La grande frustration de Lionel Weber après son deuxième tour
Masters 13 au golf de Pont Royal (du 13 au 16 octobre)
Rares sont les golfeurs qui ne terminent pas une partie sans éprouver une certaine frustration. Celle de Lionel Weber (Ormesson), à l’issue de son deuxième tour, était immense. Il avait touché tous les fairways, quinze greens en régulation (sur les trois manquants, la balle se situait sur le pré-green) pour une carte de 71 (- 1) au final. « Le score est bon mais c’est la manière qui n’a pas été efficace », commente-t-il.
La cause principale de sa sourde colère venait de son putting. Hier, déjà, « Léo » avait pris quatre fois 3 putts. Aujourd’hui, ce ne fut que deux fois mais à plusieurs reprises sa balle a mordu le bord du trou sans tomber : « Je n’arrive pas à trouver la bonne vitesse sur ces greens, regrette-t-il. Je me suis beaucoup entraîné sur le putting-green mais il est plus lent que les greens du parcours. Je dois m’améliorer en travaillant la technique mais aussi en ayant davantage confiance en moi, en mon toucher de balle. » Toutefois, il convient de préciser qu’il a repris un putter normal à l’occasion du Masters 13 après avoir testé un bellyputter pendant un mois.
D’ailleurs, dès son premier trou (le 10), Lionel Weber a failli se laisser surprendre sur un putt en descente qui a dépassé le trou de trois bons mètres. Mais il a enquillé celui de retour en montée. Après deux pars successifs au 11 (chip-putt) et au 12 (la balle a frôlé le trou), il a réussi son premier birdie de la journée au 13 en « boîtant » 8 m en montée, passant ainsi à – 2. Au 14, un par 5 joué avec vent dans le dos, il a drivé à plus de 300 m et expédié un fantastique coup de fer 6 à 1,5 m du mât. « J’ai un peu trop réfléchi sur ce putt pour eagle », lâche-t-il. Mais ce deuxième birdie d’affilée lui a permis d’apparaître au leaderboard (- 3), à deux longueurs seulement de Guillaume Cambis, le nouveau recordman du parcours (63, – 9) depuis la veille.
Il a enchaîné par trois pars (15, 16 et 17) avant de concéder son premier bogey sur le 18. Après un bon drive, sa balle a atterri dans une partie du fairway un peu boueuse et un petit morceau de terre y est resté accroché. Prudent, « Léo » n’a pas tenté le green avec un bois 3 mais opté pour un fer 5 qui a pris une trajectoire étonnante, vers la droite, et qui s’est bloqué dans le rough. Un chip un peu long l’a obligé à un premier putt en descente mal maîtrisé. Il lui en a fallu deux autres pour conclure le trou (bogey, – 2).
Lionel Weber a réagi sans tarder en plantant son sandwedge à 1,5 m du drapeau au 1 pour son troisième birdie. Il a assuré le par au 2 avant de perdre un nouveau point au 3 avec…trois putts à 5 m (- 2). Agacé, il a attaqué le par 5 du 4 au pas de charge : drive, bois 3 qui a fini dans la butte du bunker de green. Puis chip-putt pour birdie (- 3). Entre le 5 et le 8, il y eu une succession de quatre pars.
Au 9, son dernier trou, il a envoyé un drive à plus de 300 m. Désireux d’attaquer le green avec un fer 4, il a mis sa balle dans l’obstacle d’eau. « J’ai manqué d’humilité sur ce coup, reconnaît Léo. J’aurais dû jouer plus à gauche et me contenter d’un birdie. » Au lieu de ça, il a bouclé son parcours sur un bogey après une virgule de sa balle autour du trou.
Sixième après deux tours, le jeune pensionnaire du Pôle France Élite dispose de deux tours encore pour se mêler à la lutte pour la victoire finale, lui qui a déjà participé à deux tournois professionnels cette saison : l’Open de France et l’Omega Masters.
Le Masters 13 lui offre une formidable opportunité de préparer dans les meilleures conditions la finale de la coupe d’Europe des clubs qu’il disputera la semaine prochaine avec son club d’Ormesson en Turquie. Il aura pour partenaire Clément Bérardo et Jérôme Lando Casanova. Tout le monde espère une finale entre les deux clubs français en lice : Ormesson, le tenant de la coupe d’Europe, et Lyon, le nouveau champion de France, avec Gary Stal et Adrien Saddier.
Sur les cinq joueurs du Pôle France Élite, quatre ont franchi le cut (151, + 7) ce soir : Lionel Weber (6e à – 2), Édouard Espana (7e à – 1), Pierre Tillement et Florian Loutre (28e à + 5). Leur heure de départ : Loutre 10 h 44, Tillement 10 h 55, Espana 12 h 23, Weber 12 h 34.
Six autres amateurs n’y sont pas parvenus : Mathieu Decottignies (154), Franck Daux (154), Emmanuel Mercadier (155), Paul Barjon (156), Hector Cauchy (161), Émilien Bastet (175).