Cinq qualifiés et une victoire à la coupe des Nations
Internationaux d’Espagne messieurs au Real Club de Golf Sotogrande (du 26 février au 2 mars 2014)
Auteur de deux cartes sous le par (4e à 142), Mathieu Decottignies-Lafon et ses deux partenaires de l’équipe de France 3, Thomas Le Berre et Joris Etlin, ont remporté la coupe des Nations avec un score de 288 devant l’Italie 2 et le Danemark 1, à deux coups. Cette victoire consolera un peu les deux Boys de ne pas avoir passé le cut.
Le Nordiste, lui, figure parmi les cinq qualifiés français pour les seizième de finale avec Léonard Bem, Romain Langasque, Ugo Coussaud et Victor Veyret.
Tendu ce matin après un échauffement dans la pénombre, le premier putt d‘1,5m pour birdie raté au 10 ne l’a pas aidé à se détendre. Mais, son chip au 54° exécuté sur un lie très sec qu’il a arrêté au trou après s’être appuyé sur une butte lui a offert son premier birdie et l’a mis en confiance. Ce qui ne l’a pas empêché d’enchaîner sur un bogey au 12. Le joueur de Bondues a glissé ensuite un putt de trois mètres au 15 pour repasser sous le par (- 1) et y demeurer pendant quatre trous jusqu’à un double au 2 à la suite d’une mise en jeu hors limites (+ 1).
Un nouveau chip donné au 3 l’a définitivement rasséréné : « C’est vraiment après ce trou que je me suis dit que c’était bon pour le cut », confie-t-il. En confiance, « Decott » a enquillé un putt de trois mètres au 4 pour remettre son compteur à zéro. Puis, il a planté un coup de wedge à 1,5m du mât au 9 pour conclure par un dernier birdie.
A un coup du cut provisoire (+ 3) à l’issue du premier tour, Léonard Bem a réalisé une belle remontée aujourd’hui grâce à un score de 69 avec quatre birdies et un bogey : « J’ai longuement discuté avec Renaud (Gris) hier sur l’approche mentale de mes coups par rapport à ce qu’il avait observé. Et, ça m’a énormément aidé. J’ai aussi beaucoup bossé le putting et je suis passé de 36 putts hier à 29. Je suis donc super content. »
Tout comme Romain Langasque. L’Azuréen a accompli une belle partie (70) qui aurait pu l’être encore plus s’il n’avait pas flanché sur la fin sous le poids de la pression et de quelques erreurs idiotes. Car, pendant treize trous (- 4), il avait sorti le grand jeu avec un driving performant et un putting efficace. Il a concédé son premier bogey au 14, tout de suite effacé par un birdie sur le trou d’après. Mais, il a terminé par deux bogeys (16 et 17) : « J’ai vraiment très bien joué, commente-t-il. Je me suis toujours placé dans les bonnes zones. Je ne me suis jamais vraiment mis en danger. J’ai un peu craqué sur les derniers trous en tapant de mauvais coups de fer. C’est dommage car sinon la journée aurait été parfaite. Place au match-play en espérant suivre la même voie que Victor (Dubuisson). »
La journée d’Ugo Coussaud a été compliquée. Il n’a touché que cinq greens en régulation et pris un triple sur son cinquième trou (le 15) : « Un par 5 facile, en plus », regrette-t-il. Mais, comme la veille dans les bourrasques de vent tant appréciées des véliplanchistes de Tarifa, l’Angoumoisin s’est accroché pour réaliser deux birdies et boucler cette qualification par un 76 : « J’ai surtout très bien putté, ajoute-t-il. C’est de bon augure pour demain. »
Victor Veyret est le seul rescapé des Boys puisque deux d’entre eux (Paul Elissalde et Alexandre Daydou) ont échoué d’un coup tandis que Thomas Le Berre a joué onze coups de plus qu’au premier tour (82) avec quarante putts ! « Il lui faut entreprendre un travail mental, déclare Cyril Gouyon. Il a commencé cet après-midi. » Malgré la seule présence de Victor Veyret en seizièmes de finale, l’entraîneur du Pôle France Boys s’estimait très content de ses joueurs : « Ces Internationaux d’Espagne ne constituent pas une compétition de référence pour les Boys, insiste-t-il. Il est donc agréable de constater qu’ils sont nombreux à se situer près du niveau alors qu’il s’agit d’un très gros tournoi rassemblant un excellent champ de joueurs. Mais, pour franchir un cap dans ce type d’épreuve, ils doivent se montrer aussi affûtés mentalement qu’ils le sont techniquement et physiquement. »
Le grand « VV » est passé in extremis. Mais, il a été récompensé de sa combativité durant ce second tour mal engagé (+ 5 après quatre trous). Deux birdies lui ont permis de passer à + 3 à l’aller et un retour sous le par (- 1) avec trois birdies et deux bogeys d’établir un score de 74 et d’arracher sa place pour les seizièmes.
Les résultats du 2e tour (cut à 149)
4. Mathieu Decottignies-Lafon 71 (142), 9. Léonard Bem 69 (145), 12. Romain Langasque 70 et Ugo Coussaud 76 (146), 31. Victor Veyret 74 (149).
Éliminés : Nicolas Manifacier 75, Paul Elissalde et Alexandre Daydou 76 (150), Kenny Subregis 73, Grégoire Schoeb 77 et Thomas Le Berre 82 (153), Joris Etlin 75 (155), Hubert Tisserand 77 (156).
Les seizièmes de finale demain
Léonard Bem – Daniel Berna Manzanares (Esp), Mathieu Decottignies-Lafon – Michael Saunders (Ang), Romain Langasque – Ashley Chesters (Ang), Ugo Coussaud – Raffaele Lipparelli (Ita), Victor Veyret – Enrico Di Nitto (Ita).