Une première victoire très arrosée pour Peronnin et Rosaye
Coupe Yves Caillol au golf d’Aix-Marseille (du 18 au 20 mai 2012)
De mémoire de membres du golf club d’Aix-Marseille, aucune des trente-six précédentes éditions de la coupe Caillol n’était pas allée à son terme. Il y a vingt ans, les organisateurs et arbitres avaient dû éponger les deux derniers greens pour permettre aux trois dernières parties d’en terminer.
Mais, cette fois, ce sont onze greens qu’il aurait fallu sécher. Car, après la première averse en fin de matinée, d’autres s’étaient succédé sans nécessiter pour autant l’interruption du jeu. Vers 14h30, des trombes d’eau se sont abattues sur le parcours aixois alors que les trois meilleurs joueurs et joueuses n’avaient pas encore bouclé leur aller. Amaury Rosaye (Set Golf), Bastien Mélani (Cannes-Mougins) et Édouard Fiszel (Aix-Marseille) se trouvaient sur le départ du 7, Emie Peronnin (Valescure), Émilie Simmons (Aix-Marseille) et Claire Ulmann (Aix-Marseille) sur le fairway du 9.
Le directeur du tournoi et les arbitres ont patienté encore quelques minutes avant de décider de les arrêter, les greens inondés devenant injouables.
Pendant plus d’une heure, tout le monde a attendu la décision du comité du tournoi. Elle est tombée peu après 16 heures, le dernier tour était annulé et le classement à l’issue des deux premiers tours entériné. Pour le plus grand soulagement d’Emie Peronnin rejointe au score par les deux Aixoises.
Partie ce matin avec deux coups d’avance sur Émilie Simmons et trois sur Claire Ulmann, la jeune Varoise a concédé un triple sur le 3 puis quelques bogeys pour passer à + 6 au 9. Ses deux principales adversaires en ont profité pour revenir à sa hauteur, Émilie (+ 2) et Claire (+ 3) d’où une légitime frustration des deux Marseillaises de ne pas poursuivre : « J’étais en deux sur le green du 10, précise Claire Ulmann, Emie et Emilie en trois. Je pouvais peut-être prendre un coup d’avance. Je suis déçue car j’étais en confiance sur mon parcours. Mais bon, je suis pleinement satisfaite de ma performance (3e). »
Émilie Simmons y croyait également : « Je sentais qu’Emie jouait moins bien que d’habitude, remarque-t-elle. J’avais ma chance. »
Victorieuse à trois reprises la saison dernière, Emie Peronnin a donc débloqué son compteur à Aix-Marseille : « J’ai pris un triple idiot au 3 et avec de telles conditions, il était compliqué de réussir des birdies pour récupérer des points, commente-t-elle. L’an dernier, je n’avais pas pu participer à la Caillol car j’étais blessée. C’est un vrai plaisir de la gagner grâce à mon bon premier tour (72). »
Ni la pluie, ni le violent vent d’Est n’ont troublé le jeu et la sérénité d’Amaury Rosaye. Malgré sa confortable avance sur ses poursuivants, le joueur du Set Golf ne s’est pas préoccupé du score. Il a pratiqué un golf tout aussi performant que les deux jours précédents en enquillant des putts de tous les côtés : huit mètres au 1 (birdie), dix mètres au 4 (birdie) après un coup de rescue depuis le bunker de fairway, quinze mètres au 5 avec une balle qui rentre par la porte du garage. « Quand je te le disais que je puttais bien », plaisante-t-il. Un lob-shot – putt au 6 pour sauver le par et un score de – 3 après six trous. Son premier bogey est intervenu au 7 (3 putts) : « Mais j’étais en position de birdie sur le green du 8″, ajoute-t-il. Bastien Mélani comptait alors huit longueurs de retard et Édouard Fiszel bien davantage depuis son quadruple du 2.
« Remporter ma première victoire en Grand Prix à Aix-Marseille, c’est parfait. J’ai accompli un beau tournoi. Je le dois essentiellement à mon putting exceptionnel. Il y a des jours où tous les putts tombent. Je n’ai pas connu de bas. J’ai été régulier. »
La grosse claque reçue lors des cartes du circuit français a modifié sa manière de s’entraîner et son approche de la compétition. Il ne campe plus au practice, selon son expression, et accorde beaucoup plus de temps au chipping et au putting. Ce succès le conforte donc dans ses choix : « Je remercie mes patrons Henri Tessore et Michel Sarkissian de me libérer (il est agent d’accueil au Set Golf) pour que je puisse disputer des compétitions. »
Amaury Rosaye reprendra le boulot demain et n’a rien inscrit à son planning lors des prochaines semaine. Il espère jouer la Ganay.
Les mauvaises conditions de jeu n’ont pas empêché Jean-Marie Cros (Massane) de réaliser un albatros sur le 7 après un fantastique coup de fer 2 de 235m. Sa balle a pitché à l’entrée du green et a roulé jusqu’au trou. Belle performance également de David Larvaron (pas encore 12 ans), auteur d’un 77 aujourd’hui avec un birdie au 1 et un eagle au 2 (coup de 52° dans la caisse).
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