Clément Batut a dévancé Pierre Mazier, Maxence Catherine et Timothé Aussud
Masters 13 Allianz au golf de Pont Royal (du 1er au 4 novembre 2012)
En abandonnant autant de points (12) sur les deux ou trois derniers trous du parcours de Pont Royal, Clément Batut s’est privé d’une possible place dans le top 10. Mais, s’il a souvent mal terminé ses parties, il a bouclé son tournoi par un 73 qui a un peu atténué la déception de son 78 de la veille. Passé en 39 sur son aller (les neuf derniers, encore) avec deux bogeys sur les par 5 du 14 (3 putts) et du 18 (un deuxième coup de fer 4 dans l’eau), il a joué 34 (- 2) au retour grâce à un chip boîté au 4 et un autre à 1,5m au 7 pour deux birdies.
« Ce Masters 13 est un peu à l’image de ma saison, déclare-t-il. Il a surtout dévoilé tout le travail que je vais devoir accomplir au cours de l’entraînement hivernal. » Avec un total de 297, le joueur d’Ormesson s’est classé 37e , très loin du vainqueur de cette dixième édition de l’épreuve, Adrien Bernadet (277).
Il a devancé de deux coups son partenaire de club, Pierre Mazier (299, 45e). Le jeune Varois a partagé sa dernière partie avec Jean-François Remésy, double vainqueur du tournoi et de l’Open de France : « Je le connaissais car il venait s’entraîner régulièrement à Valescure, indique Pierre. Ce fut très sympa. Nous avons pas mal parlé et il m’a donné quelques précieux conseils, à savoir continuer à bosser sur les profondeurs et le putting. »
Deux secteurs dans lesquels le pensionnaire du « Grand Pôle France » a connu des difficultés à Pont Royal et encore lors de son dernier tour (76 avec quatre bogeys) : « Je me suis procuré deux ou trous occasions franches de birdie mais je ne les ai pas converties, poursuit-il. Mais, le bilan du tournoi reste positif. Mon premier tour (79) m’a gâché la semaine. J’avais vraiment les boules. Ce fut toutefois une bonne expérience dans un champ de très bons joueurs, sur un parcours exigeant et de greens très rapides (4,10m). Ce fut également un test très instructif car révélateur de mes lacunes notamment sur les attaques de green sur lesquelles je vais devoir progresser. »
Partenaire de Pierre Mazier aujourd’hui, Jean-François Remésy a beaucoup apprécié la belle attitude et la qualité du jeu de ce golfeur de 16 ans : « Je l’ai souvent vu s’entraîner à Valescure quand il était plus jeune, commente le double vainqueur du Masters 13 et de l’Open de France. C’est un garçon intelligent, mature, bien éduqué et qui joue remarquablement bien au golf comme en témoigne son score d’hier (69). Il a commis quelques petites erreurs aujourd’hui mais, c’est un peu normal. Je le répète, il n’a que seize ans. Il manque donc d’expérience. Il a encore besoin d’apprendre et de disputer des tournois de haut niveau. Il faut laisser du temps au temps. Il est sérieux, appliqué et sait très bien où il a envie d’aller. C’est un bon jeune en devenir. »
Timothé Aussud (314, 61e) s’est réconcilié avec son golf au lendemain de son décevant 82 d’hier : « Je conclus sur une bonne note (75) qui élimine une bonne partie de la frustration de la veille, confie le joueur de Pont Royal. J’ai appris beaucoup de choses. Je n’ai pas très bien joué mais cette participation au Masters 13 va me permettre de tirer de précieux enseignements. Je sais ce qu’il me reste à travailler pour poursuivre ma progression, à commencer par le putting qui m’a coûté de nombreux points, savoir être offensif ou défensif, et plus relâché aussi. »
Vainqueur du Masters 13 des Collèges et plus jeune (14 ans) joueur du tournoi, Maxence Catherine a signé une dernière carte de 80 avec six bogeys et un double. Les sujets de satisfaction n’ont pas manqué au terme de sa première participation à un tournoi professionnel : de ne pas avoir fini dernier (il y en a trois derrière lui), d’avoir bien drivé et effectué de bonnes attaques de green : « J’ai pu mesurer la différence entre ce tournoi et ceux que je dispute habituellement, précise-t-il. Si je le compare au Masters 13 des Collèges, le parcours était encore mieux préparé, les greens plus rapides et les départs plus réculés. J’avoue que le premier jour, j’ai été dérouté par la vitesse des greens et par quelques positions de drapeau difficiles. Mais, au final, je me suis régalé. C’était vraiment cool. »
D’autant que ce sera, sans doute, sa dernière compétition de la saison. Maxence Catherine va devoir se replonger dans ses livres et cahiers.