Jeong-Weon Ko distance ses adversaires et prend une option
Grand Prix de la ligue Paca au golf de Cannes-Mougins (du 7 au 9 novembre 2014)
Des quatre leaders du premier tour, il ne reste plus que Jeong-Weon Ko, auteur du meilleur score (68) de la journée avec quatre autres joueurs (Arthur Ameil-Planchin, Matthieu Caron, Léo Mathard et Quentin D’Ursel). Mais, c’est lui qui a réalisé la bonne opération en distançant Victor Veyret (72), Thomas Le Berre (72) et Julien Cosentino (74) avec lesquels il partageait la tête hier soir.
Parti du 8, le joueur de Bussy a débuté par six pars d’affilée en ratant un putt de quarante centimètres au 13 pour birdie après un drive phénoménal lui ayant laissé un coup de wedge de 66m ! Sur le par 5 suivant, il a encore tapé une énorme mise en jeu et pu attaquer le green en deux avec un hybride à 212m du drapeau. Sa balle s’est stoppée à cinq mètres du trou et il a rentré le second putt pour son premier birdie.
Au 16, un autre par 5, il a atteint le green en deux grâce à un coup de fer 4 et pris deux putts (- 2). Le jeune Français d’origine coréenne a expédié le drive du 17 à droite. S’étant un peu pressé pour exécuter son coup, il a « flyé » le drapeau de vingt mètres et putté trois fois à cette distance pour son premier bogey. Sans doute un peu agacé, il a encore tapé un drive impressionnant au 18. À 62m du mât, il a joué un wedge contrôlé qu’il a arrêté à 1,5m et ainsi récupéré le point perdu au 17 (- 2). Mais, au 1, il a loupé son attaque de green : « La balle a eu une trajectoire bizarre, indique-t-il. Il devait y avoir un peu de terre collée dessus. » Elle a terminé à droite du green d’où il a enchaîné un chip et deux putts. Il a réagi tout de suite en plantant son coup de fer 3 à quatre mètres du drapeau du 2, le long et difficile par 3 de 206m, et en enquillant le putt pour repasser à – 2.
Sur le par 4 d’après, son drive a roulé jusqu’au bord du green et il a profité de cette occasion pour glisser un nouveau putt et ajouter un birdie à sa carte (- 3). Jeong-Weon Ko a conclu sa série de trois birdies au 4 à la faveur d’un coup de 58° à trois mètres avant d’aligner des pars sur les trois derniers trous : « Je suis satisfait de ma partie, commente-t-il. J’ai un peu moins bien putté (32 putts) qu’au premier tour mais, mon jeu de fers a été plus précis. Je me suis mis plus près des drapeaux et j’ai touché seize greens en régulation. »
Partageant sa partie avec lui, Victor Veyret a reconnu la qualité du jeu produit par Jeong-Weon Ko et a été impressionné par la longueur de son driving. En délicatesse avec son putting, le pensionnaire du Pôle France n’est pas parvenu à concrétiser ses nombreuses occasions de birdie et a dû se contenter d’une carte dans le par comportant deux birdies et deux bogeys : « C’est rageant car j’ai mieux tapé la balle qu’hier mais, les putts ne sont pas tombés », résume-t-il.
Son ami et partenaire à Chantilly, Thomas Le Berre, a vécu une journée identique. Ayant résolu son problème de profondeur sur ses attaques de green, il s’est souvent retrouvé en position de birdie mais, il n’a pas aussi bien putté que la veille. Il a pris trois putts au 3 (son cinquième trou). Sur le par 5 du 7, il a atteint le green en deux et réalisé son premier birdie.
Au 11, il a déposé son coup de fer 6 à 1,5m et au 14, il a loupé un putt de quatre mètres pour eagle. À – 2 et deux trous à jouer, Thomas Le Berre a concédé deux bogeys à cause d’un « trois putts » au 15 et d’une « fusée » derrière le green du 16 après avoir touché les arbres sur son deuxième coup : « C’est vraiment frustrant de terminer comme ça, reconnaît-il. D’autant que mon grand jeu était bon mais, je ne suis pas arrivé à concrétiser. Ça me rend dingue. »
Avec un total de 142, Victor Veyret et Thomas Le Berre occupent la troisième place en compagnie de David Ravetto, auteur d’un 71 comme hier, après avoir multiplié les « virgules » dont deux pour eagle (au 8 et au 16) : « Je n’ai vraiment pas eu de réussite au putting », confirme-t-il. Après un birdie au 8, le Racingman a perdu un point sur le trou suivant après avoir « flyé » le green de quinze mètres. Il a effacé ce bogey par un birdie au 10 avant une nouvelle attaque de green trop longue au 11. Il a laissé échapper une grosse opportunité d’eagle au 16 à quatre mètres. Le Parisien a pris trois putts au 5 à vingt-deux mètres et en a glissé un de cinq mètres au 6 avant d’achever sa partie par une dernière « virgule ».
Les trois joueurs du Pôle France sont devancés d’un coup par Arthur Ameil-Planchin, co-signataire du score du jour (68). À + 2 après six trous à cause d’une sortie et deux putts au 1 et un « trois putts » au 5, il a réussi son premier birdie au 7 à la faveur d’un wedge-putt qui lui a permis de se relâcher. Et, à partir de là, il a aligné six autres birdies entre le 9 et le 16 en rentrant deux mètres au 9 après un petit coup de fer 8 en fade, quatre mètres au 10 pour remettre son compteur à zéro. Il a poursuivi par un putt de cinq mètres au 11, sept mètres au 14, 2,5m au 15 et deux putts à huit mètres au 16. Un sacré finish ! « Je suis content de mon score et de mon jeu, affirme-t-il. J’ai eu un peu de mal en début de partie puis quand mes coups de fer sont devenus plus performants, les birdies sont arrivés. Ça fait plaisir d’être récompensé du travail accompli ces derniers temps. »
Léo Mathard et Matthieu Caron ont réalisé une belle remontée au classement grâce à leur 68. Le Bordelais (77 hier) s’est hissé à la huitième place (145) et le Cannois à la douzième (146).
Après un birdie au 18, Léo Mathard a abandonné un coup sur le 1 et le 3 (+ 1). Mais, un eagle au 7 grâce à un coup de rescue à trois mètres du mât l’a relancé et il a engrangé trois birdies sur ses six derniers trous. Matthieu Caron a joué dix coups de moins qu’au premier tour ! Ayant entamé sa partie par un birdie au 18, il a enchaîné sur son seul bogey au 1 consécutif à un « trois putts ». Il a mis celui du 5 pour redescendre sous le par ainsi que ceux du 7, du 8 et du 10 : « Je suis super content car j’ai très bien tapé la balle et commis peu d’erreurs, explique-t-il. J’ai pris dix-sept greens en régulation. Je suis également satisfait de mon putting même si j’aurais pu rentrer quelques putts de plus.
Co-leader au terme du premier tour, Julien Cosentino a rétrogradé à la septième place après son 74 : « Je suis déçu car j’ai moins bien joué qu’hier, assure-t-il. Je pense que j’ai manqué le coche au premier tour. Je l’ai payé cash aujourd’hui. » Après deux journées très ensoleillées, la pluie est annoncée demain mais, pas d’orages. Le Grand Prix de la ligue Paca pourra donc aller à son terme. Tant mieux car le dernier tour s’annonce passionnant.