La combativité de Céline Boutier récompensée
Après cinq jours intensifs de compétition, Céline Boutier n’a bénéficié que d’une petite journée de repos pour récupérer de la fatigue engendrée par la succession des matches.
Elle a donc repris l’entraînement en compagnie des filles du Pôle France Jeunes entraînées par Édouard Bréchignac. Elle effectuera également quelques séances en solitaire dans son club, le Paris Country Club pour préparer sa prochaine échéance internationale : le Scottish Open Stroke-Play Championship qui se déroulera en Écosse à la fin du mois (du 27 au 29 avril) au Portland and Old Course of Royal Troon.
Sept autres Françaises (Élodie Bridenne, Emma Broze, Perrine Delacour, Lorellen Gros, Alexandra Moisand, Ariane Provot et Faustine Lopez) le disputeront mais, après sa victoire aux Internationaux de France Juniors, Céline Boutier figurera au rang des favorites aux côtés de l’Anglaise Charley Hull (6e mondiale) ou de l’Irlandaise Leona Maguire(8e).
Tout au long de la compétition à Saint-Cloud, la n°1 française a démontré une combativité qui lui a permis de combler son retard sur ses adversaires et de s’imposer : « Avant, j’attendais qu’elles commettent des erreurs, indique Céline Boutier. Sur ce tournoi, je suis passée à l’attaque. J’ai pris les devants. Je suis allée chercher les greens. »
Sa confrontation face à l’Allemande Karolin Lampert (vainqueur des Internationaux d’Espagne) a magnifiquement démontré ce nouvel état d’esprit. Menée, la Française a aligné deux birdies et deux eagles sur les quatre derniers trous pour l’emporter : « Sur le coup, je n’ai pas trop réalisé ma performance parce que j’étais dans le match et très attentive au score. »
Son quart de finale victorieux contre la Belge Margaux Vanmol a servi, selon Édouard Bréchignac, de déclic : « J’étais contente de la battre car j’avais perdu contre elle en finale du British Girls l’été dernier », précise la Parisienne. Et d’ajouter : « Je n’ai pas trouvé qu’un match en particulier ait été plus difficile à gagner que les autres. J’ai mis la même intensité dans chacun d’entre eux et, pour moi, ils ont tous été très beaux. »
« Ce fut un tournoi très positif, poursuit-elle. J’ai pu voir mes progrès notamment au putting que j’ai nettement amélioré ces derniers temps. J’ai su me montrer patiente parce que je n’ai pas tout le temps mené au score. J’ai cru en moi pour revenir à la hauteur de mes adversaires au cours de certains matches. » Cette mentalité, Céline Boutier l’a acquise grâce au travail entrepris avec Isabelle Inchauspé puis, plus récemment, à l’occasion d’un stage en Floride avec Perrine Delacour et Shannon Aubert auprès du célèbre Docteur en Psychologie du Sport américain, Bob Rotella.
« Son discours m’a convaincu de la place prépondérante du mental dans le sport de haut niveau en général et le golf en particulier, reconnaît la jeune Française. C’est un secteur à ne pas négliger et ça m’a aidé sur la vision du jeu. »
Même si rien n’est jamais définitivement acquis en golf, Céline Boutier semble armée pour continuer sur cette dynamique qui la portera jusqu’au championnat du monde par équipes au mois de septembre en Turquie, l’objectif n°1 de tous les amateurs français (et étrangers) cette année. Et même bien au-delà.