Emilie Simmons a vécu un premier semestre dur mais très enrichissant
Déjà fatiguée par quatre mois très intensifs, Emilie Simmons est arrivée à Marseille épuisée par un voyage de près de quarante-huit heures émaillé de multiples retards causés par de mauvaises conditions météorologiques.
Mais, après quelques bonnes nuits de sommeil, elle a déjà récupéré du décalage horaire et a même disputé une petite partie amicale en compagnie de son père aujourd’hui malgré un fort mistral.
Comme tous les « freshman », la jeune Marseillaise a vécu un premier mois très dur : « C’était pire que ce que j’imaginais, déclare-t-elle. Me lever à 5h30 pour une séance de préparation physique et enchaîner sur les cours, je n’y étais pas habituée. Je n’avais qu’une envie, c’était de dormir. Mais, il fallait se concentrer pour assimiler les cours et parfois j’avais l’impression d’écouter du Chinois. De plus, je suis tombée malade dès la première semaine. Je n’étais vraiment pas bien. J’ai serré les dents. Je n’avais pas le choix. »
Reçue avec une mention très bien au bac S, Emilie s’est très vite adaptée aux matières comme les mathématiques ou l’Anglais : « En revanche, pour l’économie et le business, ce fut plus compliqué car je ne maîtrisais pas bien le vocabulaire spécifique », indique-t-elle.
Séduite par le contenu du programme d’entraînement mis en place par Mike Whitson, le coach de l’équipe d’Eastern Kentucky University, Emilie Simmons a beaucoup travaillé son chipping et son putting : « Le coach a aussi entrepris de rendre mon swing plus solide, précise-t-elle. Je n’ai pas ménagé mes efforts en salle de musculation. Ca commence à payer et mon chipping ressemble à quelque chose. »
L’équipe d’EKU a disputé cinq tournois au cours de la « fall season ». Elle a remporté le premier, le Kentucky Regional Rivalry, s’est classée trois fois à la troisième place au Preview, au F&M Bank APSU Intercollegiate et au Winthrop Intercollegiate, et une fois quatrième. « Ma moyenne de score s’est située aux alentours de 77, commente Emilie. J’ai un peu souffert sur les parcours car ils sont plus longs que chez nous. Habituellement, je prenais quinze à seize greens en régulation. Là, je tournais à onze ou douze. Et, pour scorer dans ces conditions, il me fallait absolument bien chipper. J’ai bossé à fond ce secteur. A la fin du semestre, le coach m’a dit qu’il attendait mieux de moi même s’il admettait qu’à dix-sept ans, j’avais besoin d’encore un peu de temps pour gérer ma nouvelle vie. »
L’ambiance régnant au sein du groupe ne s’apparente pas du tout à celle de son équipe d’Aix-Marseille : « Elle est bonne mais très sérieuse car certaines filles veulent en faire leur métier. Aussi, quand se déroulent les qualifications, ça ne parle pas. »
Même si elle a vécu des moments difficiles, Emilie ne regrette pas du tout son choix de vie ni celui de son université : « Le premier semestre a été super enrichissant, reconnaît-elle. J’ai progressé dans tous les secteurs du jeu. Mais, au-delà du golf, j’ai rencontré un grand nombre d’étudiants issus de pays et de cultures différents. C’est génial. Je me constitue un énorme réseau pour plus tard. »
L’étudiante d’EKU regagnera Richmond le 10 janvier. Les entraînements reprendront quelques jours plus tard pour préparer le premier tournoi, le High Point University Classic à la fin du mois de février avec, ensuite, l’ambition de prendre part au « Regionals » et atteindre le « National », histoire de poursuivre son apprentissage de la culture de la gagne made in USA.