Un bon premier tour pour Jouven et Langasque
Masters 13 au golf de Pont Royal (du 9 au 12 octobre 2014)
Sur la dynamique des PQ1 à Hardelot où il s’était classé sixième et meilleur Français, Richard Jouven a bien débuté cette douzième édition du Masters 13. Un peu hanté par le souvenir de son mauvais premier tour de l’an dernier (80), il lui a fallu cependant quelques trous pour entrer dans sa partie : « Il y a une telle différence de vitesse entre le putting-green et les greens du parcours que je me suis laissé surprendre, indique le joueur de Terre Blanche. J’ai pris deux fois trois putts en cinq trous. »
Parti du 10, il a dépassé le trou de trois mètres sur son premier putt et n’a pas rentré celui de retour. Sur le par 3 suivant, il a planté son coup de fer 4 à un mètre et remis son compteur à zéro. Mais, il a loupé sa mise en jeu à droite au 12 et a dû se recentrer, perdant ainsi un coup.
Même chose au 13 où il n’a pas pu arrêter son chip en descente depuis le gros rough. Malgré un drive dans la forêt de droite au 14, l’élève d’Alain Alberti a atteint le green de ce par 5 en trois. À six mètres, il a pris, une seconde fois, trois putts pour se retrouver + 3 après cinq trous : « Je me suis dit qu’il fallait peut-être commencer à jouer », confie-t-il. Sur le 16, il a déposé son coup de pitch à deux mètres et enquillé le putt (+ 2). Puis, sur le 18, un bon chip-putt lui a permis de revenir à + 1 avant qu’un birdie au 1 ne le remette dans le par.
Après deux occasions non converties au 2 et au 4, il a mis celle du 5 pour descendre sous le par (- 1) où il est resté jusqu’à la fin : « Je suis assez content de ma journée, ajoute le Varois. J’ai pris quinze greens et onze fairways. C’est pas mal avec le vent. »
En plein « chantier » technique, Romain Langasque ne savait pas trop à quoi s’attendre sur ce premier tour du Masters 13. L’Azuréen s’est en plutôt bien sorti avec une carte sous le par (71). Auteur d’un bogey au 15 après un coup de fer 3 à gauche, il a effacé ce premier bogey à la faveur d’un coup de pitch donné au 17. Une sortie – putt au 18 lui a offert un deuxième birdie d’affilée.
Sa mise en jeu « grattée » au 2 a plongé dans l’obstacle d’eau ce qui lui a valu un double (+ 1). Mais, sur le par 5 d’après, il a effectué une nouvelle sortie-putt pour birdie. Il a pris un bogey au 5 à cause d’une erreur de profondeur. Sur le par 4 du 7, il a drivé au bord du green et récupéré le point du 5 grâce à un bon chip-putt. Au 8, il a glissé un putt de six mètres pour terminer à – 1 : « Je me suis bien adapté aux conditions de jeu, reconnaît-il. Je me suis senti à l’aise sur le parcours et j’ai pris du plaisir. C’est l’essentiel. »
À – 1 après quatre trous, Léonard Bem aurait pu se retrouver à – 3 s’il n’avait pas raté deux putts de moins de trois mètres au 9 et au 10. Ces échecs ont engendré une grosse frustration chez l’Angoumoisin, d’autant qu’il a pris trois putts à quinze mètres au 11 à cause d’une mauvaise lecture pour un premier bogey suivi d’un autre au 12 après un drive égaré à gauche près d’un arbre.
Etant parvenu à se calmer, il est allé chercher le drapeau du 17. Mais, décidément, ce n’était pas son jour de réussite au putting puisqu’il a loupé un putt d‘1,2m. De nouveau agacé, « Léo » a dû se recentrer après un drive dans les bois. En quatre sur le green, sa balle a mordu le bord du trou sans tomber pour un ultime bogey pas de nature à lui redonner le sourire. « Malgré tout ça, je me situe dans le cut, relativise-t-il. Il faut que j’adopte une meilleure attitude et rentre quelques putts demain. »
Gilles Bordonado a connu une entame un peu identique à celle de Richard Jouven avec trois putts au 10 et au 11. Sur le par 3 du 13, il a raté le green à droite, lui aussi, et concédé un bogey. Au 16, il a stoppé sa balle à un mètre avec un wedge pour son premier birdie avant de laisser échapper de bonnes opportunités sur les deux trous suivants mais, pas celle du 1 (+ 1).
Ne sachant pas trop comment souffler le vent sur le 2, le Basque a expédié son tee-shot hors limites ce qui lui a coûté un double. Encore sous le coup de la déception, il a tapé un coup de rescue dans les arbres de droite au départ du 3 se condamnant à un recentrage (+ 4). Le Biarrot s’est procuré trois occasions entre trois et cinq mètres sur les cinq derniers trous mais, aucun putt n’est tombé.
Les deux jeunes pensionnaires du Pôle France, Thomas Boulanger et Paul Margolis, ont souffert dans le vent avec des scores de 81 et 82. Du côté des pros, Mathieu Decottignies-Lafon, le premier Français, occupe la troisième place avec une carte de 70 comportant, entre autres, un eagle au 7. L’Espagnol Eduardo Larranaga a creusé l’écart avec un 65.