout au long de la partie, j’ai mal drivé, reconnaît l’Antibois. Je devais sauver des pars pour égaliser les trous. J’y suis parvenu souvent mais mon adversaire n’a pas commis d’erreurs. Ma déception n’est pas énorme parce que mon niveau de jeu n’a pas été bon. Mais, en même temps, il est décevant de perdre dès le premier match dans le tournoi phare de l’année. On essaye toujours d’être au top pour le jouer. Mais, les dernières semaines ont été chargées et compliquées. Ce n’était donc pas idéal pour préparer un tel événement. »
Après une « spring season » harassante et une participation au National à Atlanta avec son équipe de TCU, Julien Brun avait enchaîné sur les trente-six trous de qualification de l’US Open à Dallas et le déménagement de sa chambre du campus de Fort Worth.
Le lendemain, le 4 juin, il s’était envolé pour Wilmington dans le Delaware pour participer à sa deuxième Palmer Cup au sein de l’équipe européenne.
Arrivé le 10 en France, il avait pris part dès le 12, en compagnie de Paul Barjon, Clément Sordet et Julien Marot, à une journée d’entraînement orchestrée par Jean-Jacques Rivet et Renaud Gris. Et un jour plus tard, il partait pour l’Angleterre.
De plus, tout au long de l’année universitaire, les joueurs multiplient les tours de stroke mais ne pratiquent jamais le match-play : « Ce n’est pas pénalisant, affirme Julien. La semaine dernière, j’ai pu en disputer quatre contre de super joueurs. Et puis, ce n’est pas tellement différent du stroke. Quand on joue bien et qu’on accumule les birdies, que ce soit en stroke ou en match-play, ça se passe bien. » Mais pas aujourd’hui.
Ayant reçu une invitation pour l’Alstom Open de France (du 4 au 7 juillet), Julien Brun se consolera de sa déconvenue dans le comté du Kent.
Pour son troisième (et dernier) British Amateur, Thomas Elissalde était satisfait hier d’avoir passé le cut pour la première fois. Malheureusement, le tournoi a pris fin dès aujourd’hui pour lui face au Danois Kasper Estrup, vainqueur 2/1.
Mené (2 down) après trois trous à cause d’un bogey au 2 et d’un birdie de son adversaire au 3, le Biarrot a égalisé à la faveur de deux birdies (4 et 6). Puis, il a pris l’avantage (1 up) à la suite d’un bogey du Danois. Thomas a concédé, à son tour, un bogey au 9 qui l’a remis square.
Il est repassé en tête au 10 avant de perdre les deux trous suivants (1 down) : « Jai effectué un mauvais trou au 16, commente-t-il. Je n’ai pas pu faire de birdie au 17 et il a donc gagné 2/1. Mon jeu était trop moyen. »
Tous les espoirs français reposent désormais sur les (solides) épaules de Paul Barjon et de Clément Sordet.