Camille Chevalier surfe sur la vague du succès
Biarritz Cup au golf de Biarritz – La Phare (du 16 au 19 juillet 2015)
Depuis son retour des Etats-Unis où elle poursuit ses études à l’université d’Indiana, Camille Chevalier enchaîne les performances. Championne de France individuelle dames à Amiens, l’Aixoise s’est classée deuxième du Grand Prix de Chiberta derrière Louise Latorre et a remporté, hier, la Biarritz Cup avec un score total de 264 (- 12).
En tête dès le premier tour grâce à une carte de 64, elle a récidivé le lendemain et a ainsi creusé un écart conséquent avec ses principales adversaires au premier rang desquelles figurait Lauralie Migneaux. « C’est plus difficile de gagner quand il y a plusieurs joueuses regroupées en un ou deux coups, explique l’Aixoise. Là, j’ai pu jouer tranquille et gérer mon avance tout en demeurant concentrée. »
La joueuse d’Aix-Marseille a bouclé ses troisième et quatrième tours avec des scores de 68 (- 1) : « Je n’ai pas changé de stratégie, poursuit-elle. Je n’étais pas trop stressée contrairement au dernier tour à Chiberta où j’avais été fébrile. J’avais raté deux putts de cinquante centimètres. C’était la première fois que je jouais dans une dernière partie suivie par autant de monde. J’étais en tête avec deux coups d’avance à l’issue des trois premiers tours et j’ai fini deuxième ex æquo à quatre coups de Louise Latorre. Cette expérience m’a été très utile car, elle m’a aidée à bien négocier mes deux dernières parties à Biarritz. »
Après avoir beaucoup réfléchi la veille de ses parties, Camille Chevalier les a abordées sereinement. Elle a observé le comportement de ses partenaires du dernier tour pour adopter (ou pas) une nouvelle stratégie : « Au début, j’étais un peu inquiète car Lauralie plantait les drapeaux, confie-t-elle. Elle n’a pas été récompensée car, plusieurs de ses putts ont touché les trous sans tomber. Puis, petit à petit, ses mises en jeu sont devenues moins précises et j’ai été plus paisible. » L’Aixoise s’est montrée patiente. Elle a attendu les trous faciles du retour pour engranger quelques birdies et terminer sous le par.
« Je suis en pleine confiance, avoue-t-elle. Depuis mon retour des Etats-Unis, je me suis beaucoup entraînée. En arrivant, j’étais un peu perdue techniquement. Nous avons tout remis à plat avec Fabrice (Tarnaud, son coach) car je faisais un peu n’importe quoi. Nous avons revu les bases du grand jeu, du wedging et du putting. J’ai besoin d’avoir un swing carré et que tout soit bien carré dans ma tête. J’ai passé beaucoup de temps au practice. J’y allais tous les jours. Et puis, j’étais complètement libérée des cours. Je pouvais m’entraîner à ma guise sans avoir le stress d’un devoir à rendre ou d’un examen à passer, aucune contrainte d’emploi du temps et c’est vraiment cool. »
Camille Chevalier s’alignera au départ du Grand Prix des Landes – Hossegor, jeudi, avant de s’accorder des vacances bien méritées. En attendant, elle est allée surfer avec son frère Guillaume mais, sur les vagues de l’océan, cette fois.
Médaillé d’argent en individuel et par équipes de la 28e Universiade d’été en Corée, Nicolas Platret a disputé son dernier tournoi avant de partir se reposer dans le Var pendant quelques semaines.
Auteur du meilleur score (64) du dernier tour avec Antoine Rozner et Mathis Pansart, le Châlonnais a échoué à un coup du vainqueur, le Danois Emil Soogard (265, – 11). Avant d’entamer le premier tour de la compétition, il avait effectué un « check-up » avec Cathy Lespinasse, sa coach : « Je l’avais vue avant de partir en Corée et nous avions mis quelques trucs en place, commente-t-il. Là, nous avons vérifié qu’aucun changement n’était intervenu dans mon swing. »
Au premier tour, Nicolas Platret a terminé au pas de charge en alignant cinq birdies sur ses huit derniers trous pour un score de 66. Le lendemain, son long jeu a été plus performant mais, pas son putting (34 putts) pour une carte de 67. Au troisième tour, rien n’a marché comme il l’aurait souhaité : « Mais, je me suis accroché pour jouer dans le par. Peu de joueurs ont bien scoré ce jour-là. J’ignore pourquoi. Je n’ai pas gagné de terrain mais, pas perdu non plus. »
Hier, l’étudiant de Texas Pan-American a bien commencé (- 2 après deux trous). Mais, il a connu un passage à vide sur quatre trous (du 5 au 8) où il a dû se battre pour sauver ses pars. À – 3 après treize trous, il comptait bien réaliser le même final qu’au premier tour : « Au départ du 14, le petit par 4 que nous pouvons toucher en un, j’ai trop réfléchi et j’ai concédé un bogey stupide en expédiant mon drive dans un bunker où ma balle s’est plugguée. J’avais les boules en sortant du green car, j’étais convaincu d’avoir grandement compromis mes chances de victoire sur ce trou. »
Il a atteint le green du par 5 suivant en deux et a ajouté un birdie à sa carte. Sur le 16, un autre par 5, il a déposé son approche au drapeau pour un nouveau birdie (- 4). Son coup de fer 4 au départ du par 3 du 17 a pitché du mauvais côté du green et il a enquillé un putt de quatre mètres pour ne pas perdre de point. Au 18, son attaque de green s’est bloquée à deux mètres du trou et il a glissé le putt pour un 64, insuffisant pour partir en play-off avec le Danois.
Le 14 lui a bien été fatal comme il l’avait pensé quelques minutes plus tôt en traversant la route pour effectuer les quatre derniers trous du parcours de Biarritz Le Phare.
Les résultats finals