Paul Elissalde : « J’ai été solide mentalement durant tout le tournoi »
87e Boys Amateur Championship au Royal Liverpool (du 13 au 18 août 2013)
Resté en Angleterre pour la remise des prix du Boys Amateur Championship, Paul Elissalde a profité de sa première matinée sans golf pour se reposer. Après cinq jours d’une compétition aussi intensive avec trente-six trous lors des deux dernières journées, le jeune Biarrot avait bien besoin de souffler un peu. « Je n’ai pas ressenti la fatigue au cours de la demi-finale, hier, déclare-t-il. J’étais dans mon match et je n’y ai pas pensé. »
Une demi-finale perdue in extremis face à l’Allemand Michael Hirmer (1 up) qui lui laisse un regret : « Mes deux putts ratés au 1 et au 2 pour partager le trou, précise Paul. Je n’avais jamais été mené 2 down depuis le début du tournoi et là c’était seulement après deux trous. Je me suis dit qu’il m’en restait encore seize pour me rattraper. »
Mais, à chaque fois que le Basque a pris un trou son adversaire a gagné le suivant avec parfois de la réussite : « Au 4, il a boîté sa sortie de bunker alors que j’avais mis la mienne donnée, poursuit-il. En plus, sa balle était forte et elle a tapé le mât. Sans ça, elle aurait pu rouler deux ou trois mètres derrière. »
Trois down au départ du 12, le pensionnaire du Pôle France a, comme à son habitude, accompli un magnifique début de retour en s’adjugeant trois trous d’affilée (12, 13 et 14) pour égaliser pour la première fois du match : « J’ai été solide mentalement durant toute la compétition, remarque Paul. Habituellement, j’ai tendance à m’énerver un peu et à lâcher. Là, pas du tout. Je me suis accroché et j’ai tenu bon. Je m’étais bien préparé. Ça fait plaisir. Tout a bien marché dans mon jeu à commencer par le chipping très performant. Le long jeu l’a été un peu moins mais régulier. J’ai bien putté aussi. J’ai rentré pas mal de longs putts. Le seul secteur qui n’a pas très bien fonctionné, c’est les attaques de green. J’en ai loupé quelques-unes qui m’ont coûté des points. Mais, avec le vent, c’était parfois compliqué. Je regrette de ne pas avoir atteint la finale. »
Demain, Paul Elissalde prendra un vol pour Paris. Il enchaînera sur le championnat de France individuel en match-play, la coupe Ganay, à La Boulie où il défendra l’honneur de la famille puisque Thomas, son frère, détient le titre.
« Il va d’abord falloir se qualifier. Puis, après, il peut tout se passer en match-play. » Une formule de jeu qu’il apprécie : « Oui, j’aime bien cette confrontation en tête à tête, reconnaît-il. Très souvent quand l’adversaire joue bien, ça créé une émulation et je hausse mon niveau de jeu. »
L’an dernier, il avait caddeyé son frère lors des match-play. Cette année, il espère bien en disputer quelques-uns. Peut-être même, sur la dynamique de sa performance à Liverpool, parviendra-t-il à conserver la coupe Ganay à Biarritz ?