Paul Elissalde à trois coups du leader, sept autres Français qualifiés
South African Stroke-Play Championship au Benoni Country Club (du 4 au 7 février 2014)
Partis tôt ce matin, les Français ont accompli une bonne deuxième journée au terme de laquelle huit d’entre eux se sont qualifiés pour les deux derniers tours. Léo Mathard (75) a loupé le cut d’un coup et Victor Veyret de deux malgré une belle réaction aujourd’hui (71).
Paul Elissalde a été l’homme du jour de la délégation tricolore. Auteur d’un superbe 66 (- 6), il a gagné plus de vingt places au classement (4e) et ne compte que trois coups de retard sur le nouveau leader, l’Irlandais Dermot McElroy (65).
S’appuyant sur un très bon driving, le jeune Biarrot s’est souvent retrouvé à portée de fer court ou de wedge des greens. Des situations qui lui ont permis de planter les drapeaux comme sur son premier trou (le 10). Mais, sur les quatre trous suivants, il a alterné les bogeys (11 et 13) et les birdies (12 et 14) avant de boucler son aller en 33 (- 3) à la faveur de deux nouveaux birdies. Au 16, il a atteint le green avec son drive et, au 18, il a arrêté sa balle à un mètre depuis un bunker situé à trente mètres du mât !
À partir du 14, le Basque n’a plus lâché le moindre point jusqu’à la fin. Un chip-putt sur le par 5 du 1 lui a offert le premier de ses trois birdies du retour (- 4). Au 4, il a, une nouvelle fois, drivé le green (- 5) avant de conclure par un coup de wedge à un mètre au 9.
« Je suis très content de ma partie, confirme-t-il. J’ai mieux joué qu’hier mais surtout je me suis montré plus précis dans mes attaques de green. Sur certains trous, ils avaient avancé les départs ce qui nous a aidés pour toucher les greens plus facilement. J’ai enchaîné pas mal de chip-putt pour birdie. J’ai aussi très bien wedgé. »
Rentré plus tôt à l’hôtel, Paul Elissalde en a profité pour se reposer car, après le test-match contre les Sud-Africains avec trente-six trous quotidiens, et les deux tours du tournoi, il commence à ressentir la fatigue. Il lui en reste deux à tenir pour réaliser une belle performance.
Sans ses deux doubles (2 et 5), Romain Langasque aurait établi le meilleur score de ce deuxième tour. Le pensionnaire du Pôle France messieurs a commencé par cinq pars avant son seul bogey au 15 à cause d’un très mauvais coup de fer. Mais, il a reagi tout de suite en alignant trois birdies grâce à un chip-putt au 16, un coup de pitch au drapeau au 17 et une sous-régulation sur le par 5 du 18.
Sur sa dynamique, il a entamé son retour par un coup de wedge donné (- 3) avant d’être stoppé dans son élan par son premier double consécutif à un chip suivi de trois putts. L’Azuréen a récupéré ces deux points en déposant un coup de fer 8 à deux mètres au 3 et en drivant le green du 4. Revenu à – 3, il a rechuté avec un second double au 5. Mais, il l’a gommé de sa carte avec un eagle au 9.
« Une partie up and down mais avec beaucoup de très bons coups, reconnaît-il. J’ai commis moins d’erreurs de profondeur que la veille. Malheureusement, ces deux doubles m’ont fortement pénalisé. C’est dommage mais le jeu est là et le plaisir aussi. »
En effectuant neuf chip-putt sur onze, Edgar Catherine a signé une nouvelle carte (70) sous le par et s’est aussi évité une cruelle désillusion.
Une sortie de bunker trop longue au 11 lui a valu un bogey. Puis, il a commencé sa série de chip-putt (ou de sortie-putt) pour le par au 13. Il lui a fallu patienter jusqu’à son septième trou pour voir tomber un putt de cinq mètres pour birdie. Au départ du 18, l’Aixois a expédié un énorme drive pleine piste. Il lui restait 193m pour le drapeau. Un solide coup de fer 5 a déposé sa balle à cinq mètres et il a glissé le putt pour eagle (34, – 2).
Il a repris les chip-putt au début du retour avant de louper un putt d‘1,5m au 5 (- 1). Edgar a conclu par un birdie à la faveur d’un…chip-putt.
Une douleur au psoas étant apparue hier soir, Mathieu Decottignies-Lafon a dû la supporter tout au long de sa journée. « Ce matin, au practice, j’avais encore mal, explique-t-il. J’ai essayé de faire abstraction de la douleur mais ça n’a pas été évident. »
Serrant les dents, le Nordiste a accompli neuf bons premiers trous jalonnés de deux birdies et sept pars. Puis, petit à petit, à force de lutter contre cette incessante douleur, il a fini par s’user et rater quelques putts. Au 1 pour le par mais surtout pour le birdie sur quatre des cinq trous suivants : « Ça m’a saoulé, affirme-t-il. Mais, ce qui m’a le plus exaspéré, c’est mon deuxième coup du 9. A 221m du mât, j’ai tapé un fer 5 plein poteau qui a pitché avant le green et roulé quinze mètres jusqu’à la lèvre d’un bunker. J’avais un pied en dehors et l’autre dans le sable. J’ai mis ma sortie à sept mètres et pris trois putts derrière. Une belle journée de merde. »
David Ravetto (69) et Grégoire Schoeb (69) sont montés dans le bon wagon. Un moment éliminés, Alexandre Daydou et Thomas Le Berre ont été récompensés de leurs efforts en l’intégrant de justesse.
Les résultats des Français (cut à 146)
4. Paul Elissalde 66 (137), 12. Romain Langasque 69 (140), 21. Edgar Catherine 70 (141), 28. Mathieu Decottignies-Lafon 73 (142), 36. David Ravetto 69 (143), 47. Grégoire Schoeb 69 (144), 63. Alexandre Daydou 72 et Thomas Le Berre 72 (146)
Éliminés : Léo Mathard 75 (147), Victor Veyret 71 (148), Matthieu Caron 74 (149), Joris Etlin 77 (151).
Les heures de départ du 3e tour
Du 1 : Alexandre Daydou 7h20, Thomas Le Berre 7h30, Grégoire Schoeb 8h30, David Ravetto 9h, Mathieu Decottignies-Lafon 9h30, Edgar Catherine 9h50, Romain Langasque 10h20, Paul Elissalde 10h50.